Dossier d’œuvre architecture IA09010028 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
usine de teinturerie et d'apprêts Doumenc, puis Dounet, puis CMT Finition, puis Mélina, dite La Ruche
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Villeneuve-d'Olmes
  • Adresse 1 impasse du Moulin
  • Cadastre 1838 B323 à 332 ; 1937 B49, 51, 895 ; 2019 B 48 à 50, 54, 55, 958, 1028, 1086, 2716, 2720, 2722
  • Dénominations
    usine de teinturerie, usine d'apprêt des étoffes
  • Précision dénomination
    usine de teinturerie et d'apprêt des étoffes
  • Appellations
    usine Doumenc, puis Dounet, puis CMT Finition, puis Mélina, dite La Ruche

Dans un texte de 1510 concernant l’évaluation des biens de la maison de Mirepoix, il est fait mention d’un moulin bladier (moulin à blé) avec sa paissière. En 1813 ce moulin appartient à un particulier. Il est encore là en 1836 (cadastre napoléonien). La société d'apprêts et foulons La Ruche (Doumenc, puis Dounet), active depuis le début du 20ème siècle, est remplacée dans les années 1990 par l'association des leaders textiles Carreman et Michel Thierry qui y installent leur usine de finitions textiles (usine dite ""CMT Finitions""). Carreman (société basée à Castres, dirigée par Eric Baïsse et François Morel, issue d’un petit tissage castrais - maison Baïsse) est spécialisé dans l’habillement. L'association résulte du regroupement de Carreman et de l'entreprise Michel Thierry (IA09010043) à partir de 1993-1994. Michel Thierry a décidé filialiser sa branche habillement, dont Carreman prend 49% du capital. Carreman devient en quelque sorte la branche habillement de MT. L'association fonctionne localement avec trois sites : celui de la Ruche, ainsi qu'une unité à Lavelanet (IA09010087) et une seconde à Villeneuve (IA09002835) à partir de 2003. En 1999-2000 intervient un projet de scission à nouveau entre activités automobile et habillement, dans une période plutôt positive. Cette perspective doit faciliter le développement autonome des deux activités. CMTF produit entre 350 000 et 380 000 m de tissu produits chaque semaine au milieu des années 2000. Les difficultés reviennent avec la crise de 2008. Les renflouements successifs du groupe Carreman n'évitent pas un redressement judiciaire en 2010, qui se solde par 79 suppressions d'emploi. Un projet de reprise est déposé. La société Mélina, créée pour remplacer CMTF, s'installe en 2012. D’abord en bonne santé, l’usine, dirigée par Gustavio Pires puis Martin Foglierini, ne parvient pas à honorer le lourd passif de CMT et finit par être liquidée en novembre 2015.£L'usine de la Ruche compte 36 salariés en 1983. En 1997, la filiale Carreman emploie 243 salariés sur ses sites du Tarn et de l’Ariège. En 2001, on compte 170 salariés à l'usine ; ils sont 122 en 2010. L'usine Mélina compte 30 salariés en 2015.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1510, date portée
    • 1813
    • 1993

L’usine est établie sur une parcelle comprise entre la route principale et le Touyre. Son plan s’organise suivant une succession de cinq travées principales d’ateliers dont la longueur suit un axe sud-ouest – nord-est, et dont la largeur est variable. Les accès aux bâtiments se font en élévation sud-ouest, donnant sur la cour et la voie d’accès principale, et en élévation sud-est. L’ensemble des ateliers communiquent entre eux, et s’élèvent sur un seul étage carré (exception faite de quelques mezzanines).£Tous les murs extérieurs sont en béton et sont enduits, exception faite des murs de de la salle 7, seulement constitués d’une tôle métallique sur l’ensemble de leur surface.£Les bâtiments les plus anciens correspondent à la travée nord (A), qui abrite un grand atelier de préparation, nettoyage à sec et apprêts (salles 1a et 1b). Sa toiture de shed (tuile plate et verre) repose sur une charpente de piliers et poutrelles métalliques. Elle communique directement avec la travée qui lui est mitoyenne (B, salle 2), également dédiée aux apprêts. La toiture de cette dernière est à deux pans, dont la couverture est faite de tuiles plates, reposant sur une imposante charpente de poutres en bois.£La travée suivante (C) abrite l’atelier de lavage et foulage (salle 3). Le mur de béton qui sépare cette salle de la travée B comprend une succession de retraits compris dans des niches en arcades. La toiture à deux pans, couverte de tôles de fibro-ciment, repose sur une charpente de grandes poutres métalliques. La travée D abrite principalement l’atelier de teinture en pièces (salle 4a), autour duquel rayonnent d’autres petites salles (laboratoire…). Sans piliers apparents, la charpente est faite de grandes poutres en lamellé-collé, supportant une toiture à deux pans également couverte de tôles de fibro-ciment. La travée la plus méridionale (E), comprend la teinture en bourre (salle 5a), des laboratoires (salles 5d, en mezzanine et séparées les unes des autres par des cloisons de verre), la teinture flock (salle 5c). Sa toiture est également à deux pans, plus haute que les précédentes, reposant sur une fine charpente métallique. Le plafond supporte un mécanisme de monorail permettant la circulation d’un probable appareil de teinture.£Une grande salle, dédiée aux apprêts, à la visite et aux finitions (salle 6), prolonge les ateliers 1 à 5 sur leur extrémité orientale, et les relie à une grande salle de dépôt-stockage (salle 7). Cette dernière comprend également un ensemble de bureaux situés dans une mezzanine fermée (cloisons vitrées), partiellement en porte-à-faux au-dessus de la salle. La toiture de cette partie est à deux pans, reposant sur une charpente de poutres métalliques.£L’état du bâtiment est globalement bon.£L’usine comprend d’autres bâtiments annexes non-étudiés : un atelier situé à la droite du portail d’entrée (8), le bâtiment regroupant le transformateur électrique et l’aspiration des bourres en élévation nord (9), ou encore la chaufferie, mitoyenne du bâtiment principal (10). A l’est de l’usine se trouvent plusieurs bassins de rétention des eaux usées.

  • Murs
    • béton
    • métal
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile mécanique, végétal en couverture
  • Plans
    plan allongé, plan massé
  • Étages
    étage carré
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • shed
  • Énergies
    • énergie électrique
  • État de conservation
    bon état

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S L'Usine Nouvelle, "Midi-Pyrénées - Textile : Nouvelle extension pour Carreman", 24 avril 1997.£La Dépêche du Midi, "Le groupe Michel Thierry prêt à vendre Carreman", 17 novembre 1999.£La Dépêche du Midi, "Les financiers à l'assaut de Michel Thierry SA", 1
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • 0603866 ; 6201809/0604025 ; 6201835/0604038 ; 6201812/0603955 ; 6201741
  • 42.9092537050303, 1.82388470406387/42.909508769053, 1.82582491321709/42.9093036970736, 1.82598811740427/42.908654181571, 1.8249857589295
  • oeuvre sélectionnée
  • IV09160_LDESTREM
  • accessible au grand public
  • Villeneuve-d'Olmes
  • 20220315_R_01

fermé au public

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays des Pyrénées Cathares