Dossier d’œuvre architecture IA09010007 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
filature et tissage de laine Alazet, puis Dumons, puis Joucla, dite filature de las Moulines
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Lavelanet
  • Lieu-dit Peyreguil
  • Adresse rue Jacquard
  • Cadastre 1839 C1010  ; 2018 C05 6971, 7467, 7601
  • Dénominations
    filature, tissage
  • Précision dénomination
    filature et tissage de drap de laine
  • Appellations
    Alazet, puis Dumons, puis Joucla, dite filature de las Moulines
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    entrepôt industriel

Vers 1848, Jean-Baptiste Alazet installe une filature au bord du Touyre. Le site est pendant quelques années (vers 1859 à 1887) la propriété des industriels Dumons de Lavelanet, dont l'usine principale (IA09010005) est toute proche. Les Dumons ajoutent une teinturerie à l'ensemble, en 1882. En 1887, l'usine passe à Jacques Joucla, qui y établit en outre sa maison d'habitation. Dans les années 1890, les matrices cadastrales font état de la présence d'un atelier de tissage, d'une fabrique à métiers et d'une filature ; la teinturerie semble avoir cessé de fonctionner. En 1900, un plan renseigne sur l'emprise des bâtiments industriels ; l'usine comprend une filature, un tissage et plusieurs ateliers, le tout fonctionnant à l'aide d'une machine à vapeur. Une cheminée apparaît sur l’en-tête de l’époque (attestée par la mention d’une machine à vapeur). Le plan précise aussi l'existence de volières en arrière de l'ensemble industriel, le tout étant entouré de terres labourables appartenant au même propriétaire. Le 28 mai 1920 est constituée la société en nom collectif « A. Maris et Joucla », ayant pour objet la fabrication de draps. Les deux associés s’engagent alors à ne se consacrer qu’à cette société et aucune autre en parallèle. Le fonds social est de 50 000 francs, réparti à parts égales. Ulysse Joucla est présenté comme directeur de la filature, laquelle est louée à la société. A André Maris, négociant, sont confiées « les autres opérations ». Joucla donne bail à louer pour 19 ans à la société nouvellement constituée, concernant sa filature, quartier des Moulines. Cet atelier est présenté comme « mis en mouvement par les eaux dérivées de la rivière du Touyre et au moyen, autrefois d’un moteur à gaz pauvre et, actuellement, par des appareils électriques. Il comprend les machines (…), tous les agrès et ustensiles nécessaires, avec tous les bâtiments et terrains qui en dépendent et consistent notamment, en : maison d’habitation pour le logement des ouvriers, granges, hangars et écuries, divers bâtiments à usage industriel, terrains en nature de sol, jardin, labourable et pré ». Il est précisé que Joucla se réserve pour son usage personnel la maison d’habitation qu’il occupe avec son jardin. Sont aussi exclus du présent bail les appartements occupés par Joucla père, qui sont décrits dans un second bail. Immeubles et matériels ainsi loués par U. Joucla sont les mêmes que ceux que Jacques Joucla (le père) lui avaient loués, au 1er janvier 1920. Il est précisé que la société A. Maris et Joucla prend les biens loués et s’engage à les entretenir. Les constructions qui seraient faites en cours de bail reviendraient à la fin du contrat à U. Joucla, moyennant accord. La société est chargée de payer un loyer de 18 400 francs annuels. Jacques Joucla signale accepter cette sous-location, moyennant un prolongement jusqu’à 1930 de sa propre location au bénéfice de son fils. En échange, Jacques Joucla perçoit aussi un loyer de son fils. Le 17 mars 1924, Ulysse Joucla et André Maris dissolvent rétroactivement au 1er février leur société en nom collectif. Le 2 août 1926, Ulysse Joucla s’associe avec le filateur Léon Marchand pour constituer une nouvelle société en nom collectif, qui est dissoute dès 1928. Les bâtiments sont en partie remaniés par Ulysse Joucla puis à nouveau après-guerre. Au début des années 1960, la société est connue sous le nom de ""filature de las Moulines"". L'entreprise est cédée aux Mendes vers 1965 (""Sté Mendes & Cie""). La cessation d'activité se fait à une date inconnue. Le bâtiment du tissage a conservé son esthétique globale de la fin du 19e siècle ; il est occupé par le siège social du club de rugby de Lavelanet. Le bâtiment de la filature est presque intégralement détruit début 2020 pour laisser place à un parking.£La société Joucla emploie 30 personnes dans les années 1950.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : milieu 20e siècle
  • Dates
    • 1848, date portée
    • 1887

L'ancienne usine comprend trois bâtiments principaux. En limite nord de parcelle se trouve un ensemble de petits locaux non étudiés. En partie centrale (C7601), l'ancien tissage s'inscrit dans un bâtiment de plan rectangulaire, comprenant deux étages carrés et un dernier niveau de combles. La toiture est à deux pans simples, recouverte de tuiles mécaniques. Les élévations sont percées de fenêtres ; le pignon oriental, en élévation sur rue, présente une façade ordonnancée avec cinq ouvertures au rez-de-chaussée (dont une porte au milieu) et au premier étage, et une petite fenêtre en niveau de combles. Ces ouvertures présentent toutes un encadrement en léger relief. La fenêtre centrale du premier étage est surmontée d'une avancée métallique, vestige probable d'une ancienne poulie. L'ancien tissage est bordé sur son élévation sud par une cour étroite permettant l'accès à la maison d'habitation (IA09010030), et le séparant de l'ancien bâtiment de la filature, qui s'inscrit dans un plan en L. La filature est prolongée à l'ouest par la demeure patronale, mitoyenne. Elle donne sur la rue à l'est. La branche nord, parallèle au tissage, est recouverte d'une toiture en shed, présentant au nord, par-devant la face vitrée, une extension en appentis recouverte de tuiles mécaniques, formant ainsi une toiture à double pente brisée. L'autre branche de la filature, parallèle à la rue, comprend cinq travées de sheds parallèles. Les murs extérieurs présentent alternativement un appareillage de brique creuse enduite ou non enduite ou de galets grossiers. Les sheds suivent le même modèle (pente double en face nord, conjuguant un pan vitré dominant un pan recouvert de tuile). L'une des travées est surmontée d'un transformateur électrique en béton.

  • Murs
    • béton
    • pierre
    • brique creuse
  • Toits
    tuile mécanique, verre en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans inversés
    • toit à deux pans
    • shed
  • État de conservation
    inégal suivant les parties, établissement industriel désaffecté, détruit après inventaire

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Recherches menées par l'Association des Amis du Musée du Textile et du Peigne en Corne (AMTPC) - Sylvette Saboy.£Archives départementales de l'Ariège : 3P2010 à 2022 (matrices cadastrales avant rénovation), 54W359 à 375 (matrices cadastrales après rénovat
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0605342 ; 6203529
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.9249158385629, 1.84163098986919
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IV09160_LDESTREM
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Lavelanet
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée

ouvert en partie

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays des Pyrénées Cathares
Articulation des dossiers
Parties constituantes