• dossier ponctuel
palais épiscopal
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Mirepoix
  • Adresse rue du Maréchal-Clauzel
  • Cadastre 2015 D 815, 1774,1777, 2052, 2053
  • Dénominations
    palais épiscopal
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Dès son installation définitive sur le siège de Mirepoix en 1497, Philippe de Lévis entreprend la restauration de la cathédrale et dans le même temps la construction d'un palais épiscopal sur l'emplacement d'une maison achetée au chapitre, la ""sacrestennerie"" qui se trouvait près de l'église à l'ouest. Il fait ainsi édifier un premier bâtiment, est-il rappelé en 1541, puis, celui-ci n'étant pas assez bien bâti ni logeable pour un évêque, il en fait abattre une partie pour la rebâtir ""à neuf de pierre de taille"", et aurait fait rebâtir l'autre corps de bâtiment si la mort ne l'en avait empêché. Le prix-fait passé avec le maître-maçon Georges Terrer en janvier 1520, qui est conservé, précise les travaux à effectuer : hausser la muraille qui est entre l'église et la chambre de l'évêque et y faire une cheminée, faire une galerie et un cabinet à cul-de-lampe en pierre de taille, établir les fondations d'un escalier, etc., le tout pour 300 livres et 40 setiers de blé (Gabaldo, 1884, p. 250, B. Tollon, 1973, p. 384).£Il est aujourd'hui difficile de distinguer les deux campagnes de travaux. La porte donnant sur la chapelle bâtie au-dessus du porche de la cathédrale a vu son décor gothique bûché lors de la mise en place de l'escalier Renaissance, ce qui témoigne bien d'un remaniement important du bâtiment. En revanche le décor sculpté des voûtes du rez-de-chaussée, les profils des arcs et les modénatures à baguettes croisées des fenêtres des deux façades constitue un ensemble assez cohérent dont ne se détache que l'escalier qui appartient entièrement à l'art de la Renaissance et que G. Leblanc et B. Tollon ont proposé d'attribuer au sculpteur et architecte toulousain Jean Rancy. Celui-ci se dit ""talieur d'ymaiges"" dans une requête du 20 juin 1543 par laquelle il réclame un dédommagement estimé à 1000 livres pour avoir été au service de Philippe de Lévis neuf ans environ (soit de 1528 à 1537), et avoir conduit pour lui diverses besognes et affaires (Gabaldo, 1884, p. 252).£Le palais resté inachevé à la mort de Philippe de Lévis en 1537 semble avoir été délaissé par ses successeurs au profit du château de Mazerettes. En 1723, l'évêque Jean-François Boyer obtient un arrêt du conseil du roi ordonnant la mise à disposition de 4000 livres qui seront affectées à la construction d'un escalier en pierre et aux réparations indispensables à faire au bâtiment, afin qu'il puisse s'y installer : on lui doit la construction de l'aile en retour au nord, dont l'escalier monumental a disparu (B. Tollon, 1973, p. 390 ; G. Leblanc, 1975, p. 101).£Le palais est vendu comme bien national en mars 1795 (G. Leblanc, 1975, p. 109), puis racheté par le duc de Lévis-Mirepoix qui en fait démonter deux cheminées pour les placer dans son château de Léran. Dans la seconde moitié du 19e siècle l'édifice a fait l'objet de réaménagements divers, comprenant la fermeture des arcades sur la cour nord avec création de portes néo-gothiques et la restauration de la chapelle. La date de 1888 est inscrite sur le portail en ferronnerie de la cour.£L'édifice mériterait une étude complète : des observations faites au moment de travaux permettraient d'en préciser la chronologie et les dispositions d'origine.

L'édifice se compose du corps principal du 16e siècle, construit dans le prolongement de la cathédrale et de l'aile en retour d'équerre, du 18e siècle, qui borde la cour au nord.£La façade nord du corps principal présentait en rez-de-chaussée trois grandes arcades en anse de panier, aujourd'hui partiellement murées, deux niveaux de croisées dont une demi-croisée, deux demi-croisées murées établies à mi-niveau à l'extrémité droite correspondant à l'emplacement d'un escalier (remplacé par un escalier moderne) et à son extrémité gauche quatre niveaux de baies jumelles qui trahissent la présence de l'escalier Renaissance qui met en communication le palais et la chapelle épiscopale établie au-dessus du porche de la cathédrale. L'élévation sud présentait également trois arcades en rez-de-chaussée, au tracé segmentaire, et des croisées et demi-croisées semblables aux étages.£Le bâtiment est divisé longitudinalement par un mur épais (correspondant à la façade de la première construction ?) qui séparait galeries et escaliers au nord, de la partie sud. La partie orientale de celle-ci est occupée par la chapelle privée de l'évêque, à deux travées voûtées de croisées d'ogives à liernes et un choeur à nervures rayonnantes dont les pans coupés sont portés par des trompes appareillées en pierre de taille. La chapelle qui occupe deux niveaux a été agrandie d'une tribune vers l'ouest en empiétant sur la grande salle à deux travées voûtées d'ogives ; qui comprenait peut-être encore une troisième travée plus étroite formant aujourd'hui une pièce indépendante. Les clefs de voûte à large disque et les culots sur lesquels retombent les nervures surbaissées sont semblables à ceux de la chapelle.£A chacun des deux étages, la pièce ouest est isolée par un mur de refend percé d'une porte dont la modénature de l'encadrement est proche de celle de l'escalier Renaissance. La chambre de l'évêque se trouvait dans la pièce orientale du deuxième étage ; elle était accompagnée d'un cabinet sur trompe. Depuis son appartement, l'évêque pouvait se rendre à la chapelle haute ménagée au-dessus du porche de la cathédrale par l'escalier Renaissance appuyé au contrefort de l'église. Il s'agit d'un escalier à l'italienne à mur-noyau, volées droites et repos à mi-étage dont les plafonds sont constitués de grandes dalles soutenues par des linteaux, à caissons ornés de fleurons, de médaillons et de petits nus à l'antique. Ces linteaux reposent eux-mêmes sur des supports de forme et de décor variés.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
  • Représentations
    • armoiries
    • ornement végétal
    • cheval
    • griffon
    • putto ailé
    • buste d'homme
    • buste de femme
  • Précision représentations

    Armoiries des Lévis de Mirepoix sur une clef de voûte d'une salle du rez-de-chaussée : (d'or) à trois chevrons de (sable).£L'escalier a reçu un important décor sculpté : bustes d'hommes et de femmes, putti, angelots, animaux fantastiques...

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Loix municipales et économiques de Languedoc, t. V, Montpellier, Rigaud, 1787, p. 740-741.£Gabaldo (Abbé), Notes sur l'ancienne église cathédrale de Mirepoix, épiscopat de Philippe de Lévis (1493-1537), dans Congrès archéologique de France, LIe session, 1
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO arrêté
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0608233 ; 6221600
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.0877964811864, 1.8738508107733
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Mirepoix
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1999/07/02
  • Précisions sur la protection

    Palais épiscopal (cad. D 1777) : classement par arrêté du 2 juillet 1999. Inscription du 27 02 1939 (ancien évêché) (arrêté) annulée.£

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015