A Pamiers, le premier règlement des bouchers qui nous soit parvenu date de 1411.En 1741, la ville souhaite réguler les « grandes boucheries » afin quelles offrent des viandes de qualité et une meilleure salubrité. Pour se faire, elle décide dacheter une « maison près de la porte de Lestang » pour servir de tuerie. Par ce biais, la ville espère mieux contrôler la salubrité publique. « Létablissement de la tuerie en question ne peut être que très avantageux et nécessaire à bien public pour éviter même les maladies que linfection peut causer ». On remarque quà Lestang, la tuerie est située en périphérie de la ville mais il nest pas précisé si elle est placée dans lenceinte ou en dehors. Il est également décidé de « marquer la viande au coin des armes de la ville » afin de contrôler la qualité de la viande vendue. Seule la viande marquée pourra être exposée, de même pour les tripières. Les contrevenants sexposent à la confiscation de la viande et à 50 livres damande.£Au-delà de lintérêt de ce règlement, on remarque que Lestang est site dabattoir depuis le 18e siècle. Les abattoirs qui y sont établis au 19e siècle, prennent-ils place au même endroit ?£Un décret du 26 mars 1806 autorise les communes à récupérer les halles, places et marchés appartenant aux Domaines. Les abattoirs entrent dans cette catégorie et en 1819, la mairie de Pamiers fait expertiser les siens pour estimation. Le 16 août 1820, le ministère des Finances confirme la session des abattoirs contre une somme de 825 Fr, fixée suite à une estimation contradictoire.£9 mai 1830, une délibération municipale précise que « Cet article devra recevoir quelques extensions après le rétablissement des abattoirs actuellement en construction ». Doit-on comprendre que les abattoirs transmis par létat ont été démolis et reconstruits doù le terme « rétablissement » qui sous-entend une suspension. Il précise de plus quils sont « actuellement en construction » donc non achevés. Pourtant, la commune introduit un « droit dabattage dans les abattoirs publics 60Fr » en recette donc elle perçoit une taxe. Où se faisaient donc ces abattages ?£La question de lemplacement ne se pose guère, le conseil ne prend pas de délibérations en vu dachat de terrain pour y bâtir un abattoir. On peut donc penser quils sont réélevés sur le même site. Travaux suggérés car aucune délibération ne les évoque clairement à linverse de la construction de labattoir aux porcs. En 1832, dans une délibération fixant les droits à payer pour les bouchers, labattoir est dit « réparé à gros frais ». Le terme « réparé » est important, nous ne sommes plus dans lidée de la construction mais de la rénovation, cela suggère quun bâtiment existait précédemment.£Le 1er juillet 1848, le ministre de lAgriculture évoque à Pamiers un « abattoir dont on ne sait pas lorigine et qui parait dépourvu dautorisation ». Sen suit une longue série de courriers entre la mairie, la sous-préfecture, le préfet, le ministre de lAgriculture et du Commerce. Pour être reconnu dutilité publique, la commission municipale doit suivre la procédure légale. En attendant, le ministre déclare : « Lusage de la tuerie actuelle ne pouvant être nullement obligatoire pour les bouchers et les charcutiers tant que la situation ne sera pas régularisée conformément aux dispositions de lordonnance du 1er avril 1838 ».£En effet, les abattoirs sont réglementés par un décret impérial du 15 octobre 1810 et des ordonnances du 14 janvier 1815 et 15 avril 1838. Le décret précise que la création dun abattoir doit être faite par délibération du conseil municipal et soumise aux formalités denquête de commodo et incommodo. Lart.2 de lordonnance du 15 avril 1838 entraîne « de plein droit la suppression des tueries particulières situées dans la localité ».£En 1849, labattoir public est enfin légalisé. Une lettre du préfet du 4 décembre 1849 précise « la confirmation et le maintien de labattoir public, sur lemplacement où il est établi, à proximité du moulin de Lestang et de la route nationale de Toulouse ». Ils sont enfin précisément situés et correspondent au bâti encore en élévation aujourdhui.£Le 22 décembre 1866, une nouvelle délibération municipale décide de la nécessité dun abattoir pour les porcs et désire linstaller au plus proche du premier à savoir sur un « emplacement contigu et situé au nord de labattoir existant ». 13 janvier 1867, la municipalité à acquit le terrain nécessaire et larchitecte de la ville, M.Izac a réalisé plans et devis. La plaque placée sur le bâtiment posée probablement lors dune inauguration rappelle ce moment « AN 1867. J. BARRIERE MAIRE. A. ALLAUX ADJOINT. G. BOUE ADJOINT ». Le 10 octobre 1868, la commission municipale délibère pour fixer les tarifs et obliger les charcutiers à utiliser les abattoirs. Les travaux sont alors achevés.£On constate une évolution de la perception de la salubrité et de lhygiène en très peu de temps entre le rapport de M.Izac, architecte de la ville, en 1868 et la délibération municipale instituant un nouvel abattoir en 1928. Pour le premier air et eau sont les garants de la salubrité, pour le second entre en compte la qualité des viandes, labsence de matériels adéquats, présence dans un quartier ouvrier à forte densité. On remarque labsence de triperies et de fonderies de suif généralement adjointes aux abattoirs, ce sera dailleurs le cas avec les nouveaux. Au cours du 19e siècle, les abattoirs de Lestang sont peu à peu rattrapés par lurbanisation du quartier. Leurs installations commençant à devenir obsolètes et les plaintes se multipliant, la mairie envisage la création dun nouveau complexe. Dès la délibération du 24 mars 1928, le site du Petit Jeu-du-Mail est choisi.£En 1933, une fois, les nouveaux abattoirs mis en fonction, l'ancien site est transformé en lavoirs publics.
- inventaire topographique
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées - Portes-d'Ariège
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Commune
Pamiers
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Lieu-dit
Lestang
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Cadastre
2020
E
385
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Dénominationsabattoir, lavoir
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Période(s)
- Principale : 19e siècle
- Principale : 20e siècle
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Dates
- 1867, datation par source
- 1933, datation par source
Les abattoirs forment un bâtiment de forme oblongue installé en bordure du canal de Lestang, hors des remparts mais à proximité de lancienne porte. Des chaînes en brique harpées séparent verticalement les trois différents secteurs. Horizontalement, un large cordon en brique sépare lélévation au tiers. Sur ce cordon reposent des petites arcades en brique ornées dune clef saillante, éclairant les pièces par le haut. Elles sont fermées par des menuiseries cintrées à petits carreaux en bois. Lavant-toit est orné dune large corniche en terre cuite.£Le plan de 1867 semble comporter une erreur avec une inversion de la légende. En effet, en 1867 est construit un abattoir aux porcs et une cour couverte pour relier les deux bâtis existants. Cet espace dédié aux porcs est indiqué complètement à gauche sur le plan. Or, la plaque dinauguration est située sur la partie droite et un toit commun couvre les deux parties probablement bâties simultanément.£Lappareil est également quelque peu différent entre les deux parties : à gauche, on note un appareil mixte de galets et briques assisées alors quà droite la maçonnerie est mixte sans assises.£A lintérieur, les lavoirs en ciments ont été conservés jusquen 2015. Le bâtiment est aujourdhui entièrement vide.
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Murs
- brique
- enduit
- galet
- maçonnerie
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Toitstuile creuse
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Étagesrez-de-chaussée
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Couvertures
- toit à longs pans
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État de conservationdésaffecté, menacé
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G
- NOTB_S
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84
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- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
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- PETA_MA
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- TAILLP
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- USER IVR76_SCP
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- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- WCOM Pamiers
- IMP 20230117_R_01
Présentation succincte
- NOTSUC
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesabattoir, lavoir
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Sites de protectionzone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager
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