• patrimoine industriel
ancienne filature Bergère Textilia, puis FTL
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Pays d'Olmes
  • Commune Lavelanet
  • Adresse rue Jacquard
  • Cadastre 2015 C05 4734, 4736, 4955, 7351 à 7754 ; 2020 C4734, 4736, 4953, 4955, 6526, 7351 à 7354
  • Dénominations
    filature
  • Appellations
    Bergère Textilia, puis FTL

La filature « Bergère Textilia » a été construite vers 1965. Elle travaillait alors essentiellement pour le groupe « Roudière », qui ne possédait pas de filature (témoignage oral), et résulte de l’association entre André Roudière et Pierre Bergère, patron de Textilia exploitant une précédente filature avenue de Foix (IA09010086). Cette nouvelle usine permet aux établissements Roudière de disposer d’une filature de laine-polyester peigné, alors que le pays d’Olmes tisse essentiellement de la laine cardée. De cette époque date le bâtiment nord, construit vers 1965. Il ne comprenait alors que deux niveaux d'usine. Le troisième niveau ne sera ajouté que plus tard. En 1969, les besoins étant toujours croissants, un deuxième bâtiment est envisagé, au sud, sur trois niveaux seulement. Il ne sera bâti qu'en 1972 (AD09 482W1241) et le quatrième niveau d'usine est construit dans la foulée (Lavelanet et le Pays d'Olmes, 1973). En 1972, la SA Textilia, 29 rue Jacquard est autorisée à exploiter sur la commune de Lavelanet, une usine de filature peignée et est également autorisée à créer un dépôt de 65.000 litres de fioul. Le PDG est alors Pierre Bergère (AD09 482W1243). La même année André Roudière fait construire une teinture, rue Jacquard à quelques mètres de la filature (aujourd'hui entreprise Vertex). Au début des années 1980, l'entreprise Roudière rachète ""Bergère Textilia"" (témoignage oral). Parallèlement, Pierre Bergère se recentre sur la nouvelle filature de cardé qu’il crée et exploite à La Bastide-de-Bousignac (IA09010205). En 1988 le groupe ""Chargeurs"", dirigé par Jérôme Seydoux, rachète le groupe ""Roudière"". Entre 1988 et 1990, ils procèdent à une restructuration des différentes usines du groupe, en créant quatre sociétés indépendantes : ""Roudière SA"" qui se spécialise dans les tissus hommes (polyester laine fibres longues tissé teint), « Avelana » qui se spécialise dans l'habillement féminin, ""FTL"" (filature et teinture de laine) et ""Brantôme"", filiale de la société ""Deldicque"" implantée dans le nord de la France qui se spécialise dans les costumes hommes en tissés teints. La société FTL est née de l'association de la teinture Jacquard et de la filature ""Textilia"", lors de cette réorganisation ; elle comprend en outre une filature au Portugal et une autre en Lituanie. En 1990, René Hans, ancien directeur technique de l’usine d’apprêts Mirabeau SA (IA09005108) devient directeur des deux usines FTL et de la filature détenue au Portugal. La filature vend du fil aux entités Chargeurs, dont Lepoutre et Deldicque. L’équilibre financier est fragile mais réel. Chargeurs investit lourdement dans les machines (bobinoirs, continus à filer CompaqFil rabattant dans la torsion les microfibres qui dépassent), mais le travail n’est pas assez conséquent pour restaurer une organisation en « 3x8 ». Les difficultés deviennent importantes au milieu de la décennie 1990. Vers 1995, sur proposition de Chargeurs, René Hans et son directeur de filature, Eugène Liagre, rachètent les entités de FTL à Lavelanet et au Portugal (Liagre devient seul propriétaire de l’usine au Portugal en 2010). Les usines travaillent beaucoup avec le groupe Carreman, ainsi qu’avec Chargeurs, qui a signé un contrat d’approvisionnement pour 3 ans. Ce contrat n’est pas renouvelé. La filature dépose le bilan en 2004, tandis que la filature portugaise est rachetée par des clients portugais. Fin 2009, R. Hans dépose le bilan de la teinture, qui continuait à alimenter la filature du Portugal (témoignage oral).£La filature Textilia emploie 598 salariés en 1983, 545 en 1984.

La filature de Lavelanet se situe dans la partie sud-est de la ville, rue Jacquard, entre le stade et la rive gauche du Touyre. Elle se répartit en deux ensembles.£Le bâtiment nord repose sur des fondations de béton armé et un soubassement partiel en béton armé côté rivière. Il comprend trois niveaux d'usine (le quatrième accueillant le local technique), reliés par des escaliers côté est et ouest : un sous-sol partiel, un rez-de-chaussée, deux étages partiels et des combles perdus. Les murs extérieurs comprennent une ossature en béton armé et remplissage en maçonnerie de briques, vide d’air et enduits en ciment à l’intérieur et à l’extérieur, enrichis d’un badigeon blanc en extérieur. Les linteaux, appuis et chaînages sont en béton armé. S’ajoutent des bardages partiels en fibro-ciment et parements partiels en pierre. Les menuiseries comprennent des portes métalliques, châssis métalliques en fer forgé, rideaux métalliques et portails basculants métalliques. Chaque niveau d'usine est aménagé de la même manière. Il s'agit de grands espaces sombres (aucune fenêtre existante) comprenant un système de piliers porteurs. Le sol consiste en un dallage de béton avec chape en ciment et revêtement en carrelage marron aménagé en quinconce. Les planchers intermédiaires reposent sur des poutrelles en béton, encadrant un appareillage de briques, recouverts d’une chape en ciment et d’un revêtement de carrelage ; la dalle est en béton armé pour les planchers sur deux niveaux. Poutres et piliers sont en béton armé. Les faux-plafonds sont en panneaux de fibro-ciment sur ossature métallique. L’escalier en béton armé comprend un revêtement granito. Les menuiseries sont en bois (portes) ou métalliques. Certains niveaux d'usine comprennent des vestiaires et sanitaires. Les cages d'escaliers, nord et sud, sont éclairées par des jours rectangulaires. Les escaliers, à retours, sont en béton recouvert de petits carreaux beiges. Un monte-charge est installé côté nord. Le bâtiment est recouvert d'une toiture fibrociment organisée en quatre travées à double pente, comprenant des portions en toit-terrasse. Elle repose sur une charpente métallique et béton armé.£Le bâtiment sud repose sur des fondations de béton armé, et comprend 4 niveaux d'usine (le cinquième accueillant le local technique et un chemin de ronde sur le toit) reliés par des escaliers côté nord : un rez-de-chaussée, trois étages, des combles perdus. D'après la fiche technique de construction de ce bâtiment, les murs sont construits sur ossature de béton armé avec remplissage en maçonnerie de briques et vide d’air et enduits en ciment à l’intérieur et à l’extérieur, enrichis d’un badigeon en extérieur (crépis au mortier de ciment). Les linteaux, appuis et chaînages sont en béton armé. S’ajoutent des bardages partiels en fibro-ciment sur ossature métallique en pignon. Les menuiseries comprennent des portes métalliques, fenêtres métalliques, châssis métalliques, rideaux métalliques et une porte plastique souple automatique. A l’intérieur, le sol consiste en un dallage de béton avec chape en ciment. Les planchers intermédiaires reposent sur des poutrelles en béton, encadrant un appareillage de briques, recouverts d’une chape en ciment et d’un revêtement de carrelage ; la dalle est en béton armé pour certains planchers. Poutres et piliers sont en béton armé. Le principe d'aménagement des salles d'usines est identique au bâtiment nord. Cependant, le quatrième niveau comprend ici un terrain de handball. Les faux-plafonds sont en panneaux de fibro-ciment sur ossature métallique. L’escalier en béton armé comprend un revêtement granito. Les menuiseries sont en bois (portes) ou métalliques. La toiture mêle pentes multiples et type toit-terrasse. Elle repose sur une charpente métallique et béton armé, et la couverture est en amiante-ciment. L’extension en élévation sud-est, consistant en un ancien atelier d’entretien, s’élève sur un rez-de-chaussée unique. La toiture est en appentis.

  • Murs
    • béton
    • brique creuse
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse, ciment amiante en couverture, béton en couverture
  • Étages
    4 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Archives départementales de l'Ariège : 482 W 124 (plan de l'usine, 1969).£Données orales : René Hans.£Dossier de présentation du site, syndic Brenac.£Effectifs des entreprises textiles du pays d'Omes, 1983-1984 (doc. R. Librero).£Revue Lavelanet et le pay
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0605524 ; 6203571
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.9253174847261, 1.84385035546483
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IV09160_LDESTREM
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Lavelanet
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété du département
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2017