Le tissage est lié à la famille Diant. Jean Diant, associé à Escolier dans l'usine Escolier-Diant de Lavelanet (IA09010106), déménage son activité à Laroque-d'Olmes, dans de nouveaux bâtiments construits vers 1968, où il travaille avec son fils Patrick (1937-2012). Le projet d'usine comprend alors un dépôt de matières, un stock de fils, un atelier de tissage, un atelier d'ourdissage, un magasin de visite et expédition, un magasin d'échantillonnage, des bureaux, des équipements sanitaires pour le personnel, pour un total de 4 930 m² bâtis. 32 métiers dont 16 sans navette sont prévus, avec 5 ourdissoirs, 1 retordeuse et 1 bobineuse. C'est à l'initiative de Patrick Diant que la société s'implante dans ces nouveaux bâtiments, dont les plans sont signés Henri Demay. Le tissage (« Ets Jean Diant et Cie Société Diagonale ») fabrique des lainages tweed, travaille le fil fantaisie, peu dunis. Les clients sont souvent parisiens : Vimbert, Pasquier, Darel, le grossiste Marcel Blanc. Vers 1976, un problème commercial provoque le départ d'une partie du personnel. Après d'importantes difficultés en 1980, la société Diagonale poursuit ensuite son activité autour de créations en lin, coton et pur laine. Diant est alors associé à Paul Cabrol, ancien de l'usine Cabrol (IA09010038). Les clients sont diversifiés : Daniel Hechter, Georges Rech ou Liliane Burty en France, et des étrangers (2/3 du CA réalisés en Grande-Bretagne, Allemagne et Japon). Le site est touché par un sinistre, durant l'hiver 1986, quand la toiture de l'usine s'effondre sous le poids de la neige. L'activité cesse peu après. Patrick Diant s'allie ensuite à son beau-frère Michel Thierry, dirigeant de l'entreprise textile voisine (IA09010043), et devient le directeur de l'unité recherche-développement de cette entreprise spécialisée dans le textile pour l'automobile. Les bâtiments abîmés de l'usine sont reconstruits pour accueillir par la suite de nouvelles activités industrielles et artisanales.
L'entreprise Diant emploie 42 salariés en 1983, 56 en 1984.