Dossier d’œuvre architecture IA09010020 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
usine d'apprêts et de teinturerie Savary-Roudière, dite SITA, puis entreprise de maintenance Méca09
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Pays des Pyrénées cathares

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège
  • Commune Lavelanet
  • Lieu-dit Saint-Nestor
  • Adresse rue Jacquard
  • Cadastre 2018 C62 4535, 4536, 4541, 5215, 5217
  • Dénominations
    usine d'apprêt des étoffes, usine de teinturerie, usine de matériel d'équipement industriel
  • Appellations
    usine d'apprêts et de teinturerie Savary-Roudière, dite SITA, entreprise de maintenance mécanique Méca09
  • Parties constituantes non étudiées
    cheminée d'usine, transformateur (abri), conciergerie, entrepôt industriel

La Société industrielle de teintures et apprêts (SITA) est fondée en tant que SARL, le 9 août 1947, par deux associés : André Roudière et Roland Savary (AD 09, 123W40). Le premier site s’étend sur une parcelle jusqu’alors à vocation agricole, comme le prouvent les photographies aériennes de 1942. L’objet de la société concerne logiquement les teintures et apprêts. Le siège social de l’entreprise est alors fixé avenue de Bélesta, à Lavelanet. En 1949, un troisième associé se joint à la société, Henri Bonnier, ingénieur installé à Laroque-d’Olmes et originaire de Roubaix, qui assure dès lors seul la gérance de l’entreprise. Le premier bâtiment déclaré par Savary en 1948 mesure 28m sur 16m, avec couverture en shed (AD 09, 482W124). Savary motive ce projet par le fait que les usines Savary-Roudière ne possédaient alors ni teinturerie ni apprêts. Ce premier bâtiment se situe sur l’actuelle parcelle 4536, ce qui a priori correspond aux salles 4 et 5 seulement, étant donné qu’il s’étend alors sur 5 rangées de sheds seulement, visiblement les plus proches du Touyre (elles sont 9 aujourd’hui). D’après Jean-Jacques Roudière (entretien du 05/04/2018), André Roudière a établi une alliance économique avec Roland Savary, pour exploiter le filon des nouvelles matières, tout de suite après la guerre (vers 1945), avant qu’ils ne se séparent de façon cordiale pour poursuivre chacun de leur côté leurs activités. Après plusieurs augmentations de capital, le 29 janvier 1953 Roudière et Savary cèdent en effet leurs parts (AD 09, 123W40). A cette date, les parts de l’entreprise sont réparties entre Henri Bonnier, Adrien Bertrand (industriel de Laroque) et Philippe André (représentant de commerce à Laroque). En mars 1954, Bonnier cède à son tour ses parts et se retire. Bertrand, en son nom propre et en celui de sa société, détient la grande majorité des parts ; Ph. André devient gérant. En octobre de la même année, c’est M. Dussartre, originaire de Haute-Vienne, qui devient gérant des établissements SITA. Ph. André cède toutes ses parts en 1960. En 1964, les parts sont réparties entre 7 personnes (dont Bertrand et Dussartre). A. Bertrand est très largement majoritaire ; le reste se répartit essentiellement entre les membres de la famille Bertrand. Dussartre est remplacé par un CA car la société devient Société anonyme, le 19 novembre 1964. Sur la vue aérienne de 1953, des travaux d’extension vers la rue Jacquard semblent visibles. Sur la vue aérienne de 1962, le bâtiment mesure bien 8 sheds de long (il s’agit de la première extension). Le dépôt est ajouté en 1965. En 1970 est effectuée une demande de nouvelle extension (AD 09, 482W126). A cette date le site emploie 26 personnes. Il est fait mention de l’absence de teinture en dépit de l’appellation SITA. M. Dussartre est à nouveau mentionné comme gérant. L’usine est alors présentée comme « la plus moderne de la région en ce qui concerne les apprêts », et l’une des plus importantes. La vue aérienne de 1972 atteste une deuxième extension des locaux. La comparaison des vues aériennes de 1972, 1974 et 1976 permet de comprendre que c’est à ce moment qu’une troisième extension se fait (travaux apparemment en cours en 1974, achevés en 1976). Le cadastre précise que les bâtiments principaux ont été bâtis entre 1952 et 1971. L’usine d’apprêts cesse probablement son activité dans les années 1980. Une activité mécanique est alors déjà en place. Dans les années 1980, le directeur de la SITA gère aussi la teinture de l’usine Nestor (IA09010046). Elle est remplacée par l’entreprise Méca09, fondée en 1989 par le groupe Chargeurs au moment de la grosse restructuration des établissements Roudière, pour employer les électriciens, maçons, automaticiens et électroniciens affectés à la maintenance au sein du groupe (immatriculation au registre du commerce et des sociétés le 13 janvier 1989), notamment des usines Nestor et la Coume. Cet effectif correspond à une soixantaine de salariés de l’entité dédiée à l’entretien. Méca09 sort dans la foulée du groupe Chargeurs, et l’usine est ensuite une filiale du groupe Méca (Daynac, 1994, p. 171). Dans les années 2000, le pilotage de l’entreprise est assuré par un élu RPR de l’Ardèche proche de Jérôme Seydoux, Jean-Louis Chirouze. La société Méca comprend deux autres filiales, dans l’Ardèche et dans le nord de la France. Par sa spécialité, l’entreprise est essentielle pour le territoire, puisqu’elle assure « le service de maintenance technique de l’industrie textile du pays d’Olmes » (cf. La Dépêche du midi, 30/03/2006), grâce à des agents formés auprès des concepteurs de machines. Cependant, les mécaniciens les plus spécialisés demeurent dans les unités initiales : Méca09 assure les dépannages urgents et importants et la maintenance et la manutention lourde des ateliers, en particulier ceux d’apprêts et teintures, tandis que la maintenance précise des ateliers de tissage revient généralement aux salariés des usines en question. Méca09 travaille pour des unités hors Chargeurs, comme les usines Maris, SOTAP-Carol ou Michel Thierry, et fonctionne avec une équipe jour et une équipe nuit. Compte-tenu du délitement du textile, et notamment des unités du groupe Chargeurs, le dépôt de bilan est finalement prononcé en 2006, et le site demeure en friche depuis cette date.£L’entreprise emploie 24 salariés à la fin des années 1950, 181 salariés en 1983, 210 en 1984.

L'ensemble des bâtiments de production se répartit sur quatre parcelles cadastrales situées en bordure de rue, longé par le Touyre d'autre part. Le terrain est historiquement traversé par un canal d'amenée progressivement recouvert.£Le site productif s'articule principalement autour d'un grand bâtiment, composé de deux entités accolées, encastrées l'une dans l'autre et interdépendantes, d'époque et de structure distinctes (notées A et B).£La partie A, au nord, est la plus ancienne. Son élévation ouest est ouverte sur une cour elle-même donnant sur la route, constituant un retrait d'environ 7 m dans le bâti ; elle comprend deux portails métalliques, dont l'un est encadré de piliers habillés de pierre calcaire en maçonnerie, et un autre, au centre, encadré de deux ouvertures comblées de briques de verre aux joints de ciment. Son élévation est donne directement sur le Touyre, accessible par deux portes. L'édifice est tronqué en son extrémité sud-est, occupée par une partie du bâtiment B.£Le bâtiment possède une couverture de neuf rangées de sheds, orientés dans le sens ouest-est, posée sur une charpente de béton et de bois. Une dixième rangée, à couverture plate, achève la toiture. L'agencement interne s'articule sur un damier de travées délimité par les piliers de soutènement de la toiture, aléatoirement comblés de cloisons en parpaings de brique. Dans ces espaces prennent place les ateliers (salles 1 à 6 et 10 à 11 : atelier mécanique, maçonnerie, atelier de filetage, magasin, chaufferie…). En élévation nord, des locaux administratifs sont installés sur deux demi-étages dont le supérieur est accessible via un escalier métallique. Le plafond sous les tuiles est en plaques d'aggloméré bois-ciment plâtré. Le bâtiment est bordé au nord par la cheminée de l'usine, en briques, et l'ancien transformateur électrique.£Le bâtiment B prolonge le bâtiment A sur son élévation sud. A l'est, l'élévation est percée de fenêtres vitrées ; son profil est légèrement désaxé par le passage du Touyre. L'élévation sud est creusée de deux retraits successifs vers l'élévation ouest, qui font passer la largeur du bâtiment de 42 m à son maximum (élévation est) à 16 m (élévation ouest). Elle ne possède pas de porte mais est percée elle aussi de petites fenêtres vitrées. A l'instar du bâtiment A, le bâtiment B comprend une avancée à l'ouest qui achève la fermeture de la cour (retrait d'environ 7 m) sur laquelle s'ouvre un portail métallique. Les murs extérieurs sont crépis. De facture plus récente (années 1970), le bâtiment B possède deux rangées d'une toiture à deux pans d'axe est-ouest, couverte de tôles percées de petites ouvertures opaques. L'armature est faite de poutres métalliques. A l'intérieur, le bâtiment comprend principalement un grand atelier dédié à la chaudronnerie et à l'usinage (salle 8), communiquant sur la salle des électriciens (salle 9a), elle-même bordée de locaux de bureaux (salles 9b et 9c). L'ensemble communique en deux points avec le bâtiment A (vers les salles 4 et 10). Les murs sont en béton, le plafond habillé de plaques de laine de verre isolante. L'ensemble repose sur une dalle de béton légèrement rehaussée par rapport au niveau du bâtiment A, la jonction se faisant par une marche et un plan incliné. L'accès à l'extérieur via le portail sud (salle 8) se fait aussi suivant un plan incliné.£Le site est complété par trois autres entités. Un pavillon alloué aux bureaux (C) occupe la cour. Composé d'un unique niveau carré en demi-étage, accessible par un escalier à degré droit s'inscrivant dans l'angle nord-est, son élévation nord est habillée d'un appareil de pierres calcaires rectangulaires. Les autres sont simplement recouvertes d'un enduit. La toiture en tuiles mécaniques est à deux pans. L'intérieur comprend plusieurs salles à usage administratif et des sanitaires, accessibles via un hall vitré (salle 15). Devant le pavillon, à l'entrée de la cour, se trouve également un panneau ""Méca 09"".£Le bâtiment D correspond à la maison du concierge. Elle comprend un étage. Sa toiture est à deux pans.£Sur la parcelle à l'ouest de la rue se situe en outre un bâtiment de dépôt, de plain-pied (E, parcelle 4541), couvert d'un toit à deux pans, qui permettait l'entreposage des véhicules de l'entreprise. La couverture est similaire à celle du bâtiment B.

  • Murs
    • ciment
    • pierre
    • brique
  • Toits
    tuile mécanique, verre en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente mixte apparente
  • Couvertures
    • couverture de plan allongé
    • shed
    • toit à longs pans inversés
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, mauvais état

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Recherches menées par l'Association des Amis du Musée du Textile et du Peigne en Corne (AMTPC) - Sylvette Saboy.£Archives départementales de l'Ariège : 123W40 (statuts), 482W124 (branchement électrique, 1948), 482W126 (dossier relatif aux établissements c
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0605061 ; 6202810
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.9184135628962, 1.8383222075003
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IV09160_LDESTREM
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Lavelanet
  • 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public

fermé au public

Documents d'archives

  • revue Lavelanet et le pays d'Olmes, 1975

    Mairie de Lavelanet : non coté

Périodiques

  • revue Lavelanet et le pays d'Olmes, 1969

    Mairie de Lavelanet : non coté
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays des Pyrénées cathares