Dossier d’œuvre architecture IA09005654 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
casino
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Ax-les-Thermes
  • Adresse promenade Paul Salette
  • Cadastre 2017 A 1459 à 1461
  • Dénominations
    casino
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    parc, salle de spectacle, bibliothèque

Un premier projet de casino municipal voit le jour à Ax-les-Thermes en 1882 à l'initiative de Sophrone Sicre de Breilh, propriétaire de l'établissement thermal du même nom. Il devait être construit entre l’église, au sud, et le ruisseau du Sorgeat, au nord. Ce projet ne vit jamais le jour, notamment car il devait être bâti sur une partie de l'ancien cimetière, rendant impossible tout creusement pendant dix ans au moins.£Un nouveau projet émerge dans les années 1890. En 1894, la commune d’Ax-les-Thermes concède des terrains à Edmond de Wézèle, habitant Londres, pour la construction d’un casino et son exploitation pour une durée de 50 ans. L’emplacement pour la construction du casino évolue et se déplace vers l’ouest, plus près de l’établissement thermal du Couloubret et plus loin de l’église. Les plans sont dressés par G. Vidal et E. Bertrand, architectes parisiens, en 1895. Les travaux n’étant toujours pas véritablement engagés, Edmond de Wézèle est écarté par la commune en 1901.£D’autres projets se succèdent sans aboutir, et c’est finalement en 1903 que le chantier reprend plus activement. Le casino ouvre assez rapidement même si les travaux ne sont pas terminés. Des documents de 1907 précisent que la salle de théâtre est couverte de bâches pendant la saison pour assurer les représentations bien que la toiture ne soit pas encore construite. La salle de jeux semble tout de même terminée et le concessionnaire obtient l’autorisation d’y tenir des tables de baccarat en plus des petits chevaux déjà existants.£En 1908, la mairie confie à Pierre Mouré, architecte toulousain, le projet d’achèvement du casino. Ce dernier dresse la même année un plan du rez-de-chaussée de l’édifice sans que nous sachions s’il s’agit de l’état existant ou d’un projet. Le bâtiment présente alors un plan allongé, bordé au nord et au sud par deux terrasses. Le centre est occupé par un hall ouvert sur les deux terrasses et desservant les deux ailes : à l’ouest un café et des salons de jeux, à l’est le théâtre. L’achèvement de l’édifice est réalisé entre 1908 et 1911 et comprend notamment la fermeture du hall, l’achèvement de la terrasse postérieure et la construction de deux campaniles. Un projet de campaniles utilisant le procédé de béton armé Hennebique avait été projeté dès 1903, mais il n’est pas certain qu’ils aient été réalisés.£En 1925, d’importantes réparations sont réalisées sur la toiture et le plafond du hall (aujourd’hui disparu).£En 1927, la commune concède la location du casino à la Compagnie Immobilière et Foncière France Indochine (CIFFIC) pour une durée de 20 ans à compter du 1er janvier 1928. Le cahier des charges précise, entre autres, que la Compagnie doit procéder à la construction d’un grand hôtel dans les cinq premières années de la concession, et s’engage à édifier une salle de spectacle de près de 1000 places en arrière du casino existant et à transformer l’édifice. La construction de la nouvelle terrasse date probablement aussi de cette période. Plus large que la précédente, elle déborde de l’alignement initial de la façade et entraîne le déplacement de l’escalier de quelques mètres. L’aménagement de cette terrasse permet l’agrandissement de l’étage de soubassement et l’installation de boutiques donnant sur la promenade du Couloubret, au sud, de part et d’autre de l’escalier. Avec la construction de la salle de spectacle sur l’arrière du bâtiment, les espaces intérieurs sont entièrement redistribués. Les salons de jeux sont déplacés de la partie occidentale à la partie orientale, et une salle de café-musique est aménagée à l’ouest. La salle de spectacle comportait alors un balcon et les spectateurs étaient répartis sur deux niveaux.£La partie supérieure des campaniles a été démolie probablement dans les années 1950, jusqu’au niveau du garde-corps actuel. Ils ont été à nouveau couverts à une date inconnue.£L’édifice a connu d’importants travaux de rénovation au début des années 2000. La salle de spectacle a été entièrement repensée et le balcon a disparu. La charpente métallique a été rendue apparente dans les vastes salles du rez-de-chaussée, le hall et la salle de spectacle. Les étages ont été réaménagés. L’ensemble des espaces intérieurs a été repeint.

Le casino est situé au nord de la promenade du Couloubret, entre l’établissement thermal du même nom, à l’ouest, et le parc du casino, à l’est. Il est bordé, au nord, par la Lauze et le bassin de Basse.£Le casino présente un plan symétrique en forme de T. Le corps de bâtiment principal se développe en longueur, le long de la promenade du Couloubret, et un corps de bâtiment secondaire est implanté sur l’arrière, perpendiculairement au centre du corps de bâtiment principal. Le corps de bâtiment principal est bordé par deux pavillons aux extrémités et précédé, du côté sud, par une large terrasse couverte. Il est surmonté de deux campaniles implantés au centre de l’édifice.£Le casino est bâti sur un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. Les pavillons comportent un étage supplémentaire et un comble à surcroît. L’étage de soubassement abrite des commerces sous la terrasse, des bureaux du côté de la salle de spectacle et des locaux techniques ailleurs. Le rez-de-chaussée surélevé abrite une salle de café-concert dans sa partie gauche ainsi que l’accès à la médiathèque, le hall et la salle de spectacle au centre, les salons de jeux du casino à droite. Le premier étage du pavillon gauche accueille une médiathèque, et celui du pavillon de droite un appartement. Les combles sont aménagés en bureaux.£L’accès principal s’effectue au centre de la façade sud par un escalier monumental en pierre donnant sur la terrasse. Celle-ci est entièrement bâtie en béton et bordée de colonnes soutenant le couvrement en béton. Trois petites coupoles en béton sont aménagées sous le couvrement de la terrasse, faisant office de caisson de résonance. L’accès principal à l’intérieur du bâtiment s’effectue par les portes vitrées donnant sur le hall, au centre de la terrasse. Cependant, l’ensemble du rez-de-chaussée surélevé ouvre sous la terrasse par cinq portes-fenêtres de part et d’autre du hall, et deux autres à l’extrémité ouest permettant d’accéder à l’étage de ce pavillon.£Le hall donne accès en face à la salle de spectacle, à gauche à la salle de café-concert et à droite au casino. La billetterie de la salle de spectacle donne directement sur le hall. De part et d’autres, deux petits vestibules séparent le hall de la salle de café-concert et des salons de jeux du casino. Dans un angle de la salle de café-concert est aménagé un bar.£L’édifice est bâti pour l’essentiel des murs en moellon, laissé apparent au niveau de l’étage de soubassement. Des briques creuses sont utilisées notamment pour une partie des campaniles. L’usage du béton armé est aussi très important, autour de la terrasse mais pas seulement. L’essentiel des élévations des pavillons est couvert d’un enduit rose. Les encadrements des baies et les cordons marquant les différents niveaux sont soulignés en blanc. Les colonnes et la balustrade de la terrasse sont peintes en jaune pâle. Sous la terrasse, une partie des murs est couverte d’un enduit bleu ciel. Les toits à longs pans et croupes sont couverts de tuiles plates mécaniques. Seuls les deux toits en pavillon brisé des campaniles sont couverts de métal.

  • Murs
    • pierre
    • brique creuse
    • moellon
    • béton armé
  • Toits
    tuile plate mécanique, métal en couverture
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • béton en couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit brisé en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie

Présentation succincte

  • NOTSUC Le casino, édifié au début du 20e siècle, a connu d'importantes transformations à la fin des années 1920 qui lui ont conféré son aspect actuel.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G HAGIMONT, Steve, Commercialiser la nature et les façons d’être, Une histoire sociale et environnementale de l’économie et de l’aménagement touristiques (Pyrénées françaises et espagnoles, XIXe-XXe siècles), thèse sous la direction de Jean-Michel Minovez e
  • NOTB_S AD Ariège, 1 FI 212, Plan de la ville, 1902.£AD Ariège, 2 FI 1598, Carte postale, « 15 – Ax-les-Thermes – Le Casino », Edit. Bonnel, Ax-les-Thermes, s.d.£AD Ariège, 2 FI 2464, Carte postale, Casino et jardins du Couloubret, Editions Larrey, Toulouse, s.d.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0604868 ; 6180874
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.7211606023368, 1.83990411432619
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Ax-les-Thermes
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université Toulouse Jean Jaurès
Articulation des dossiers
Parties constituantes