Dossier d’œuvre architecture IA09010021 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
filature de laine Soubrié et Lassalle
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Lavelanet
  • Adresse 70 rue du Maréchal-Joffre
  • Cadastre 1952 D470  ; 1958 D465, 466, 1128, 1291 ; 2018 D12 465, 466, 1128, 1291, 1563, 1564
  • Dénominations
    filature
  • Précision dénomination
    filature de laine
  • Appellations
    filature Soubrié et Lassalle

La filature est fondée en 1937 ; l’enregistrement de cette SARL (« Filature Soubrié et Lassalle ») est effectué sur le registre du commerce le 31 mai 1937, à l’instigation d’Honoré Auguste Marius Soubrié, filateur né en 1897 à Lavelanet, et du tisserand Henri Lassalle, né en 1909 dans l’Aude. Le capital de départ est chiffré à 90 000 francs, apporté en majorité par Soubrié (80 parts, contre 10 provenant d’H. Lassalle). Le capital de la société est successivement augmenté à partir de bénéfices mis en réserve, au gré de l’expansion de l’activité, en 1947, puis en 1949, date à laquelle André Roudière s’associe aux deux fondateurs qui demeurent les seuls gérants. En 1950, le capital est passé à 5,3 millions d’anciens francs. En 1956, André Roudière cède la majeure partie de ses actions aux trois autres associés que sont Henri Lassalle et Léonard et Jean Soubrié (né en 1930), fils d’Honoré. Honoré Soubrié et Henri Lassalle sont confirmés à la gérance, mais le premier décède l’année suivante. S’ensuit une réimmatriculation de la société au registre du commerce : Jean Soubrié dirige le conseil d’administration, et Marie-Louise Lassalle veuve Soubrié (née en 1904) devient directrice générale adjointe – poste qu’elle conserve jusqu’en 1974 – et co-gérante aux côtés d’Henri Lassalle. Les parts de la société sont détenues par 4 personnes : Jean Soubrié, Léonard Soubrié, Marie-Louise Lassalle veuve Soubrié et Henri Lassalle. Au 1er décembre 1960, l’entreprise devient une société anonyme, au CA dirigé par H. Lassalle, et son capital, détenu en majorité par les Soubrié, est porté à 26,55 millions d’anciens francs, soit 265 500 nouveaux francs. Le 11 mai 1963, le capital social de la société atteint son maximum (557 550 francs). Démissionnaire de la présidence du CA, Henri Lassalle cède sa place à Jean Soubrié le 25 septembre 1969 ; Ginette Lasserre (épouse de Jean Soubrié) et Gustave Lassalle sont désignés administrateurs, siégeant avec Marie-Louise veuve Soubrié. Jean Soubrié, qui résidait dans la maison située à droite de la voie d’accès à l’usine, tandis que la maison de ses parents est à gauche, continue d’assurer la direction de l’entreprise par la suite. En 1985, la société De Cathalo entre au capital de la société, de façon majoritaire. Cette société, basée à Castres, est dirigée par Michel Brunel qui assure en parallèle la présidence de la Fédération des industries textiles du Sud. L’arrivée de Cathalo au capital a été motivée par le souhait de cette dernière d’assurer son approvisionnement en fils cardés. Cette nouveauté doit aussi permettre d’assurer le bon fonctionnement régulier de la filature Soubrié-Lassalle. En 1986, le rapport du CA reconnaît la mauvaise passe traversée par le secteur lainier, soumis à une mode en faveur des mailles et autres fibres. A cette date, il est précisé que Roland Savary, industriel de Lavelanet et ancien associé d’André Roudière, remplace Ginette Soubrié au conseil d’administration. Au 31 décembre 1985, le capital est détenu à 70% par le groupe De Cathalo. Le rapport du CA du 17 juin 1988 reconnaît un contexte plus favorable (hausse du chiffre d’affaires), mais un résultat en baisse en raison de lourds investissements. L’activité de la filature est alors intégralement destinée à la société De Cathalo. Cette dernière, d’abord filiale du groupe Roudière, puis du groupe Chargeurs, quand celui-ci reprend les unités du groupe Roudière, détient désormais 90% du capital. Jean Soubrié demeure PDG. Au cours des années 1990, l’effectif se stabilise autour de 37 ouvriers et 3 cadres (Georges Durante à la direction, Michel et Dominique Soubrié à la production). Le rapport de l’assureur daté de 1992 précise l’activité de l’entreprise à cette date : filature de laine cardée sans matériau synthétique ajouté, matière première importée via Castres depuis l’Australie, l’Afrique du Sud et l’Amérique du Sud, angora de Chine, Europe centrale et Chili, mohair des Etats-Unis et Afrique du Sud. Le chiffre d’affaires atteint les 10 millions de francs. L’activité décline fortement à partir de la fin de la décennie. Chargeurs se désengage de Cathalo en 2004. En 2005, le dirigeant Jean-Michel Soubrié évoque une situation « catastrophique » et des perspectives d’évolution « très pessimistes ». Cette évolution conduit à l’abandon de la démarche qualité. L’usine ferme rapidement ensuite, et le bâtiment est mis en vente, demeurant depuis à l’état de friche. Les plans et vues aériennes de la fin des années 1940 ne semblent pas montrer d’usine à l’emplacement de l’entreprise actuelle. Or l’activité a démarré en 1937 (statuts), et d’après le rapport des assurances de 1992, l’usine a été édifiée sur ce site à partir de 1936. En revanche, dès la photo de 1952 un bâtiment industriel apparaît bien (date attestée sur les matrices cadastrales). Le corps principal de l’entreprise existe déjà en 1952. On lui adjoint un corps perpendiculaire avant 1962. Ce deuxième corps est élargi vers l’est entre 1972 et 1976. En 1986 l’entreprise fait l’objet d’un nouvel agrandissement.£A la fin des années 1950, l’entreprise emploie 46 personnes (AD09, 705W114). 32 personnes sont employées en 1968 (AD09, 446W162). Ils sont 32 en 1983, 39 en 1988, 37 au début des années 1990, 26 en 2000, 11 en 2003.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1936, date portée
    • 1937
    • 1952
    • 1986

Les bâtiments s’étendent sur une surface de 3500 m2 au sol, pour une surface développée de 4600 m2. Il s’organisent suivant un plan en L, dont l’aile orientale est mitoyenne d’une autre ancienne usine textile (IA09010071).£L’ensemble se déploie en deux ailes principales, établies sur deux niveaux. Les murs intérieurs et extérieurs sont en béton et en briques (comme l’attestent les cloisons en partie détruites à l’intérieur). La façade sud est habillée sur la totalité de sa surface d’un bardage en tôle métallique.£L’aile occidentale est la plus ancienne. La façade principale, en élévation sud, donne sur une cour en retrait par rapport à la rue et à laquelle on accède par un chemin privé. Cette aile est en grande partie constituée d’une salle principale au niveau supérieur (1a), qui accueillait des machines « continus à filer ». On y accède par un escalier intérieur, droit, ouvrant sur l’élévation sud. La grande salle est bordée de plusieurs locaux de taille réduite, à usage varié : vestiaires (2a et 2b), chaudière, bureau de la direction (4)… Les salles de fabrication sont installées au niveau supérieur, tout comme le bureau, qui donne sur la cour, en situation d’angle, éclairé par trois fenêtres qui sont les seules ouvertures vitrées de la façade. Le niveau inférieur, qui s’étend seulement sur la bordure sud du bâtiment, est accessible depuis la salle 9 par un escalier coffré dans le béton ; il comprend quelques salles d’usage indéterminé, dont l’une est accessible par un portail métallique.£L’aile occidentale communique avec l’aile orientale, plus récente, qui comprend principalement deux grandes salles (8a et 9) destinées à l’assortiment de cardes, ensemble d’étapes précédant le filage et permettant le cardage de la laine, à savoir la parallélisation des fibres et le début de leur regroupement en « fil floche ». Cette aile dispose d’un niveau inférieur entièrement occupé, donnant sur la cour principale par un hangar ouvert par un portail métallique.£L’espace entre les deux ailes, de création plus récente également, abrite la salle des expéditions (salle 5) et les appareils de ventilation (6).£Les toitures reposent sur une structure de charpente et piliers métalliques. L’aile occidentale est recouverte d’une toiture de trois rangées de sheds alternant pan vitré au nord et pan recouvert de tuiles mécaniques au sud, reposant sur une charpente métallique elle-même soutenue par des piliers métalliques rivetés. Le plafond des versants en tuile est habillé de plaques de béton.£L’aile orientale est recouverte d’une toiture à deux pans dans sa partie ouest (salle 8), reposant sur une armature métallique légère, avec une couverture de tôle en fibro-ciment. La salle 9, plus récente (années 1970), procède d’une extension ultérieure ; elle est recouverte d’une toiture plate en tôle métallique, soutenue par plusieurs poutrelles métalliques transversales de type IPN. La jonction des deux ailes (salles 5 et 6) possède une toiture à pan unique légèrement incliné, recouverte de tôle métallique reposant sur des poutres métalliques.

  • Murs
    • béton
    • brique
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile mécanique, verre en couverture
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
    • dalle de béton
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • shed
    • toit à deux pans
    • appentis
  • Énergies
    • énergie électrique
  • État de conservation
    menacé, établissement industriel désaffecté

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Recherches menées par l'Association des Amis du Musée du Textile et du Peigne en Corne (AMTPC) - Sylvette Saboy.£Archives départementales de l'Ariège : 446W162 (fiche statistique permanente), 705W114 (effectifs des entreprises textiles du pays d'Olmes), m
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93 0604970 ; 6204645/0605018 ; 6204665/0605045 ; 6204655/0605012 ; 6204600
  • COORMWGS84 42.9349016606329, 1.83687817623666/42.9350878565962, 1.83746198469584/42.9350015110522, 1.83779420646505/42.9345025842548, 1.83740027064875
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IV09160_LDESTREM
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Lavelanet
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public

fermé au public

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays des Pyrénées Cathares