Dossier d’œuvre architecture IA09005871 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
établissement thermal de Bédeille
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Saint-Girons
  • Commune Bédeille
  • Lieu-dit Les Bains
  • Cadastre 1833 B1 397, 398, 399, 404 ; 2019 B2 926, 927
  • Dénominations
    établissement thermal
  • Appellations
    établissement de bains, Bédeille-les-Bains
  • Parties constituantes non étudiées
    auberge

La tradition orale rapporte que les propriétés des eaux minérales de Bédeille auraient été découvertes dans les années 1830 par un paysan souffrant de rhumatismes. Les archives les plus anciennes ne datent toutefois que de la fin des années 1860.£Au cours de cette période l’établissement dispose de trois cabines et de quatre baignoires. En 1868, quatre-vingt-quinze curistes auraient séjourné à Bédeille et auraient ainsi bénéficié des vertus de ses eaux thermales, soit en bains pour soigner les affections rhumatismales, soit en boisson pour leurs effets purgatifs. L’établissement accueille alors principalement des personnes pauvres venant des environs.£Le propriétaire, Michel Grand, revend l’établissement à Joseph Faur en 1879 alors qu’il vient de se voir refuser l’autorisation d’exploiter la source par le ministre de l’Agriculture et du Commerce. La fin du 19e siècle est tout de même marquée par une augmentation de la fréquentation de l’établissement : cent-cinquante-et-un malades seraient venus se baigner à Bédeille en 1898, et environ cinq-cents bouteilles d’eau minérale auraient été consommées sur place.£Au début des années 1930, le nombre de baigneurs a déjà commencé à fléchir, il est d’environ quatre-vingt par an. C’est au cours de cette période que le propriétaire Joseph Faur lègue l’établissement thermal à son fils Léon. Ce dernier effectue des travaux de réfection des bains en 1934. Les cabines blanchies à la chaux abritent désormais six baignoires en fonte émaillée, logées à l’étage de soubassement.£La baisse de la fréquentation des bains de Bédeille, amorcée au début du siècle, se confirme après la Seconde Guerre mondiale. Entre 1946 et 1951 l’établissement n’accueille plus que trente à cinquante curistes par an. Pendant cette période, le propriétaire tente d’obtenir un classement comme station hydrominérale mais cette entreprise essuie de nouveau un refus de l’Administration. L’exploitation thermale cesse définitivement en 1970, selon toute vraisemblance en raison d’un manque de débit de la source. Racheté par un propriétaire privé au cours des années 1980, l’ancien établissement thermal est transformé en habitation. Une cabine de bains a toutefois été conservée intacte.£L’établissement thermal de Bédeille, installé dans un édifice abritant aussi une partie dédiée à l’habitation ainsi qu’une pension, a donc été tout au long de son histoire une station secondaire, aux installations rudimentaires. Il a connu un développement très limité dont la période la plus faste se situe à la toute fin du 19e siècle.£L’édifice qui abrite les bains a selon toute vraisemblance été construit au milieu du 19e siècle. En effet, le cadastre réalisé entre 1830 et 1833 indique qu’il n’existait pas de construction à l’emplacement de l’établissement thermal au cours de cette période, mais seulement une fontaine. En revanche, le plan dressé en 1869 par l’agent voyer cantonal témoigne de l’existence d’un bâtiment de plan rectangulaire. Celui-ci s’inscrit pleinement dans la tradition architecturale locale. Son plan, l’ordonnancement de ses façades, la forme de sa toiture ou encore l’existence de galeries ouvertes sont en effet caractéristiques de l’habitat rural du Volvestre. Le soin apporté au traitement des galeries installées au niveau de la partie dédiée aux bains témoigne néanmoins de la volonté du propriétaire de s’en démarquer.£Cet édifice a connu différents remaniements depuis le 19e siècle. Ainsi, la galerie de l’étage au niveau de l’élévation est a été rajoutée postérieurement, vraisemblablement dans les premières décennies du 20e siècle comme en témoigne la facture de la balustrade. De plus, les photographies anciennes montrent que des travaux de réfection des façades ont été effectués pendant cette période. Il est plus que probable qu’ils aient été réalisés en même temps que la rénovation des cabines de bains qui a eu lieu en 1934, lors de la reprise de l’établissement par Léon Faur. C’est en tous cas ce que suggèrent le dessin des faux chainages d’angle en pierre de taille, visible sur une photographie ancienne, ainsi que la forme de l’encadrement en bois de la porte principale.£Dans la seconde moitié du 20e siècle l’élévation sud a fait l’objet de remaniements importants. Les travées primitives ne sont en effet plus lisibles en raison du percement de nouvelles baies et de la modification de celles qui préexistaient. Enfin, pendant la campagne de travaux réalisée dans le premier quart du 21e siècle l’ensemble des façades a été repris. Cette réfection a abouti à la mise en œuvre d’un enduit naturel à pierres vues sur une majorité des élévations et au dégagement d’une partie des pans de bois, affirmant ainsi le caractère rural de la demeure. Les galeries de la petite aile située au nord-est ont en revanche été rouvertes dans le dernier quart du 20e siècle. Une photographie datée de 1989 indique en effet qu’elles avaient été obturées.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle

La commune de Bédeille est située à l’'est du département de l'Ariège, à dix-huit kilomètres au nord-ouest de Saint-Girons, au sein du pays du Volvestre. Le lieu-dit Les Bains, qui fait partie du hameau de Bourguèse, se trouve dans un petit vallon au sud-ouest du village et culmine à environ quatre-cent-dix mètres d’'altitude.

L’'édifice qui abritait les bains présente un plan carré avec tout de même une petite aile de plan rectangulaire dans la partie nord de l’'élévation sud-est. Il se compose d’un étage de soubassement, où étaient logées les cabines, d’un rez-de-chaussée surélevé dédié à l’'habitation, ainsi que d’'un étage. Le comble perdu est couvert par un toit à quatre pans en tuile. La façade de l’'édifice, située au nord, se compose de six fenêtres organisées en trois travées, ainsi que d'’une porte. Les encadrements de baies sont en bois. L’'ensemble de l’élévation est recouvert d’'un enduit à pierres vues. L’'élévation nord-est, qui correspond au pignon de la petite aile, présente un soubassement complètement enduit. Le niveau du rez-de-chaussée, qui est percé d'’une fenêtre, est en revanche recouvert d'’un enduit à pierres vues. Enfin, celui de l’'étage a ses pans de bois apparents. C’'est également le cas du niveau supérieur de l’'élévation en retour, qui est par contre percé d'’une fenêtre. Celle-ci est en outre constituée de galeries au niveau de l’'étage de soubassement ainsi qu’'au niveau du rez-de-chaussée. L’'élévation est qui lui est contigüe possède des galeries similaires. Dans les deux cas, au niveau de l'’étage de soubassement des colonnes en bois légèrement galbées et évoquant le style dorique reposent sur un mur bahut en maçonnerie. Au niveau des rez-de-chaussée, des colonnes similaires sont complétées par une balustrade en bois composée de balustres à double renflements. L’'étage de l’élévation est est aussi doté d’une galerie, mais qui diffère de celles situées dans les niveaux inférieurs puisqu’elle se compose de poteaux en bois de faibles sections et d’'une rambarde en bois à balustres fines et de plan rectangulaire. La partie sud de cette élévation est percée d’une travée de deux fenêtres et entièrement recouverte d’un enduit qui masque le pan de bois de sa partie supérieure. L’'élévation située au sud diffère des précédentes en raison des nombreux percements qui y ont été pratiqués dans la seconde moitié du 20ème siècle. L’'étage de soubassement présente un jour d’'éclairage rectangulaire, une porte et une fenêtre ; au niveau du rez-de-chaussée se trouvent deux portes fenêtres ; et au niveau de l’'étage, quatre fenêtres. Seule l'’une des baies de ce dernier niveau a conservé son encadrement en bois d’'origine. Enfin, à l’'exception de la porte percée au niveau du rez-de-chaussée, l'’élévation ouest est aveugle. Un appentis construit en bois et couvert en tuile y est adossé du côté nord. En outre, une extension bâtie au cours de la seconde moitié du 20ème siècle masque son étage de soubassement. Celle-ci présente une ouverture en demi rond et une large porte de garage.

D’après Bernard Vignaux, auteur d’une étude sur les eaux minérales de Bédeille, le réservoir qui approvisionnait les bains a été construit vers 1880 au nord de l’édifice. Creusé dans la roche calcaire, il est masqué par la végétation. De plan trapézoïdal, il est entièrement bâti en maçonnerie et en pierres. L'’intérieur est toutefois cimenté. Les eaux thermales étaient acheminées de ce réservoir jusqu’aux cabines grâce à un tuyau souterrain qui partait du fond du réservoir. Un second tuyau aboutissait directement jusqu'’à une chaudière, qui était elle-même connectée aux salles de bains.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
    • pan de bois
  • Toits
    tuile
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Nartet M., Paris J.-P. et Soule J.-C., « Station thermale de Bédeille » in : Département de l’Ariège. Stations thermales et principales sources thermo-minérales, Rapport du BRGM, Toulouse, 1984, s.p.£Vignaux Bernard, Contribution à l’étude des eaux minéra
  • NOTB_S AD Ariège, 8M28/1, Eaux minérales et thermales, exploitation des sources, Bédeille, 1869-1879.£AD Ariège, 3O1726, Bédeille, Demande de classement du chemin des bains, 1894.£AD Ariège, 194W48, Thermalisme, renseignements statistiques de l'année 1946, 1946-
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0544814 ; 6222676
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.0865268564732, 1.09550520115961
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_GBAGLIN
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Bédeille
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • carte postale

    archives privées
  • Vignaux Bernard, Contribution à l’étude des eaux minérales de Bédeille, Toulouse, Imprimerie du Commerce, 1950, p. 23.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Université Toulouse Jean Jaurès
(c) Inventaire général Région Occitanie