Quelques personnes décident de former un ""comité local chargé d’honorer la mémoire du docteur J. Rambaud"" et ses membres se réunissent pour la première fois le 9 juillet 1948. Monsieur Bénazet, directeur honoraire des affaires politiques du Maroc est le président, les vice-présidents sont messieurs Turbe, adjoint au maire de Pamiers, Maurice Rambaud, Henri Gonard et monsieur Portes, monsieur Soula étant le trésorier. Ils décident d'ériger un buste en la mémoire du docteur Joseph-Paul Rambaud (1879-1944). La commande en est alors faite au sculpteur André Méric. Le monument est dévoilé en juillet 1957 ""dans la plus stricte intimité"" d'après le compte rendu paru dans le quotidien régional ""La Dépêche du Midi"" en présence du maire de Pamiers et du colonel Bénazet. Son ""inauguration doit avoir lieu plus tard"". Joseph-Paul Rambaud, figure locale, a été maire de Pamiers du 10 décembre 1919 au 18 février 1943, conseiller général et sénateur de l'Ariège. Dans cette dernière fonction, le sénateur Rambaud a fait partie des 80 parlementaires ayant refusé le 10 juillet 1940, de conférer les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Ce dernier avait convoqué la Chambre des députés et le Sénat à Vichy en Assemblée nationale. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Joseph-Paul Rambaud rejoint la résistance, fonde l’Armée secrète en Ariège. Membre de l'O. R. A. (Organisation de résistance de l’Armée), l'ancien maire de Pamiers est arrêté par la Gestapo le 16 juin 1944. Il est déporté et meurt en Allemagne au camp de Buchenwald le 20 octobre 1944. Les inscriptions gravées sur le socle rappellent les activités politiques exercées par Joseph-Paul Rambaud : "" AU / DOCTEUR / J.P. RAMBAUD / 1879-1944 / MAIRE DE PAMIERS / CONSEILLER GENERAL / SENATEUR DE L'ARIEGE / MORT POUR LA FRANCE / SES CONCITOYENS / RECONNAISSANTS"".