La tradition orale rapporte que les propriétés des eaux minérales de Bédeille auraient été découvertes dans les années 1830 par un paysan souffrant de rhumatismes. Les archives les plus anciennes ne datent toutefois que de la fin des années 1860.£Au cours de cette période létablissement dispose de trois cabines et de quatre baignoires. En 1868, quatre-vingt-quinze curistes auraient séjourné à Bédeille et auraient ainsi bénéficié des vertus de ses eaux thermales, soit en bains pour soigner les affections rhumatismales, soit en boisson pour leurs effets purgatifs. Létablissement accueille alors principalement des personnes pauvres venant des environs.£Le propriétaire, Michel Grand, revend létablissement à Joseph Faur en 1879 alors quil vient de se voir refuser lautorisation dexploiter la source par le ministre de lAgriculture et du Commerce. La fin du 19e siècle est tout de même marquée par une augmentation de la fréquentation de létablissement : cent-cinquante-et-un malades seraient venus se baigner à Bédeille en 1898, et environ cinq-cents bouteilles deau minérale auraient été consommées sur place.£Au début des années 1930, le nombre de baigneurs a déjà commencé à fléchir, il est denviron quatre-vingt par an. Cest au cours de cette période que le propriétaire Joseph Faur lègue létablissement thermal à son fils Léon. Ce dernier effectue des travaux de réfection des bains en 1934. Les cabines blanchies à la chaux abritent désormais six baignoires en fonte émaillée, logées à létage de soubassement.£La baisse de la fréquentation des bains de Bédeille, amorcée au début du siècle, se confirme après la Seconde Guerre mondiale. Entre 1946 et 1951 létablissement naccueille plus que trente à cinquante curistes par an. Pendant cette période, le propriétaire tente dobtenir un classement comme station hydrominérale mais cette entreprise essuie de nouveau un refus de lAdministration. Lexploitation thermale cesse définitivement en 1970, selon toute vraisemblance en raison dun manque de débit de la source. Racheté par un propriétaire privé au cours des années 1980, lancien établissement thermal est transformé en habitation. Une cabine de bains a toutefois été conservée intacte.£Létablissement thermal de Bédeille, installé dans un édifice abritant aussi une partie dédiée à lhabitation ainsi quune pension, a donc été tout au long de son histoire une station secondaire, aux installations rudimentaires. Il a connu un développement très limité dont la période la plus faste se situe à la toute fin du 19e siècle.£Lédifice qui abrite les bains a selon toute vraisemblance été construit au milieu du 19e siècle. En effet, le cadastre réalisé entre 1830 et 1833 indique quil nexistait pas de construction à lemplacement de létablissement thermal au cours de cette période, mais seulement une fontaine. En revanche, le plan dressé en 1869 par lagent voyer cantonal témoigne de lexistence dun bâtiment de plan rectangulaire. Celui-ci sinscrit pleinement dans la tradition architecturale locale. Son plan, lordonnancement de ses façades, la forme de sa toiture ou encore lexistence de galeries ouvertes sont en effet caractéristiques de lhabitat rural du Volvestre. Le soin apporté au traitement des galeries installées au niveau de la partie dédiée aux bains témoigne néanmoins de la volonté du propriétaire de sen démarquer.£Cet édifice a connu différents remaniements depuis le 19e siècle. Ainsi, la galerie de létage au niveau de lélévation est a été rajoutée postérieurement, vraisemblablement dans les premières décennies du 20e siècle comme en témoigne la facture de la balustrade. De plus, les photographies anciennes montrent que des travaux de réfection des façades ont été effectués pendant cette période. Il est plus que probable quils aient été réalisés en même temps que la rénovation des cabines de bains qui a eu lieu en 1934, lors de la reprise de létablissement par Léon Faur. Cest en tous cas ce que suggèrent le dessin des faux chainages dangle en pierre de taille, visible sur une photographie ancienne, ainsi que la forme de lencadrement en bois de la porte principale.£Dans la seconde moitié du 20e siècle lélévation sud a fait lobjet de remaniements importants. Les travées primitives ne sont en effet plus lisibles en raison du percement de nouvelles baies et de la modification de celles qui préexistaient. Enfin, pendant la campagne de travaux réalisée dans le premier quart du 21e siècle lensemble des façades a été repris. Cette réfection a abouti à la mise en uvre dun enduit naturel à pierres vues sur une majorité des élévations et au dégagement dune partie des pans de bois, affirmant ainsi le caractère rural de la demeure. Les galeries de la petite aile située au nord-est ont en revanche été rouvertes dans le dernier quart du 20e siècle. Une photographie datée de 1989 indique en effet quelles avaient été obturées.
- recensement du patrimoine thermal
-
Baglin GéraldineBaglin GéraldineCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Pyrénées - Saint-Girons
-
Commune
Bédeille
-
Lieu-dit
Les Bains
-
Cadastre
1833 B1 397, 398, 399, 404 ;
2019 B2 926, 927
-
Dénominationsétablissement thermal
-
Appellationsétablissement de bains, Bédeille-les-Bains
-
Parties constituantes non étudiéesauberge
-
Période(s)
- Principale : milieu 19e siècle
- Secondaire : 2e quart 20e siècle
- Secondaire : 4e quart 20e siècle
- Secondaire : 1er quart 21e siècle
La commune de Bédeille est située à l'est du département de l'Ariège, à dix-huit kilomètres au nord-ouest de Saint-Girons, au sein du pays du Volvestre. Le lieu-dit Les Bains, qui fait partie du hameau de Bourguèse, se trouve dans un petit vallon au sud-ouest du village et culmine à environ quatre-cent-dix mètres d'altitude.
L'édifice qui abritait les bains présente un plan carré avec tout de même une petite aile de plan rectangulaire dans la partie nord de l'élévation sud-est. Il se compose dun étage de soubassement, où étaient logées les cabines, dun rez-de-chaussée surélevé dédié à l'habitation, ainsi que d'un étage. Le comble perdu est couvert par un toit à quatre pans en tuile. La façade de l'édifice, située au nord, se compose de six fenêtres organisées en trois travées, ainsi que d'une porte. Les encadrements de baies sont en bois. L'ensemble de lélévation est recouvert d'un enduit à pierres vues. L'élévation nord-est, qui correspond au pignon de la petite aile, présente un soubassement complètement enduit. Le niveau du rez-de-chaussée, qui est percé d'une fenêtre, est en revanche recouvert d'un enduit à pierres vues. Enfin, celui de l'étage a ses pans de bois apparents. C'est également le cas du niveau supérieur de l'élévation en retour, qui est par contre percé d'une fenêtre. Celle-ci est en outre constituée de galeries au niveau de l'étage de soubassement ainsi qu'au niveau du rez-de-chaussée. L'élévation est qui lui est contigüe possède des galeries similaires. Dans les deux cas, au niveau de l'étage de soubassement des colonnes en bois légèrement galbées et évoquant le style dorique reposent sur un mur bahut en maçonnerie. Au niveau des rez-de-chaussée, des colonnes similaires sont complétées par une balustrade en bois composée de balustres à double renflements. L'étage de lélévation est est aussi doté dune galerie, mais qui diffère de celles situées dans les niveaux inférieurs puisquelle se compose de poteaux en bois de faibles sections et d'une rambarde en bois à balustres fines et de plan rectangulaire. La partie sud de cette élévation est percée dune travée de deux fenêtres et entièrement recouverte dun enduit qui masque le pan de bois de sa partie supérieure. L'élévation située au sud diffère des précédentes en raison des nombreux percements qui y ont été pratiqués dans la seconde moitié du 20ème siècle. L'étage de soubassement présente un jour d'éclairage rectangulaire, une porte et une fenêtre ; au niveau du rez-de-chaussée se trouvent deux portes fenêtres ; et au niveau de l'étage, quatre fenêtres. Seule l'une des baies de ce dernier niveau a conservé son encadrement en bois d'origine. Enfin, à l'exception de la porte percée au niveau du rez-de-chaussée, l'élévation ouest est aveugle. Un appentis construit en bois et couvert en tuile y est adossé du côté nord. En outre, une extension bâtie au cours de la seconde moitié du 20ème siècle masque son étage de soubassement. Celle-ci présente une ouverture en demi rond et une large porte de garage.
Daprès Bernard Vignaux, auteur dune étude sur les eaux minérales de Bédeille, le réservoir qui approvisionnait les bains a été construit vers 1880 au nord de lédifice. Creusé dans la roche calcaire, il est masqué par la végétation. De plan trapézoïdal, il est entièrement bâti en maçonnerie et en pierres. L'intérieur est toutefois cimenté. Les eaux thermales étaient acheminées de ce réservoir jusquaux cabines grâce à un tuyau souterrain qui partait du fond du réservoir. Un second tuyau aboutissait directement jusqu'à une chaudière, qui était elle-même connectée aux salles de bains.
-
Murs
- enduit
- maçonnerie
- pan de bois
-
Toitstuile
-
Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
-
Élévations extérieuresélévation ordonnancée
-
Couvertures
- toit à plusieurs pans
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Nartet M., Paris J.-P. et Soule J.-C., « Station thermale de Bédeille » in : Département de l’Ariège. Stations thermales et principales sources thermo-minérales, Rapport du BRGM, Toulouse, 1984, s.p.£Vignaux Bernard, Contribution à l’étude des eaux minéra
- NOTB_S AD Ariège, 8M28/1, Eaux minérales et thermales, exploitation des sources, Bédeille, 1869-1879.£AD Ariège, 3O1726, Bédeille, Demande de classement du chemin des bains, 1894.£AD Ariège, 194W48, Thermalisme, renseignements statistiques de l'année 1946, 1946-
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0544814 ; 6222676
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 43.0865268564732, 1.09550520115961
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR73_GBAGLIN
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- WCOM Bédeille
- IMP 20220315_R_01
-
Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
-
carte postale
-
Vignaux Bernard, Contribution à létude des eaux minérales de Bédeille, Toulouse, Imprimerie du Commerce, 1950, p. 23.