Le Grand-Hôtel a été édifié pour Auguste Calvet vers 1870. Il est alors aussi impliqué dans l'aménagement des sources et d'un établissement thermal. Le Grand-Hôtel ouvre pour la saison 1871 et est inscrit sur les matrices cadastrales à partir de l'année 1874 avec 96 ouvertures imposables. Dans les années 1880, il passe brièvement entre les mains de la Société générale des eaux d'Aulus, avant de revenir à la famille Calvet. Un ""jardin anglais"" est mentionné au-devant de l'hôtel dans les années 1890, le séparant de l'avenue. Vers 1900, plusieurs bâtiments annexes sont édifiés : écurie, remise et volière notamment. Un parc était aménagé à l'arrière comportant notamment un court de tennis, un lavoir et d'autres dépendances. Ces annexes ont disparu. C'est probablement de cette période que date la modification du troisième étage. En effet, sur les cartes postales les plus anciennes, les baies de ce niveau sont des lucarnes sur le versant du toit brisé. Elles sont par la suite intégrées à une maçonnerie et le toit brisé est transformé en toit à longs pans.£En 1921, le Grand-Hôtel figure parmi les hôtels de 1ère catégorie assujettis à la taxe de séjour à Aulus-les-Bains. Il appartient alors à Raphaël Calvet, dit Gabriel, qui est aussi propriétaire de la ""villa Maris"" ou hôtel des Bains, se trouvant juste de l'autre côté du Garbet.£Au cours de la Seconde guerre mondiale, le Grand-Hôtel a accueilli des juifs assignés à résidence à Aulus, entre le printemps 1941 et l'hiver 1942-1943. Ensuite, il a été partiellement réquisitionné par les Forces Françaises de l'Intérieur, entre octobre 1944 et janvier 1945. L'état des lieux dressé en 1945 afin d'établir les dommages de guerre précise les dispositions du bâtiment. Les pièces de service se trouvent à l'étage de soubassement et les pièces de réception (salon, bureau, cafétéria, restaurant et salle à manger) au rez-de-chaussée surélevé. Il comporte 31 chambres au premier étage, 38 au deuxième étage et 24 au dernier étage, soit un total de 93 chambres.£A la fin du 20e siècle, un projet de réaménagement a vu le jour, comprenant notamment la construction de trois nouveaux bâtiments à l'emplacement du parc, à l'arrière du Grand-Hôtel. Ces édifices n'ont jamais fini d'être construits et sont aujourd'hui à l'abandon. Le Grand-Hôtel a été réaménagé en appartements destinés à la location pour les curistes et les touristes au début du 21e siècle.
- recensement du patrimoine thermal
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Pyrénées
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Hydrographies
Garbet
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Commune
Aulus-les-Bains
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Adresse
R.D. 32
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Cadastre
2018
A
613
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Dénominationshôtel de voyageurs, immeuble
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AppellationsGrand Hôtel
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 1er quart 21e siècle
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Dates
- 1870, daté par source
-
Auteur(s)
- Personnalité : commanditaire
Le Grand-Hôtel se trouve le long de l'avenue principale d'Aulus, en face du pont menant aux thermes. Le bâtiment, en longueur, comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et trois étages.£La façade sud-ouest est ordonnancée à onze travées. Les deux travées à chacune des extrémités sont traitées en avant-corps légèrement saillants. La travée centrale est encadrée par deux pilastres montant jusqu'à la corniche denticulée séparant le deuxième et le troisième étage. Entre le premier et le deuxième étage, un encadrement en brique occupe la largeur de la travée centrale. L'inscription ""GRAND HOTEL"", en bois sculpté, y est plaquée et peinte en bleu ciel. Les séparations entre les niveaux inférieurs sont aussi marquées par des cordons légèrement saillants.£L'étage de soubassement est éclairé par des soupiraux à arcs segmentaires dont certains ont été remplacés par des portes-fenêtres. Le premier et le deuxième étage sont éclairés par des portes-fenêtres donnant sur de petits balcons dont les gardes-corps sont en fer forgé. Les balcons du premier étage sont portés par des consoles sculptées en pierre. Les baies des deux étages supérieurs sont de simples fenêtres, celles du deuxième étage étant plus hautes que celles du troisième étage et protégées par des gardes-corps en fer forgé. Les encadrements des baies sont en pierre de taille et harpés. La porte d'entrée principale se trouve sur la travée centrale, au niveau du rez-de-chaussée surélevé. Elle est en bois sculpté et richement ornée. On y accède par un escalier droit en maçonnerie protégé par des rambardes en fer forgé. Deux lampadaires se trouvent au pied de lescalier.£Lélévation postérieure est beaucoup plus simple que la façade mais reprend les mêmes dispositions densemble : onze travées, avant-corps légèrement saillants aux extrémités, porte dentrée et escalier au centre. Il ny a pas de chaîne dangle sur larrière du bâtiment. Létage de soubassement est toujours éclairé par des soupiraux. Les autres niveaux sont éclairés par des fenêtres. Celles du rez-de-chaussée surélevé et des avant-corps à tous les niveaux ont des encadrements harpés en brique. Les autres fenêtres sont plus larges, presque carrées, et ont un simple encadrement souligné par un enduit blanc. La porte dentrée, bien que plus simple que celle de la façade, est aussi sculptée.£Lélévation nord-ouest est très simple. Elle ne contient quune travée centrale, percée dune porte au niveau de létage de soubassement, et dune fenêtre à chaque étage. Les fenêtres à arcs segmentaires sont simplement soulignées par un bandeau denduit blanc. Un cordon marque la séparation entre chacun des niveaux.£Un petit corps de bâtiment est accolé contre lélévation sud-est. Il est moins large que le reste de lédifice mais se développe sur toute la hauteur. Cest le seul élément aujourdhui décrépi où il est possible de voir la technique de construction en moellon. Il comprend une travée sur chacune des faces, principalement occupées par des fenêtres dont les encadrements sont en pierre, et par une porte au niveau du rez-de-chaussée surélevé du côté sud-est. On y accède par un degré de cinq marches. Une autre excroissance est insérée dans langle formé par ce petit corps de bâtiment et lélévation du corps principal. Il sagit dun petit corps de bâtiment à quatre pans coupés en rez-de-chaussée. Une fenêtre est percée sur chacun des pans coupés. Il est surmonté dune terrasse protégée par un mur plein.£Le bâtiment est construit en moellon de pierre grise dextraction probablement locale. La plupart des élévations sont couvertes dun enduit rose. Les chaînes dangles des avant-corps de la façade sont en brique, ainsi que les pilastres marquant la travée centrale. Lalternance de couleur de l'enduit laisse imaginer une alternance pierres/briques. Le toit à longs pans et croupes est couvert dardoises.
-
Murs
- brique
- enduit
- moellon
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Toitsardoise
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
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Techniques
- sculpture
- menuiserie
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Représentations
- cartouche
- guirlande
- fleur
- fruit
- monogramme
- rinceau
- ornement géométrique
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Précision représentations
La clé de l'arc de la porte dentrée principale est sculptée d'un cartouche ouvragé, agrémenté d'une guirlande de fleurs et de fruits, et portant le monogramme ""AC"".£La porte dentrée de la façade est en bois à deux battants identiques. Le montant central évoque une colonne octogonale en partie basse, puis circulaire et se terminant par une sorte de chapiteau. La partie circulaire est cannelée et sculptée de rinceaux. Sur le chapiteau est sculpté un motif floral. Chacun des battants est composé d'une superposition de quatre panneaux. Les deux du bas sont simplement ornés de moulures formant un motif géométrique. Les deux du dessus sont moulurés et lencadrement du panneau supérieur est sculpté de rinceaux. Un petit entablement est inséré entre les deux panneaux supérieurs, un peu en-dessous de la retombée de l'arc. Il présente une forme denticulée surmontée dune frise d'oves. Les panneaux qui se trouvent sous cet entablement sont vitrés.£La porte dentrée de lélévation postérieure est dans un style relativement semblable, mais de facture plus simple. On retrouve le montant central évoquant une colonne octogonale puis circulaire et cannelée, se terminant par un chapiteau. Le principe des quatre panneaux par battant est conservé, ainsi que lentablement séparant les panneaux supérieurs. Le décor est réduit à de simples moulures.
Présentation succincte
- NOTSUC Premier Grand-Hôtel d'Aulus, édifié dès 1870, sous l'impulsion d'Auguste Calvet, aussi impliqué dans l'exploitation des eaux thermales à la même période.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G ASSIER, Adolphe d’, Aulus-les-Bains et ses environs : souvenir des Pyrénées, Ed. Veuve Pomiès, Foix, 3e édition, 1884.£BOURNETON, Alain, DALIPHARD, François et DESCHAMP, Jean-Louis, Chafré, Un photographe aux Pyrénées, Ed. Le Pas d’Oiseau, Toulouse, 2007,
- NOTB_S AD Ariège, 3 P 1056, Matrices des propriétés bâties, 1882-1911.£AD Ariège, 3 P 1059, Matrices des propriétés bâties, 1911-1936.£AD Ariège, 8 M 30, Stations hydrominérales, Liste des hôtels et maisons meublées assujetties à la taxe de séjour, 1921.£AD Ariè
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0563638 ; 6189409
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 42.7912597710991, 1.3350531757605
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR73_SCPMIDIPYR
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- Aulus-les-Bains
- 20220315_R_01
-
Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
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