Dossier d’œuvre architecture IA09010102 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
filature de laine et foulerie Fonquernie, puis Caussou, puis Bigou Aîné, puis filature de la vallée du Touyre, dite filature du pont de Dreuilhe
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Dreuilhe
  • Adresse Riberoles
  • Cadastre 1838 B28, 29, 30 ; 1935 B304 à 306, 412, 413, 421 ; 2020 B306, 518, 606, 651, 714, 715
  • Dénominations
    filature, usine d'apprêt des étoffes
  • Précision dénomination
    filature de laine, foulerie (parerie), scierie à bois et à marbre
  • Appellations
    filature et foulerie Fonquernie, puis Caussou, puis Bigou Aîné, puis filature de la vallée du Touyre, dite filature du pont de Dreuilhe

Le 15 mai 1831, Jacques Fonquernie, notaire à Lavelanet, adresse à la préfecture la demande d’établissement d’une scierie à bois à deux lames, une scierie à marbre à trente-deux lames, une foulerie à six auges et une mécanique à filer la laine, moyennant une écluse et un barrage sur le Touyre, ledit barrage consistant simplement en une adaptation d’un ouvrage préexistant situé au niveau du pont. La réponse de l’ingénieur datée du 31 octobre 1832 rappelle en effet qu’un barrage d’irrigation existait déjà auparavant mais estime que rien n’atteste qu’il se situe au même endroit et que Fonquernie ne peut en rien prétendre avoir des droits sur ce site. On comprend aussi que le premier barrage attendait sa destruction pour vétusté. Constatant ce problème et l’opposition du propriétaire terrien Caussou, l’ingénieur refuse les projets de barrage et d’usines. Les plans en date de 1832 mettent en évidence la juxtaposition des propriétés Fonquernie et Caussou, et présentent : un barrage au niveau du pont routier ; un canal de dérivation ; une « usine projetée » au bord de ce canal, à l’emplacement même du bâtiment apparaissant sur le cadastre. En 1833, Fonquernie a réajusté son projet. Reste à régler le litige avec Caussou, qui estime que les eaux sorties du barrage dégradent ses terrains. De nouveaux plans sont datés de 1843, mentionnant un nouveau projet de Fonquernie, concernant deux scieries côte à côte. Le tableau des propriétés cadastrales de 1838 atteste la présence d’une scierie, propriété Fonquernie, au bord du Touyre (site 1a). Le plan napoléonien atteste la présence de cette seule activité industrielle dans le secteur. En novembre 1851, un nouveau règlement accorde aux Fonquernie la mise en mouvement des usines proposées dès 1831 (scierie à bois et scierie à marbre, foulerie, mécanique à filer) auxquelles est ajoutée une mécanique à tisser. A cette date, le site comprenait donc de façon effective le canal irriguant les propriétés Caussou et Fonquernie, une fabrique ou foulerie de draps, proche du Touyre à l’emplacement de la première scierie qui a été démolie (site 1a) et une scierie à bois et à marbre, plus en retrait (site 1b) comme le montre le plan de 1851 et comme l’explique le projet de règlement de 1851-1852. D’après les données cadastrales, Fonquernie reconstruit une scierie, une filature et une foulerie entre 1856 et 1864, qui passent en 1882 aux mains des Caussou, domiciliés au domaine de Rébiroles. Le plan du Touyre de 1895 présente bien les usines dites « de Fonquernie au sieur Caussou », comprenant une parerie foulerie (gérance Mourareau), une filature (gérance Lacoustène) et une scierie, qui voisine avec une autre scierie au même propriétaire (IA09010083). Le plan de 1902 précise les localisations : scierie (1a), foulerie (1b, côté route) et filature, mitoyenne (1b, côté Touyre aval) ; le bâtiment 1b a été agrandi. La filature est désormais bordée d’un vaste jardin. Les canaux irriguent toute la plaine de Rébiroles, jusqu’à alimenter les sites industriels en aval (IA09010083 et IA09010101). Scierie et foulerie cessent de fonctionner à une date inconnue. La filature et la maison qui y est associée sont revendues par Caussou en 1956 à la S.A. Ferdinand Bigou Aîné, basée à Lavelanet, 73 rue Jean Jaurès. Les bâtiments sont largement remaniés à plusieurs reprises entre 1951 et 1969, sans changer d’affectation. En 1982, Jacques Aribaud et ses associés reprennent l’usine désaffectée – partie nord, 1b – pour y fonder une nouvelle filature (Filature de la Vallée du Touyre), soutenue par les établissements Roudière. L’usine travaille presque exclusivement pour Roudière, produisant du fil écru. Les bâtiments sont rénovés et agrandis en 1987. L’activité cesse définitivement vers 1999. Entre 1981 et 1992, les bâtiments sud (1a) sont exploités par la société Sertex, spécialisée dans la préparation de laine. Les bâtiments sont ensuite occupés par d’autres activités industrielles et artisanales.£En 1985, la filature emploie 20 ouvriers.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1838, date portée
    • 1856
    • 1882
    • 1956
    • 1982
    • 1999

Deux bâtiments parallèles au Touyre, à proximité du pont de l'ancienne route nationale franchissant la rivière, disposés perpendiculairement à l'ancien canal d'alimentation.£Le site comprend deux bâtiments (1a au sud, 1b au nord), séparés par une voie d’accès servant notamment d’aire de stationnement. Les deux bâtiments correspondent approximativement à deux travées parallèles (longueur dans l’axe est-ouest), constituées chacune de la succession de petits corps de bâtiments présentant des toitures à deux pans couvertes de tôles de fibro-ciment. Le bâtiment 1b est augmenté sur son élévation sud d’une travée de shed, couverte de tuiles mécaniques.£L’extrémité occidentale du bâtiment 1b correspond à une ancienne maison d’habitation remaniée, construite en pierre, dont certains moellons sont visibles aux angles. Les façades sud et nord sont enduites, le pignon ouest bardé de tôle métallique. En élévation nord, les pierres formant claveaux de la voûte de l’ancien canal d’alimentation affleurent au niveau du sol.£Au nord, une construction postérieure se traduit par la présence d’une troisième travée, qui grâce à une extension perpendiculaire du bâtiment 1b forme une cour s’ouvrant sur l’ouest.£Les bâtiments sont en partie masqués par des bardages de tôle métallique.

  • Murs
    • pierre
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile mécanique
  • Plans
    plan allongé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • shed
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, bon état

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Recherches menées par l'Association des Amis du Musée du Textile et du Peigne en Corne (AMTPC) - Sylvette Saboy.£Archives départementales de l'Ariège : 7S435 (plan du Touyre de 1895), 7S472 (plan des usines 1832-1851), 7S473 (plan des usines 1896-1902), 5
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • 0606846 ; 6206186/0606903 ; 6206178/0606892 ; 6206127/0606833 ; 6206142
  • 42.9490044757357, 1.85956390866708/42.9489399396868, 1.86026304670318/42.948479913881, 1.86013741067824/42.9486071340918, 1.8594125589092
  • oeuvre sélectionnée
  • IV09160_LDESTREM
  • accessible au grand public
  • Dreuilhe
  • 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée

ouvert en partie

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays des Pyrénées Cathares