Dossier d’œuvre architecture IA09005842 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
ancien Grand Hôtel du Parc, actuellement colonie de vacances
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université Toulouse - Jean Jaurès

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Hydrographies Garbet
  • Commune Aulus-les-Bains
  • Adresse R.D. 32
  • Cadastre 2018 A 632 à 635, 2644
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, colonie de vacances
  • Appellations
    Grand Hôtel du Parc

L’histoire du Grand-Hôtel du Parc est intimement liée à celle des thermes d’Aulus, et du casino bâti à proximité en 1882.£Le Grand-Hôtel du Parc était composé de quatre bâtiments construits entre le milieu des années 1860 et le début des années 1880. Le premier est celui qui se trouve au centre de l'ensemble. Il a été bâti à l'initiative de Paul Ponsolle en 1866. Assez rapidement, il est racheté par la Société générale des eaux d'Aulus qui fait édifier les deux bâtiments implantés de part et d'autre de l'entrée monumentale, le long de l'avenue, avant 1880. Le quatrième bâtiment, le plus monumental et implanté le long du Garbet, est édifié au tout début des années 1880.£Les quatre bâtiments figurent sur les matrices cadastrales de 1882. Ils passent brièvement entre les mains du Comptoir d'Escompte entre 1888 et 1891, avant d'être rachetés par Jean Chabaud, propriétaire au Mont-Dore (station thermale du Puy-de-Dôme), et Campredon, négociant marseillais. Ils comportent alors 58 ouvertures imposables pour le premier, 64 et 60 pour les deuxième et troisième, et 140 pour le plus grand. A partir de 1895, la Société des thermes d'Aulus est à nouveau propriétaire, son directeur étant Jean Chabaud, installé à Paris. Le Grand-Hôtel du Parc passe ensuite aux mains de la veuve Carré, née Chabaud et d'un certain Esclavy, époux Campredon, en indivis, en 1904. Malgré ces changements de propriétaires, il semble que l'ensemble soit majoritairement resté entre les mains des familles Chabaud et Campredon de 1891 à 1928.£Le bâtiment situé le long de l’avenue, du côté gauche de l’entrée, a brûlé en 1910. Il est connu grâce à des cartes postales anciennes. Il comportait deux étages et un étage de comble. Sa façade nord-est était constituée de sept travées, percées de fenêtres et de portes au rez-de-chaussée et de simples fenêtres aux deux étages. L’étage de comble était éclairé par des lucarnes implantées dans l’axe des travées.£En 1921, le Grand-Hôtel du Parc figure parmi les hôtels de 1ère catégorie assujettis à la taxe de séjour à Aulus-les-Bains. A partir de 1928, la Société à responsabilité limitée des Thermes d'Aulus est propriétaire de l'ensemble. Au cours de l’Entre-deux-guerres, le bâtiment du fond, le long du Garbet, est transformé. La galerie couverte qui courait devant le rez-de-chaussée surélevé est détruite, laissant place à une simple terrasse à laquelle on accède par trois escaliers (au centre et à chacune des extrémités). La toiture est aussi modifiée, le toit brisé étant remplacé par un toit à longs pans et croupes. Les épis de faîtage en zinc disparaissent à cette occasion. L’étage de comble devient alors le troisième étage du bâtiment. La partie haute du fronton de la travée centrale est alors coupée par la nouvelle toiture. La reconstruction de la toiture du bâtiment central date aussi probablement de cette période, entraînant la disparition de la crête de toit et des épis de faîtage en zinc.£Le second bâtiment implanté le long de l’avenue, à droite de l’entrée, est démoli entre 1947 et 1953. Il est connu grâce à des cartes postales anciennes. Il comportait un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Sa façade nord-est était constituée de neuf travées, dont les deux implantées aux extrémités étaient terminées en pavillons. Le toit était à longs pans brisés pour la partie centrale. L’étage de comble était éclairé par des lucarnes, sauf au niveau des deux pavillons où étaient percées de simples fenêtres.£Le parc du Casino et celui du Grand-Hôtel du Parc formaient un seul et unique ensemble jusqu’au rachat des bâtiments de l’hôtel vers 1950 qu’ils ont été séparés par des grilles. A cette période, la mairie de Toulouse, nouvelle propriétaire des lieux, installe dans les deux bâtiments subsistants un centre accueillant les classes de découverte et les colonies organisées par la ville. Cela a entraîné d’importantes transformations, notamment la fermeture de la terrasse du rez-de-chaussée surélevé du bâtiment principal afin de gagner de l’espace à ce niveau. Une extension a été accolée au nord de ce bâtiment afin, probablement, d’y loger une partie des équipements obligatoires pour les édifices recevant du public (ascenseur et autres). Un escalier de secours a été accolé au sud du même bâtiment. Le centre fonctionne toujours aujourd’hui.

Le Grand-Hôtel du Parc est aujourd'hui composé de deux bâtiments intégrés dans un vaste parc ombragé bordé au sud-ouest par le Garbet. L’ensemble se trouve le long de l’avenue principale d’Aulus, à l’entrée de la station. Le parc est protégé, du côté de l’avenue, par un mur bahut surmonté d’une grille. Un portail monumental et deux portes piétonnes en fer forgé permettent d’accéder au parc. A gauche du portail se trouve une plaque en marbre noir portant l’inscription « COLONIE / DE / VACANCES / DE LA / VILLE DE TOULOUSE » gravée et dorée.£Le bâtiment principal se trouve au fond du parc, le long du Garbet. Il abrite l’ensemble des locaux nécessaires à l’accueil des scolaires : dortoirs, réfectoires, salles de classe, bureaux, cuisines, etc. Le bâtiment présente un plan allongé, à l’extrémité duquel a été accolé un corps de bâtiment neuf, au nord-ouest. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et trois étages. La façade nord-est contient treize travées. La travée centrale est traitée comme un petit avant-corps très légèrement saillant avec un enduit évoquant la pierre de taille. L’étage de soubassement et le rez-de-chaussée surélevé sont très remaniés et largement éclairés par de larges baies vitrées. Les niveaux supérieurs sont éclairés par de simples fenêtres, plus hautes au premier étage qu’aux étages supérieurs. Les encadrements des fenêtres sont en marbre gris. Une pendule est intégrée dans la travée centrale à la place de la fenêtre du dernier étage. Les autres élévations sont très remaniées, ainsi que l’intérieur de l’édifice.£Le second bâtiment se trouve au centre du parc. Il abrite l’infirmerie, des locaux de service et d’hébergement pour le personnel. De plan presque carré, le bâtiment comporte un rez-de-chaussée et trois étages. Les élévations principales, au nord-est et au sud-ouest, contiennent cinq travées, et l’élévation sud-est seulement trois. Une cage d’escalier en béton a été ajoutée contre l’élévation nord-ouest et des murs d’escalades y ont été aménagés. Les encadrements des baies de la façade nord-est sont en pierre de taille, en marbre gris. Elles sont couvertes d’arcs segmentaires. La porte d’entrée se trouve sur la travée centrale. Les baies des élévations sud-ouest et sud-est sont plus simples. Elles sont à linteau droit. Seuls les encadrements de celles du rez-de-chaussée sont en pierre de taille, les autres sont en bois.£Les bâtiments sont bâtis pour l’essentiel en moellon. Les élévations sont entièrement couvertes d’un enduit beige saumoné. Les chaînes d’angles sont couvertes d’enduit beige évoquant la pierre de taille. Les toits à longs pans et croupes à égouts retroussés sont couverts de tôle nervurée galvanisée.

  • Murs
    • pierre
    • marbre
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tôle galvanisée, tôle nervurée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, rez-de-chaussée, 3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant à retours en charpente métallique
  • Jardins
    arbre isolé

Présentation succincte

  • NOTSUC Le plus grand des Grands-Hôtels de la station d'Aulus, dont l'histoire est étroitement liée à celle des établissements thermaux et du casino.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G JOANNE, P., Guides Diamant, Pyrénées, Hachette, Paris, 1882.£PORCHERON, L., Guide pratique aux villes d’eaux stations climatiques plages marines françaises, Ed. Quo vadis, Marseille, 6e édition, s.d. (1925 ?), p. 34-36.£SOUQUET, Jean-Pierre, Guide des voy
  • NOTB_S AD Ariège, 3 P 1054, Matrices des propriétés foncières, 1843-1914.£AD Ariège, 3 P 1056, Matrices des propriétés bâties, 1882-1911.£AD Ariège, 3 P 1059, Matrices des propriétés bâties, 1911-1936.£AD Ariège, 8 M 30, Stations hydrominérales, Liste des hôtels
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0563402 ; 6189621
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.7931208252657, 1.33211786273045
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Aulus-les-Bains
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université Toulouse Jean Jaurès