Dossier d’œuvre architecture IA09003068 | Réalisé par
  • inventaire topographique
hôtel particulier
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
  • Commune Saverdun
  • Adresse 2 rue du Barry
  • Cadastre 2022 AV 0327, 0328

La rue du Barry, sise dans le quartier de Loumet, est bordée de vastes demeures datant des 17e et 18e siècle. La parcelle actuelle est constituée de deux maisons distinctes fusionnées dans le courant des 18e et 19e siècle. Les deux bâtiments seront donc étudiés séparément. Ces demeures sont construites en goutterot sur rue, le jardin s’organisant à l’arrière en bordure de l’Alsonne, séparant Loumet du quartier originel du Château. L’étude architecturale révèle au moins trois états successifs : un bâti médiéval discernable en rez-de-chaussée côté rue et côté jardin, une vaste demeure construite au 17e siècle et enfin une uniformisation menée dès le 18e siècle.Sur le plan du cadastre napoléonien de 1812, la demeure présente un plan en U avec deux ailes latérales en retour encadrant une petite cour. Les photographies aériennes révèlent l’existence de deux tours à toits en pavillon. On constate la dégradation forte de la tour sud-ouest à partir de la photo de 1963 et une destruction de la partie haute de la tour en 1970. L’aile sud-est ont disparu sur le cliché de 1980. Une photographie prise du quartier du Château montre le sommet de la tour disparue dans le premier quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle

Les lacunes de l’enduit révèlent des maçonneries médiévales. Sur la rue du Barry subsistent partiellement deux ouvertures en arcs brisés correspondant à des portes palières, charretières ou des arcs de boutiques. Elles sont bâties en briques sans chanfrein, à un seul rouleau. Seul un piquage complet des enduits permettrait de comprendre l’organisation de ce bâti et découvrir si l’état médiéval ne concerne que le rez-de-chaussée ou si des fenêtres sont conservées dans les niveaux supérieurs. Côté jardin, une autre arcade en arc brisé, de structure semblable à celles sur rue, apparaît en rez-de-chaussée. A l’intérieur, les murs plâtrés n’ont permis aucune observation de l’état médiéval.£L’élévation sur rue du premier bâtiment présente des modénatures datant essentiellement de l’extrême fin du 18e siècle. Le bâtiment s’est adapté à la morphologie de la rue très pentue. Le rez-de-chaussée est peu éclairé par trois petites fenêtres à encadrements de briques et linteaux droits ouvrant sous le cordon marquant le plancher du premier étage. A l’intérieur, le couloir longeant cette façade suit la pente de la rue. Les pièces de vie donnent à l’arrière sur la cour pour bénéficier d’un meilleur éclairage. La porte d’entrée ouvre à gauche. Son encadrement est en brique avec un linteau arqué segmentaire. Des impostes en forme de culot couronnent les piédroits. Elles sont liées à l’entablement saillant par des pilastres. L’entablement est évasé avec une corniche alternant des rangs de briques à arêtes vives taillées La porte s’insère dans une belle maçonnerie de briques très régulière.£Le chainage d’angle est harpé avec une alternance de moellon de grès gris et maçonnerie de briques. Une première petite baie arquée segmentaire est percée à sa droite. Elle est protégée par deux fers écorchés. Puis deux autres baies à linteaux droits. L’élévation s’achève sur une belle corniche moulurée. Sous l’enduit à la chaux apparaît ponctuellement un enduit antérieur portant un décor de fausses pierres.£L’élévation sur jardin est plus complexe car elle n’a pas été homogénéisée comme celle sur rue. De fait, c’est aussi la plus intéressante car elle témoigne des différentes phases de construction du bâti.£De gauche à droite, la première travée est individualisée par un débord dans la façade. La génoise n’y compte que trois rangs de briques alors qu’il y en a quatre sur la suite. Une fenêtre sous le toit a été murée, il n’en subsiste que le linteau de bois. Une grande baie à allège basse et encadrement de briques à crossettes perce le mur. Elle est surmontée d’un cordon filant qui se transforme en corniche au-dessus du linteau. A sa gauche subsiste un autre percement oblong à linteau de bois. Puis s’organisent deux travées de fenêtres homogènes. Au rez-de-chaussée sont percées une fenêtre à encadrement de briques prenant place dans une arcade médiévale en arc brisée condamnée. A sa droite ouvre une porte-fenêtre donnant sur la cuisine et une petite baie à couvrement arqué segmentaire murée et transformée en niche côté cuisine. Au premier étage, les deux fenêtres ont des encadrements en briques à linteau droit. Un cordon filant en terre cuite sépare ce niveau des combles. Il se compose d’un quart-de-rond surmonté de deux rangs de briques. Il s’interrompt au trois-quarts de la façade marquant probablement le point d’insertion de l’aile en retour disparue. Au niveau des combles, deux baies carrées à piédroits de briques et linteau de bois éclairent le grenier. Ne respectant pas l’ordonnancement, elles ont été percées dans un second temps. S’en suit une nouvelle travée de baies très perturbée qui révèle l’emplacement de l’aile en retour. Elle est aujourd’hui simplement percée de deux petites fenêtres à linteau de bois. Les fissures de l’enduit laissent penser qu’il s’agissait de portes. Les deux travées de fenêtres suivantes appartiennent à l’immeuble 2 d’après l’étude du plan du cadastre napoléonien et du cliché IGN de 1948. On y retrouve la même porte-fenêtre à allège basse et encadrement de briques à crossettes surmontée d’un cordon filant se transformant en corniche au-dessus du linteau. Elle est aujourd’hui murée car cette aile en retour disparue se prolongeait jusqu’au fond de la parcelle et donnait sur une tourelle. La dernière travée est composée d’un rez-de-chaussée en maçonnerie de briques et les étages en pan de bois. Ces travées ouvrent aujourd’hui sur le jardin alors que sur le plan du cadastre napoléonien, elles sont complètement bâties jusqu’au bout de la parcelle.£Par la grande porte d’entrée, on accède à un hall desservant à gauche, l’immeuble numéro 2, l’escalier en face et un grand couloir à droite. Peu de décor subsiste, il n’y a pas de mise en scène de l’entrée ; l’escalier n’est pas situé face à la porte mais décalé sur la droite. Un point d’eau a été creusé dans le sol à côté de la porte, probablement vestige d’un puit issu d’une résurgence de l’Alsonne. Au rez-de-chaussée s’organisent la cuisine, le salon et diverses petites pièces de stockage. Un grand couloir court le long de la rue simplement éclairé par des petits jours étroits. Il dessert l’ensemble de ces pièces de vie donnant à l’arrière sur le jardin. La cuisine est dotée d’une grande cheminée engagée à manteau de bois dont le tableau a été rétréci. La pièce ouvre par une porte-fenêtre sur le jardin extérieur. Une porte arquée segmentaire donnait sur l’aile sud-ouest. Elle a été condamnée et aménagée en évier. Les vestiges médiévaux ne sont pas visibles dans cette pièce alors que la grande arcade brisée côté jardin donne directement dans cette cuisine. Une petite fenêtre a été transformée en niche mais elle semble correspondre aux aménagements du 17e siècle. De part et d’autre de la cuisine de nombreuses petites pièces de stockage sont placées en enfilade. Certaines sont bâties avec des cloisons en pan de bois datant des rénovations du 18e siècle. A l’étage, on trouve le même principe d’organisation : un grand couloir distribue les chambres qui ouvrent sur le jardin. L’une d’elle a conservé un décor de plâtre avec trophées et feuillage placés entre les fenêtres. La cheminée de marbre est adossée à un conduit très large correspondant à celui de la cuisine. Il est habillé de bandes de plâtre moulurées formant un décor en quadrillage.£La deuxième demeure compte deux travées ordonnancées. Les lacunes de l’enduit révèlent une belle maçonnerie de briques. Plus aucune porte n’apparaît, l’accès originel de la maison a disparu suite à sa fusion foncière avec l’hôtel voisin. A l’arrière, l’élévation donnant sur la cour est construite en pan de bois. A l’intérieur, l’escalier primitif n’existe plus. Lors de la constitution du nouvel hôtel de belles pièces de vie ont été installées sur cette parcelle. Au rez-de-chaussée s’organise un salon avec une cheminée droite à piédroits de briques et chambranle de bois. Une frise de plâtre court au sommet des murs. Elle figure des griffons affrontés de part et d’autre de pot, séparés par des palmettes. Ce salon donne accès à une autre petite pièce ouvrant sur le jardin. A l’étage est située une grande chambre ou petit salon avec une cheminée droite en marbre noir veiné de blanc. Le trumeau de plâtre est composé de pilastres ornés de dauphins et de feuillages. Ils s’achèvent sur des chapiteaux décorés de palmettes. Au centre, deux pilastres soutiennent un fronton en demi-lune. Une corniche de palmettes achève l’ensemble.£Cette pièce commande une autre chambre avec alcôve avec cheminée droite à manteau de bois et plafond à la française.

  • Murs
    • brique
    • enduit partiel
    • galet
    • appareil mixte
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • noue
  • Escaliers
    • escalier de distribution : escalier tournant

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Chaix d'Est-Ange (Gustave), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la findu XIXe siècle, Evreux, 1907, tome XIII, "Desombs de Fajac" p.379.£Villain (Jules), La France moderne, tome III, Montpellier, 1913,"Desombs de Fajac" p.1108.
  • NOTB_S Archives municipales de Saverdun, compoix de 1785.
  • APPA oeuvre sélectionnée
  • APRO IVR76_SCP
  • ARCHEO accessible au grand public
  • AVIS Saverdun
  • CCOM 20230117_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
(c) Inventaire général Région Occitanie