• patrimoine industriel
ancienne forge à la catalane, puis usines textiles Barbe et Bernadou, puis SOTAP-Carol, aujourd'hui désaffectée
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Pays d'Olmes
  • Commune Villeneuve-d'Olmes
  • Cadastre 1836 B 620  ; 1952 B 104, 1193 ; 1982 B1 1193, 1347, 1348 ; 2015 B1 1348, 2621 à 2630, 2726 à 2735 ; 2020 B1 1348, 2622, 2624 à 2630, 2731 à 2735, 2856
  • Dénominations
    forge catalane, usine textile
  • Appellations
    Barbe, Bernadou, puis SOTAP-Carol

Le site de la SOTAP-CAROL est un des sites industriels les plus anciens de Villeneuve d'Olmes. En effet, le canal a été créé pour lui ; les usines suivantes s'étant greffées sur son canal de fuite.

Du Moyen-Age au 19e siècle, ce site, et plus précisément la partie la plus à l'ouest, propriété de la famille Barbe, a abrité une forge.

Dès le XVe siècle, plusieurs forges appartenant à la famille de Lévis sont attestées sur le territoire, et Villeneuve d'Olmes en compte deux. L'une d'elle était probablement située ici (Bayle 1999, p. 127). A la fin du 17e siècle, et jusqu'au début du 20e au moins, on sait qu'il s'agit d'une forge à la catalane à réduction directe.

Les propriétaires ne peuvent indiquer les titres qui ont autorisé leur construction, car ils ont été incendiés pendant la Révolution.

La famille Lévis-Mirepoix doit donc demander la conservation de ces usines en 1812. Madame de Rochechouart qui signe cette pétition demande une permission pour 90 ans. L'ingénieur des mines Jules François cite la forge et le martinet de Villeneuve-d'Olmes dans son ouvrage sur le travail du fer en Ariège, publié en 1843.

En 1811, elle emploie jusqu'à 44 ouvriers (Bonhôte et Cantelaube, 1986, p. 587 ; Fabre et Cantelaube, 2015, p. 121).

En 1813, Mme de Rochechouart demande, en son nom et en tant que tutrice des enfants Lévis-Mirepoix, une permission de 90 ans de maintenir l'existence de la forge et du martinet qu'ils possèdent à Villeneuve d'Olmes. Sur le plan de la forge, on peut voir qu'elle est composée d'une forge proprement dite, d'une charbonnière, d'un réservoir de trompe et d'un grand réservoir (AD09 7S 490). La chute du bassin de la forge est de 5 m (AD09 7S492). La forge de Villeneuve cesse son activité avant 1856 (Fabre et Cantelaube, 2015, p. 125).

Les comtes de Laubespin (descendants de la famille de Lévis) vendent les bâtiments à Eugène Gustave Ricalens en 1887. Celui-ci y tenait des ateliers d'effilochage, magasins, hangars, remises, jardins, prairies, canaux, chaussée, etc. Sur le plan de 1895, il s'agit effectivement d'une usine d'une usine d'effilochage du sieur Gustave Ricalens.

Sa veuve (Marie Albertine Aglaé Bastide) vend ce lot à messieurs Irénée Pierre Barbe, apprêteur de draps et Pierre Bernadou, filateur, en 1911. Celui-ci, achetant les parcelles les plus à l'est, fait construire deux bâtiments, l'un situé côté route pour la filature (noté B1) et l'autre contre le chemin de séparation avec l'usine Barbe, pour le tissage (noté B2). En 1923 Pierre Bernadou s'associe avec ses fils Ferdinand Eugène et Camille Joseph pour une société en nom collectif « Bernadou père et fils », ayant pour objet la fabrication du fil destiné au tissage des draps ainsi que la fabrication de draps et nouveautés. En 1936, Pierre cède ses parts à ses fils (AD09 6u870).

L'un des fils s'occupe de la filature et habite dans la maison situé juste derrière (aujourd'hui rasée) et l'autre s'occupe du tissage, époutillage et apprêts, dans le second bâtiment. Ce dernier habitait à l'étage de ce bâtiment. Le site comprenait également une maison d'habitation et un autre bâtiment où se trouvaient la matière et les bourres. Ces deux derniers, visibles sur la carte postale de 1965, ont été rasés par la SOTAP-Carol. Le bâtiment B2 abrite tissage et ourdissage au rez-de-chaussée, appartements, filetage et emballage à l’étage. La société Bernadou fonctionne sous le régime d’une société en nom collectif fondée par Bernadou père et fils le 5 décembre 1923 (capital de 60 000 francs). La société devient SARL en 1928, et son capital est porté à 90 000 francs. Le 18 juin 1936, comparution de Ferdinand Eugène Bernadou et Camille Joseph Bernadou, tous deux négociants : le père cède 150 de ses 300 parts. On procède à la prorogation de la société, devenant « Bernadou frères ». Les deux frères sont co-gérants.

La cheminée de l’usine Barbe est édifiée en 1936 ; on la doit au constructeur castrais Chabrouty. Elle fonctionne au charbon jusque dans les années 1970, puis est reliée à une chaudière à mazout. Le château d’eau de l’usine Barbe, construit vers 1956, permet le pompage de l’eau dans un puits situé à proximité, et son stockage avant utilisation dans les apprêts.

Au début des années 1980, c’est l’usine Barbe seule qui occupe les lieux. Elle cesse son activité en 1989, et les bâtiments sont repris et agrandis par la SOTAP-Carol, entreprise de teintures et apprêts ayant compté deux autres unités à Laroque-d’Olmes (IA09010076) et Montferrier (IA09010082), qui développe à Villeneuve une activité d’impression, et innove notamment dans le secteur de l’impression numérique. La SOTAP étête la cheminée, et cesse de l’utiliser. A la fin de son activité, la SOTAP travaille notamment pour Décathlon et l’armée, mais la liquidation judiciaire est prononcée en 2013. Les affectations actuelles du site sont variées : une partie est en friche (A1 et C2), une autre (bâtiment B1) a été reprise par la commune pour y installer une salle municipale, une autre est occupée par une entreprise (C1) ou sert de lieu de stockage (A2).

L’usine des frères Bernadou, présentée comme fabricant semi-intégré, compte à la fin des années 1950 49 ouvriers (AD09 705W114). Parallèlement, l’apprêteur « Barbe & fils » à la même époque, compte 30 employés.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Dates
    • 1813, porte la date, porte la date
    • 1891, porte la date
    • 1911, porte la date
    • 1936, porte la date
    • 1989, porte la date
    • 2011, porte la date

L'emplacement de la forge est réoccupé par les établissements textiles Barbe. Ces usines réutilisent l'ancien canal d'amenée rectiligne de la forge, quelque peu élargi.£L'usine SOTAP CAROL, ancienne usine d'ennoblissement textile, est située dans la partie sud-est de Villeneuve d'Olmes, au lieu-dit La Forge, rive gauche du Touyre. L'ensemble des bâtiments (partie orientale) comprend un bâtiment ancien parallèle à la route, une grande salle pour l'impression, ajoutée par la SOTAP et un autre bâtiment, situé à l'ouest de celle-ci, comprenant les bureaux à l'étage.£La partie ancienne (1912-1924), parallèle à la route, abrite une grande salle rectangulaire, construite en moellons et galets. Les murs nord et sud sont percés d'une quinzaine de grandes baies à gros carreaux de verre. La charpente, en bois, est surmontée d'un toit à double pente recouvert de plaques d'éverite. Le sol, bétonné, laisse apparaitre des caniveaux (?) pour l'implantation des machines. C'est dans cette salle que la SOTAP-CAROL a ajouté une pièce pour l'impression numérique, en 2011.£La grande salle pour l'impression, rajoutée par la SOTAP-CAROL, s'appuie contre le mur sud de ce bâtiment. Cette salle, percée d'ouverture côté est, est construite en tôle et charpente métallique, recouverte d'un toit à double pente en éverite. Le sol, bétonné, comprend également plusieurs caniveaux qui servaient à laver et sécher les tapis d'impression des deux grosses machines d'impression. La partie sud de cette salle comprend quatre sanitaires.£Au sud-ouest de cette grande salle d'usine, se situe un autre bâtiment ancien, comprenant au rez-de-chaussée une salle rectangulaire, bétonnée, avec charpente de bois et grande fenêtres à carreaux de verre et une partie bureau à l'étage. Cette partie, refaite assez récemment, se compose de trois bureaux en enfilade séparés par des cloisons de contreplaqué et verre (pour le premier seulement), une salle de réunion et des sanitaires. La salle de réunion possède une porte de verre fumé, un sol moquetté et deux fenêtres donnant sur la grande salle d'impression. Un escalier métallique permet d'accéder directement à l'usine.£Le grand bâtiment perpendiculaire à la route, situé à l'ouest (appartenant à la famille Barbe), existait déjà au début du 19e siècle et abritait la forge (A). Les deux bâtiments présents à l'est, sur le cadastre napoléonien de 1836 et sur le plan du Touyre de 1895, ont aujourd'hui disparu. L'entreprise SOTAP-CAROL a fait construire (à la place des deux bâtiments rasés) le grand bâtiment en tôle (C) en 1989, qu'elle a ensuite agrandie, côté rivière, en 1992.£La cheminée en brique, cerclée de métal et étêtée, date de 1936 (elle arbore une plaque précisant la date de construction et l'identité du fabricant, CHABROUTY, établui à Castres). Le château d'eau, en béton armé, date de 1956.

  • Murs
    • métal
    • enduit
    • maçonnerie
    • galet
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
    • shed
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • énergie thermique
    • produite sur place
  • État de conservation
    vestiges, établissement industriel désaffecté

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Archives départementales de l'Ariège : 138 S 31, 6u876. Archives départementales de l'Ariège : 27 avril 1699 : original de l'inventaire du matériel et des marchandises de la forge de Villeneuve d'Olmes (forge à la catalane), dressé par Jean Vinier (AD09 46J, Fonds Lévis-Léran, liasse A16, n° 2) / 1772-1791 : comptes de la régie des forges de Villeneuve, Queille et Campredon (AD09 46J, Fonds Lévis-Léran, liasse 95).£Données orales P. Barbe.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC09160_LDESTREM
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230112_R_01

Présentation succincte

  • NOTSUC
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • revue Lavelanet et le pays d'Olmes, 1972.

    Mairie de Lavelanet : non coté
  • cadastre.gouv.frplan cadastral de 2016

  • revue Lavelanet et le pays d'Olmes, 1975.

    Mairie de Lavelanet : non coté
Date(s) d'enquête : 1985; Date(s) de rédaction : 2015, 2019, 2021, 2022