Dossier d’œuvre architecture IA09003033 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Hôtel Ardouin actuellement musée.
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées - Portes d'Ariège
  • Commune Mazères
  • Adresse rue Castellane , 22 rue des Tourelles
  • Cadastre 2018 E 201-204
  • Dénominations
    hôtel
  • Précision dénomination
    hôtel pastelier
  • Appellations
    hôtel Ardouin
  • Destinations
    musée
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin botanique

L’hôtel Ardouin est construit en 1580 pour Pierre Garrigues, riche marchand pastelier de Mazères. Il meurt en 1590 et sa fille mariée à Jean Antoine Ardouin hérite de la maison familiale. Au 17e siècle, la demeure est acquise par l’évêché de Mirepoix et au 20e siècle, elle intègre le patrimoine communal. La restauration de l’édifice réalisé en 1990 a fait disparaître des éléments, gênant aujourd’hui la lecture globale de l’édifice. Sur la rue des Tourelles, une ancienne carte postale montre l’état avant travaux. Au rez-de-chaussée ouvrait une porte cintrée à encadrement de briques, on y accédait par un escalier à double-volée. Tout ce niveau avait été repris au 18e siècle.£Une autre carte postale montre l’hôtel côté jardin, la travée de gauche ne semble pas avoir conservée la fenêtre à traverse et meneau du deuxième étage comme elle se présente aujourd’hui. La baie avait été transformée au 18e siècle avec un couvrement arquée segmentaire en brique et des huisseries à petits carreaux, seuls les piédroits et appui semblaient avoir été conservés. Un percement muré ouvrait vraisemblablement à droite de la fenêtre du premier étage. Il ne subsiste plus aujourd’hui que le linteau arqué segmentaire en briques. La tourelle d’angle n’était pas couverte d’un dôme et les souches des cheminées de la travée de gauche ont été supprimées.£Côté rue Castellane, les anciennes cartes postales montrent un départ d’arc à proximité du portail, qui n’a pas été conservé.£L’hôtel Ardouin accueille aujourd’hui un musée archéologique présentant les fouilles de nécropoles wisigothique et franque découvertes sur le territoire ainsi que quelques éléments éclairant l’histoire de la bastide de Mazères.

Hôtel particulier à maçonnerie de briques avec une tour escalier polygonale hors œuvre. L’entrée se fait latéralement par un porche de briques coiffé d’un fronton. A l’arrière s’organise un grand jardin où un belvédère permet de surplomber l’Hers et d’apercevoir le Pont-Vieux. Ainsi, cet hôtel était visible depuis la rive opposée dès l’entrée dans la ville.£Le logis est de plan massé avec une tour escalier placée au centre de l’élévation nord-est ouvrant sur le jardin. La maçonnerie de la travée de gauche se positionne parfaite au nu du mur de la tour qu’elle englobe alors que la travée de droite est placée en retrait de façon à ménager l’entrée dans la tour et donner accès à la vis de pierre desservant l’ensemble du logis.£La tour polygonale demi hors-œuvre porte un couronnement orné d’une frise lombarde. Le portail d’entrée de la tour ouvre au nord. Une travée de fenêtre éclaire chaque niveau. Parfaitement axées jusqu’au deuxième étage, la baie du 3e niveau est décalée pour laisser place à la tourelle d’angle en encorbellement qui vient s’insérer entre la tour et le logis. Elle permet l’accès au toit terrasse de la tour qui offre une vue panoramique sur Mazères, les coteaux au nord, la plaine au sud et la chaîne des Pyrénées en fond.£Sur la tour, tous les percements sont ornés d’encadrements en pierre. La porte d’entrée est cintrée avec une fausse clef en volute. Elle est encadrée de deux colonnes portant un entablement lui-même surmonté d’une plaque qui semble avoir été martelée. Elle devait porter ou une inscription ou un décor. Elle est elle-même coiffée d’une corniche moulurée. Les fenêtres présentent le même type de décor architecturé avec quelques variantes : les colonnes sont cannelées et coiffées de chapiteaux corinthiens et l’entablement est surmonté d’un fronton. Les appuis de fenêtres sont soutenus par deux petites consoles en doucine. Les fausses clefs sommant les fenêtres cintrées portent un décor de feuille de chêne au premier étage et de moulures semblables à celle de la porte d’entrée pour les autres.£Côté jardin, sur la travée de gauche du logis, en partie basse, apparaît un jour oblong avec encadrement de pierre à fort chanfrein éclairant une petite cave. Au premier étage, une ancienne demi-croisée a été transformée au 18e siècle. Elle conserve du 16e siècle les piédroits ornés de pilastres cannelés et surmontée d’une boule et l’appui en pierre. Dans l’épaisseur du pilastre viennent se loger des colonnettes superposées. Au 18e siècle, le linteau a été transformé et la baie a reçu un arc segmentaire en briques.£Au deuxième étage se trouve une baie à meneau et traverse présentant les mêmes décors de pilastres et colonnettes sur les piédroits sauf qu’ici les colonnettes sont cannelées. La traverse est ornée de gouttelettes et le meneau d’une colonne engagée sur la partie basse et d’un pilastre en partie haute, tout deux cannelés. Au sommet des piédroits sont disposés des pots fleuris. Sous l’appui des fenêtres, on retrouve les mêmes consoles en doucines que sur la tour.£Entre les deux fenêtres, décalé sur la droite, apparaît un arc en brique. La restauration de la maçonnerie ne permet pas de savoir s’il s’agit d’un arc de décharge ou d’un ancien linteau arqué segmentaire. Côté intérieur, il correspond à une niche ouverte sur toute la hauteur de la pièce aujourd’hui murée. Cette disposition étonnante ne s’explique pas pour le moment.£Côté jardin, sur la travée de droite du logis, en partie basse, un jour carré avec encadrement de pierre à fort chanfrein éclaire une grande cave. Au premier étage, la fenêtre a été transformée au 18e siècle. De la demi-croisée d’origine ne subsistent que les pots fleuris placés au sommet des piédroits et l’appui de la fenêtres qui pourrait correspondre à une ancienne traverse au vu du décor en goutte que l’on retrouve dessus, semblable aux traverses des autres fenêtres préservées. Les huisseries à petits bois du 18e siècle ont été conservées.£La baie du deuxième étage est semblable à celle de la travée de gauche. Seul le décor sous les appuis change : des têtes d’angelots encadrées d’ailes sont figurées. Elles semblent avoir été martelés.£Les combles sont simplement éclairés d’un petit jour à fort chanfrein et encadrements en pierre.£Deux niveaux de caves se développent, l’une sous la travée de gauche, l’autre sous la travée de droite et à des niveaux différents sur les piédroits. Sous la travée de gauche se situe une cave en berceau assez étroite, parallèle au jardin. Sous la travée de droite, située un peu plus bas que la précédente, ouvre une grande cave en berceau plein cintre. Une porte cintrée et moulurée en brique permet l’accès et des blocs de grès gris s’insèrent à des niveaux différends. A droite de la porte ouvre un autre percement à fort chanfrein, peut-être un ancien puits ? Sur le mur du fond ouvre une petite niche cintrée, la restauration de l’ensemble ne permet pas de savoir s’il s’agit d’un simple placard ou d’un évier.£Deux cheminées monumentales en briques se superposent au premier et deuxième étage du logis. Au premier étage, l’arc en anse de panier est simple. Elle est surmontée par une large niche. A droite est conservé ce qui pourrait correspondre à un évier ou un potager. Au deuxième étage sui doit correspondre à la salle, la cheminée est plus ouvragée. L’anse de panier est finement moulurée et une niche prend place au-dessus de l’entablement.£A tous les niveaux s’observent de beaux plafonds à la française avec des poutres traversantes légèrement moulurée.£Côté rue, l’élévation sud-ouest confirme les remarques côté jardin. Les baies du premier étage ont été transformées au 18e siècle. Seuls subsistes des jours à encadrements de pierre et forts chanfreins qui sont condamnés.£Le deuxième étage correspondant à la salle, a conservé ses baies d’origine. Deux croisées encadrent une demi-croisée. Les modénatures sont semblables à celles des baies côté jardin. Les linteaux sont surmontés soient de pots de fleurs soit de boules et les appuis reposent sur des consoles en doucine pour les croisées et des têtes d’angelots pour la demi-croisée.

  • Murs
    • brique
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    sous-sol, entresol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • dôme
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour
    • en maçonnerie : en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
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  • MHPP
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  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_SCP
  • VALID accessible au grand public
  • VISI ouvert au public
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Mazères
  • IMP 20230117_R_01

Présentation succincte

  • NOTSUC
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier
  • Protections
    1955/03/23 classé MH, 1955/03/23
  • Précisions sur la protection

    élévation ; toiture

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
(c) Inventaire général Région Occitanie