• inventaire topographique
  • recensement du patrimoine thermal
chapelle des thermes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Tarascon-sur-Ariège
  • Commune Ornolac-Ussat-les-Bains
  • Lieu-dit Ussat-les-Bains
  • Adresse rue des Thermes
  • Cadastre 1834 B2 585  ; 2014 B2 614

Dès la mise en service de l'établissement thermal d'Ussat-les-Bains au 18e siècle, une chapelle permet aux pauvres et aux curistes payant leur séjour d'accéder au service divin sans devoir se rendre à Tarascon où à Barry-en Haut. Le premier autel avait été placé dans un local situé à côté des cuisines et des écuries. A la mort de M. Fraxine, le donateur, le premier bailleur déplaça la chapelle dans un salon, qui servit par la suite à faire les lessives.£Le bail suivant (1808) inclut une clause obligeant le bailleur, M. Roques, à construite une chapelle. Selon le médecin inspecteur des bains, le bailleur se contenta de mettre ""un toit sur quatre murailles et y transporta l'autel"". Le médecin demande alors à ce que l'on orne l'autel, mais le fermier ne veut plus rien dépenser. Il fit donc appel à ""la charité des pieuses chrétiennes"", qui permit de faire un plafond et d'acheter un tabernacle. La majeure partie du mobilier résulte de dons divers dans les premières décennies du 19e siècle. Par ailleurs, l'évêque refuse que le prêtre s'habille directement dans la nef et exige la construction d'une sacristie. Pour ce faire, l'administration donne 150 F, mais le coût total étant de 360 F, la somme fut complétée par les fidèles.£La chapelle est représentée sur le plan de l’établissement thermal datant de 1822 mais il n’est pas certain que cet édifice soit celui actuellement visible. La chapelle est représentée avec un chevet plat alors qu’il est aujourd’hui semi-circulaire et la sacristie n’apparaît pas.£En 1854, 1200 F doivent être dépensés pour la chapelle, mais les archives ne précisent pas la destination de cette somme (AD 8 M 26/8, 4/7/1854). Il est possible que l’ensemble de l’édifice ait été reconstruit à cette date à son emplacement primitif. L’ensemble du décor semble dater de la seconde moitié du 19e siècle.£En 1865, la chapelle est desservie chaque dimanche par le curé d’Ornolac. Elle est ouverte tous les jours et il est courant que des offices quotidiens soient assurés par des membres du clergé présents dans la station pour leur cure.

La chapelle des thermes s'ouvre vers le nord et présente un plan en croix latine. Elle se compose d'une nef, terminée par une abside aveugle semi-circulaire, et d’un transept à deux bras courts dont les pignons sont surmontés de croix. Deux petites annexes occupent l’espace compris entre les bras du transept et le chevet. La nef est couverte d'un toit à longs panset croupe ronde en ardoise. Les toits en bâtière des bras du transept et ceux en appentis des annexes sont couverts de tuiles plates mécaniques.£La nef est éclairée par une fenêtre en plein-cintre de chaque côté. Les bras du transept sont éclairés par des oculi dans les murs pignons. L’oculus de la façade occidentale est occupé par une horloge. Cette façade est surmontée par un petit clocher-mur percé de deux arcades dont seule celle de gauche accueille une cloche. Une croix est disposée au-dessus du clocher-mur.£L'ornementation de la façade est très réduite : base d'un mètre de haut, faux chainage d'angle, faux appareil de pierre et porte encadrée de deux pilastres supportant un arc.£L'intérieur est plus richement orné que ne le laisserait supposer la façade. La couverture, en voûtes d'arêtes, est faite d'un lattis (comme le montre une chute de plâtre). Les travées sont séparées par des arcs doubleaux en plein-cintre prolongés par des pilastres lisses allant jusqu'au sol. Les travées ainsi délimitées sont alternativement larges (en plein cintre) et étroites (arcs brisés).£L'ornementation de la nef est faite de fausses ogives en staff, couvrant les arêtes des voûtes des deux travées les plus larges (dont la croisée), avec une fausse clé de voûte annulaire et des peintures ornant les arcs doubleaux (trois compartiments bleus encadrés de rose).£Le choeur est l'espace le plus orné. Il est séparé de la nef par une grille et surélevé de deux marches. La partie inférieure des murs est peinte en marron, pour évoquer un lambris bas. L'élévation est ornée de six pilastres cannelés, qui délimitent cinq compartiments, peints en faux marbre jaune. Une niche, aujourd'hui vide, est percée dans l'axe central Un cadre rectangulaire rouge et or souligne sa présence. Les pilastres supportent un entablement fait d'une baguette, d'une frise bleu ciel, et de denticules. Le cul de four est compartimenté en onze segments, séparés par douze moulures, qui se rejoignent pour former un demi-oculus au sommet. Peint sur un fond jaune évoquant l'or, les compartiments sont ornés de motifs de candélabres en grisaille avec quelques fleurs peintes au naturel.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tuile plate mécanique
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit en bâtière
    • croupe ronde
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • candélabre
    • ornement géométrique

Présentation succincte

  • NOTSUC Chapelle construite à proximité de l'établissement thermal pour l'usage des curistes.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G BLONDIN, Th. (Dr), Ussat-les-Bains, études médicales sur les eaux minérales de cette station thermale, Paris, 1865.
  • NOTB_S AD Ariège, 8 M 26/4, Plan de l'établissment thermal, 1822.£AD Ariège, 8M 26/8.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • 0587289 ; 6192356
  • 42.8218500203372, 1.62313413285271
  • oeuvre sélectionnée
  • IVR73_SCPMIDIPYR
  • accessible au grand public
  • Ornolac-Ussat-les-Bains
  • 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • cadastre de 1834

    Archives départementales de l'Ariège : 3P3620
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014, 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université Toulouse Jean Jaurès