Le plan de la station thermale, dressé par le géomètre Belvèze en 1822, atteste lexistence dun hôtel destiné à laccueil des curistes dès cette période (AD Ariège, 8M22, 1822). De la même manière que le premier bâtiment des bains, cet édifice possédait des dispositions architecturales sobres. Il était composé de vingt-deux chambres et abritait une chapelle (AD Ariège, 5J4, 1821).£Lédifice est modifié au cours des années 1840 par larchitecte départemental de la Haute-Garonne Edmond Chambert (Filhol et alii, 1849, p. 4). Un dessin de larchitecte permet de connaître laspect extérieur de lhôtel après ce réaménagement, qui a vraisemblablement été réalisé avant 1847 (AD Ariège, 2N80, 1847). Lors de cette campagne de travaux une nouvelle construction a été adossée au pignon est du bâtiment primitif. Ce dernier a aussi fait lobjet de remaniements, ce qui a notamment permis dhomogénéiser le traitement des façades. Nettement moins affirmé que sur létablissement thermal qui est construit au cours de la même période, le style néo-classique se manifeste ici dans le traitement des ouvertures principales, dont les encadrements se composent de piédroits en forme de pilastres couronnés dune imposte et dun linteau en plein cintre. Daprès la description dHenri Castillon dAspet, lhôtel réaménagé se composait au rez-de-chaussée dun grand salon de réunion, dune salle de musique et de billard ainsi que du salon de la table dhôte. Lauteur mentionne également lexistence dune chapelle « parfaitement décorée ». Les appartements et les chambres offraient quant à eux « toutes les commodités et tout le confortable désirables » (Castillon, 1851, p. 28).£Une photographie réalisée vers 1900 montre que le « Grand hôtel » a fait lobjet dune seconde extension, selon toute vraisemblance dans la seconde moitié du 19e siècle. Adossée au mur pignon ouest du bâtiment primitif, celle-ci reprend les codes architecturaux de lextension construite dans les années 1840 (organisation en travées, ouvertures principales sous arcs en plein cintre, etc.). Cette campagne de travaux est à rapprocher du regain dattrait que connaît la station thermale dAudinac à partir des deux dernières décennies du 19e siècle. Cest aussi dans ce contexte quun « grand café (...) attenant à lhôtel » a été construit au tout début du 20e siècle, comme le mentionne la publicité qui figure dans lAnnuaire de lAriège édité en 1906 (p. 982).£Lédifice changea définitivement daffectation au début de la Seconde Guerre mondiale, la station thermale dAudinac-les-Bains ayant été réquisitionnée par le Gouvernement de Vichy. Dès lautomne 1941 elle abrite le Centre déducation Bayard, puis une école militaire de sous-officiers à partir davril 1946. Il est fort probable que des aménagements intérieurs spécifiques aient été réalisés à partir de cette période. Comme le souligne Théophile Benoît, alors propriétaire de lancien hôtel, lédifice « a subi des dommages pendant la guerre » en raison de ces occupations successives. Il sera partiellement remis en état au tout début des années 1950 (AD Ariège, 482W68, 1953). Lhôtel, de même que lensemble du parc thermal, fut vendu à des particuliers en décembre 1955, qui le louèrent dès lannée suivante à la colonie de vacances Sainte Germaine de Toulouse (AD Ariège, 295W7, s.d.). Laile ouest de lancien hôtel aurait ensuite été aménagée en logements locatifs (Henry, 1984, p. 215). Cette partie du bâtiment fut finalement détruite par un incendie en décembre 1976 (AD Ariège, 443W116, s.d.). Depuis, lancien hôtel est laissé à labandon.
- recensement du patrimoine thermal
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Pyrénées - Saint-Girons
-
Commune
Montjoie-en-Couserans
-
Lieu-dit
Audinac-les-Bains
-
Cadastre
1829
D1
1
;
2019
D
1937
-
Dénominationshôtel de voyageurs
-
Appellationshôtel d'Audinac, puis grand hôtel, et hôtel Benoît
-
Dossier dont ce dossier est partie constituante
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 1ère moitié 20e siècle
- Secondaire : 2e quart 20e siècle
- Secondaire : 3e quart 20e siècle
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Auteur(s)
- Auteur : architecte départemental attribution par source
Lhôtel qui figure sur le plan de 1822 présentait un plan rectangulaire. Il se composait dun rez-de-chaussée surélevé et dun étage carré. La façade de lédifice, organisée en travées, était percée de sept fenêtres par niveau. La porte était composée dun encadrement droit saillant, probablement réalisé en pierre de taille. Lélévation nord présentait elle aussi huit travées. Enfin, alors que le pignon ouest était percé dune fenêtre par niveau, celui situé à lest en possédait trois. Ce bâtiment était couvert dun toit à longs pans terminé à louest et à lest par des croupes. Le terrain sur lequel a été bâti lédifice présente un dénivelé important. La topographie du site a permis laménagement, dans la partie est du bâtiment, dune cave ainsi que dune volière sous le niveau du rez-de-chaussée. La distribution verticale de lhôtel était assurée par un escalier à rampes droites situé au fond du couloir, face à la porte dentrée. Les latrines de létablissement, adossées au gouttereau nord, étaient accessibles depuis la cage descalier. À louest, le rez-de-chaussée se composait de huit chambres, réparties de part et dautre dun couloir central. À lest, la partie sud était occupée par un grand salon, alors que la partie nord servait de cuisine. Cette pièce était dotée dun four maçonné à demi hors-uvre, aménagé dans le mur gouttereau nord. Une porte percée dans le pignon est permettait daccéder à cet espace de service directement depuis lextérieur en empruntant un escalier droit. Létage était quant à lui doté de quatorze chambres. En outre, le plan dressé en 1822 indique lexistence dune écurie au sud-est de lhôtel, ainsi que de deux jardins potagers, lun au sud-est et lautre à lest, destinés à approvisionner les cuisines de létablissement.£Le bâtiment construit au début des années 1840, dans le prolongement du bâtiment primitif, se compose dune cave, dun rez-de-chaussée surélevé, de deux étages carrés ainsi que dun comble aménagé. À linstar de la construction primitive, les façades sont organisées en travées. La façade principale, située au sud, possède une fenêtre encadrée de deux portes en soubassement, une porte sous arc en plein cintre ainsi que quatre fenêtres au niveau du rez-de-chaussée. À limage de ce dernier, les niveaux supérieurs se composent de cinq travées. Enfin, le comble est éclairé par des lucarnes en bâtière. Au cours de cette campagne de travaux, les baies du bâtiment primitif ont été remaniées, vraisemblablement dans le but dunifier le traitement des deux constructions. La porte a été reprise pour être dotée dun encadrement sous arc en plein cintre, similaire à celui de la porte de la construction neuve. Les trois fenêtres situées à lest du rez-de-chaussée ont quant à elles été transformées en porte, et également dotées dun arc en plein cintre. En outre, il est probable que lensemble des encadrements de baies ait été refait en pierre de taille. Enfin, un perron percé de deux soupiraux et dune porte sous arc segmentaire et desservi par deux escaliers latéraux en pierre, vient unifier lensemble que forment désormais les deux constructions.£Le bâtiment construit à louest, connu grâce à une photographie du tout début du 20ème siècle, se composait quant à lui dun rez-de-chaussée, de deux étages carrés et dun comble aménagé. Sa façade était organisée en quatre travées. Les encadrements de baies, quil sagisse des portes ou des fenêtres, semblent similaires à ceux de lextension bâtie dans les années 1840. De la même manière que cette dernière, il était couvert par un toit à deux versants.£Létat actuel de cet édifice témoigne des nombreux remaniements qua subis lancien hôtel depuis la fin du 19ème siècle. Par exemple, les deux portes-fenêtres situées à lest du bâtiment primitif ont été élargies, vraisemblablement au milieu du 20ème siècle comme en témoigne lusage de la brique plâtrière et du ciment. Néanmoins les encadrements de ces deux baies reprennent la forme et le style de ceux des portes principales construites au 19ème siècle.£Enfin, le bâtiment primitif a été rogné de deux travées très probablement lors de lincendie qui a fait disparaître lextension construite à louest.
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Murs
- enduit
- moellon
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Toitsardoise
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
- escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour
- en charpente : en charpente
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État de conservationdésaffecté, mauvais état
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Castillon d’Aspet Henri, Les bains d’Audinac et le pays du Couserans, Toulouse, Imprimerie du Midi, 1851, 59 p.£Filhol Édouard, Garrigou Félix et Sentein Jean, Bains d’Audinac (Ariège) près de Saint-Girons. Notice sur le nouvel établissement thermal, suiv
- NOTB_S AD Ariège, 5J4, Lettre de Bartelemi Dauby à Monseigneur l’archevêque de Toulouse, 14 juillet 1821.£AD Ariège, 8 M 22, Plan de l’établissement thermal d’Audinac avec distributions, coupes et élévation des bâtiments qui le composent, dressé par Belvèze, géo
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0551739 ; 6213693
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 43.0072316438016, 1.18300797214574
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR73_GBAGLIN
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- WCOM Montjoie-en-Couserans
- IMP 20220315_R_01
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Santerre André, L'Ariège en 1900. Le Couserans, Nantes, Les Cartophiles Ariègeois, 1984, p. 281.photographie
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photographie ; carte postale
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Filhol Édouard, Garrigou Félix et Sentein Jean, Bains dAudinac (Ariège) près de Saint-Girons. Notice sur le nouvel établissement thermal, suivie de lanalyse de ses eaux, Toulouse, Imprimerie de Bonnal et Gibrac, 1849, p. 2.dessin
Documents figurés
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plan