Dossier d’œuvre architecture IA09005864 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
hôtel d'Audinac, puis grand hôtel, et hôtel Benoît
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université Toulouse - Jean Jaurès

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Saint-Girons
  • Commune Montjoie-en-Couserans
  • Lieu-dit Audinac-les-Bains
  • Cadastre 1829 D1 1  ; 2019 D 1937
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    hôtel d'Audinac, puis grand hôtel, et hôtel Benoît
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le plan de la station thermale, dressé par le géomètre Belvèze en 1822, atteste l’existence d’un hôtel destiné à l’accueil des curistes dès cette période (AD Ariège, 8M22, 1822). De la même manière que le premier bâtiment des bains, cet édifice possédait des dispositions architecturales sobres. Il était composé de vingt-deux chambres et abritait une chapelle (AD Ariège, 5J4, 1821).£L’édifice est modifié au cours des années 1840 par l’architecte départemental de la Haute-Garonne Edmond Chambert (Filhol et alii, 1849, p. 4). Un dessin de l’architecte permet de connaître l’aspect extérieur de l’hôtel après ce réaménagement, qui a vraisemblablement été réalisé avant 1847 (AD Ariège, 2N80, 1847). Lors de cette campagne de travaux une nouvelle construction a été adossée au pignon est du bâtiment primitif. Ce dernier a aussi fait l’objet de remaniements, ce qui a notamment permis d’homogénéiser le traitement des façades. Nettement moins affirmé que sur l’établissement thermal qui est construit au cours de la même période, le style néo-classique se manifeste ici dans le traitement des ouvertures principales, dont les encadrements se composent de piédroits en forme de pilastres couronnés d’une imposte et d’un linteau en plein cintre. D’après la description d’Henri Castillon d’Aspet, l’hôtel réaménagé se composait au rez-de-chaussée d’un grand salon de réunion, d’une salle de musique et de billard ainsi que du salon de la table d’hôte. L’auteur mentionne également l’existence d’une chapelle « parfaitement décorée ». Les appartements et les chambres offraient quant à eux « toutes les commodités et tout le confortable désirables » (Castillon, 1851, p. 28).£Une photographie réalisée vers 1900 montre que le « Grand hôtel » a fait l’objet d’une seconde extension, selon toute vraisemblance dans la seconde moitié du 19e siècle. Adossée au mur pignon ouest du bâtiment primitif, celle-ci reprend les codes architecturaux de l’extension construite dans les années 1840 (organisation en travées, ouvertures principales sous arcs en plein cintre, etc.). Cette campagne de travaux est à rapprocher du regain d’attrait que connaît la station thermale d’Audinac à partir des deux dernières décennies du 19e siècle. C’est aussi dans ce contexte qu’un « grand café (...) attenant à l’hôtel » a été construit au tout début du 20e siècle, comme le mentionne la publicité qui figure dans l’Annuaire de l’Ariège édité en 1906 (p. 982).£L’édifice changea définitivement d’affectation au début de la Seconde Guerre mondiale, la station thermale d’Audinac-les-Bains ayant été réquisitionnée par le Gouvernement de Vichy. Dès l’automne 1941 elle abrite le Centre d’éducation Bayard, puis une école militaire de sous-officiers à partir d’avril 1946. Il est fort probable que des aménagements intérieurs spécifiques aient été réalisés à partir de cette période. Comme le souligne Théophile Benoît, alors propriétaire de l’ancien hôtel, l’édifice « a subi des dommages pendant la guerre » en raison de ces occupations successives. Il sera partiellement remis en état au tout début des années 1950 (AD Ariège, 482W68, 1953). L’hôtel, de même que l’ensemble du parc thermal, fut vendu à des particuliers en décembre 1955, qui le louèrent dès l’année suivante à la colonie de vacances Sainte Germaine de Toulouse (AD Ariège, 295W7, s.d.). L’aile ouest de l’ancien hôtel aurait ensuite été aménagée en logements locatifs (Henry, 1984, p. 215). Cette partie du bâtiment fut finalement détruite par un incendie en décembre 1976 (AD Ariège, 443W116, s.d.). Depuis, l’ancien hôtel est laissé à l’abandon.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Auteur(s)

L’hôtel qui figure sur le plan de 1822 présentait un plan rectangulaire. Il se composait d’un rez-de-chaussée surélevé et d’un étage carré. La façade de l’édifice, organisée en travées, était percée de sept fenêtres par niveau. La porte était composée d’un encadrement droit saillant, probablement réalisé en pierre de taille. L’élévation nord présentait elle aussi huit travées. Enfin, alors que le pignon ouest était percé d’une fenêtre par niveau, celui situé à l’est en possédait trois. Ce bâtiment était couvert d’un toit à longs pans terminé à l’ouest et à l’est par des croupes. Le terrain sur lequel a été bâti l’édifice présente un dénivelé important. La topographie du site a permis l’aménagement, dans la partie est du bâtiment, d’une cave ainsi que d’une volière sous le niveau du rez-de-chaussée. La distribution verticale de l’hôtel était assurée par un escalier à rampes droites situé au fond du couloir, face à la porte d’entrée. Les latrines de l’établissement, adossées au gouttereau nord, étaient accessibles depuis la cage d’escalier. À l’ouest, le rez-de-chaussée se composait de huit chambres, réparties de part et d’autre d’un couloir central. À l’est, la partie sud était occupée par un grand salon, alors que la partie nord servait de cuisine. Cette pièce était dotée d’un four maçonné à demi hors-œuvre, aménagé dans le mur gouttereau nord. Une porte percée dans le pignon est permettait d’accéder à cet espace de service directement depuis l’extérieur en empruntant un escalier droit. L’étage était quant à lui doté de quatorze chambres. En outre, le plan dressé en 1822 indique l’existence d’une écurie au sud-est de l’hôtel, ainsi que de deux jardins potagers, l’un au sud-est et l’autre à l’est, destinés à approvisionner les cuisines de l’établissement.£Le bâtiment construit au début des années 1840, dans le prolongement du bâtiment primitif, se compose d’une cave, d’un rez-de-chaussée surélevé, de deux étages carrés ainsi que d’un comble aménagé. À l’instar de la construction primitive, les façades sont organisées en travées. La façade principale, située au sud, possède une fenêtre encadrée de deux portes en soubassement, une porte sous arc en plein cintre ainsi que quatre fenêtres au niveau du rez-de-chaussée. À l’image de ce dernier, les niveaux supérieurs se composent de cinq travées. Enfin, le comble est éclairé par des lucarnes en bâtière. Au cours de cette campagne de travaux, les baies du bâtiment primitif ont été remaniées, vraisemblablement dans le but d’unifier le traitement des deux constructions. La porte a été reprise pour être dotée d’un encadrement sous arc en plein cintre, similaire à celui de la porte de la construction neuve. Les trois fenêtres situées à l’est du rez-de-chaussée ont quant à elles été transformées en porte, et également dotées d’un arc en plein cintre. En outre, il est probable que l’ensemble des encadrements de baies ait été refait en pierre de taille. Enfin, un perron percé de deux soupiraux et d’une porte sous arc segmentaire et desservi par deux escaliers latéraux en pierre, vient unifier l’ensemble que forment désormais les deux constructions.£Le bâtiment construit à l’ouest, connu grâce à une photographie du tout début du 20ème siècle, se composait quant à lui d’un rez-de-chaussée, de deux étages carrés et d’un comble aménagé. Sa façade était organisée en quatre travées. Les encadrements de baies, qu’il s’agisse des portes ou des fenêtres, semblent similaires à ceux de l’extension bâtie dans les années 1840. De la même manière que cette dernière, il était couvert par un toit à deux versants.£L’état actuel de cet édifice témoigne des nombreux remaniements qu’a subis l’ancien hôtel depuis la fin du 19ème siècle. Par exemple, les deux portes-fenêtres situées à l’est du bâtiment primitif ont été élargies, vraisemblablement au milieu du 20ème siècle comme en témoigne l’usage de la brique plâtrière et du ciment. Néanmoins les encadrements de ces deux baies reprennent la forme et le style de ceux des portes principales construites au 19ème siècle.£Enfin, le bâtiment primitif a été rogné de deux travées très probablement lors de l’incendie qui a fait disparaître l’extension construite à l’ouest.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour
    • en charpente : en charpente
  • État de conservation
    désaffecté, mauvais état

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Castillon d’Aspet Henri, Les bains d’Audinac et le pays du Couserans, Toulouse, Imprimerie du Midi, 1851, 59 p.£Filhol Édouard, Garrigou Félix et Sentein Jean, Bains d’Audinac (Ariège) près de Saint-Girons. Notice sur le nouvel établissement thermal, suiv
  • NOTB_S AD Ariège, 5J4, Lettre de Bartelemi Dauby à Monseigneur l’archevêque de Toulouse, 14 juillet 1821.£AD Ariège, 8 M 22, Plan de l’établissement thermal d’Audinac avec distributions, coupes et élévation des bâtiments qui le composent, dressé par Belvèze, géo
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0551739 ; 6213693
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.0072316438016, 1.18300797214574
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_GBAGLIN
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Montjoie-en-Couserans
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Santerre André, L'Ariège en 1900. Le Couserans, Nantes, Les Cartophiles Ariègeois, 1984, p. 281.photographie

  • photographie ; carte postale

    Archives départementales de la Haute-Garonne, Toulouse : 26 Fi PYR09 417
  • Filhol Édouard, Garrigou Félix et Sentein Jean, Bains d’Audinac (Ariège) près de Saint-Girons. Notice sur le nouvel établissement thermal, suivie de l’analyse de ses eaux, Toulouse, Imprimerie de Bonnal et Gibrac, 1849, p. 2.dessin

Documents figurés

  • plan

    Archives départementales de l'Ariège, Foix : 8M22
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Université Toulouse Jean Jaurès
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble