Dès la construction, le site du moulin dit d'Escosse a fait l'objet d'une interrogation quant à son appartenance à la communauté de Pamiers ou d'Escosse. En effet, le 30 janvier 1686, une mention apparaît dans le registre de délibération de la ville de Pamiers (BB12.F.488V). Les consuls y demandent à ce que l'on vérifie si le moulin qui se construit sur l'Estrique est bien placé dans la juridiction de Pamiers et à ce titre, imposable sur leur territoire. Or, dans le compoix du quartier des Trois-Barris datant de 1683 (CC.34, F.78), le moulin est déjà mentionné sur Pamiers, le propriétaire étant Pierre Uché, voiturier de profession. Ce dernier possédait en plus du moulin, une terre labourable, un pré et un ""peissieu"", probablement une mare servant de vivier. La superficie du moulin est estimée à sept cannes et l'ensemble du domaine n'est allivré que d'un quart et demi de livre, allivrement très faible correspondant à un bâtiment très petit (environ 21 m²). Le lieu-dit de construction du moulin est nommé Gardementour, du nom d'un petit ruisseau séparant Pamiers et Lafitte (domaine sur le territoire d'Escosse). L'ensemble est racheté par François et Dominique Blandinières le 08 août 1754. Situé aux confins du territoire appaméen, il jouxtait des domaines importants comme celui de la Tuilerie ou de Larcat appartenant à Bélesta, notaire à Pamiers. Sur la carte de Cassini figure une roue de moulin et sur le plan du cadastre napoléonien de 1828 le moulin est bien représenté avec deux meules, son canal d'amenée et de fuite en bordure de l'Estrique ainsi que deux petits bâtiments l'un à l'est et à l'ouest de part et d'autre du canal au sud du moulin.