• patrimoine industriel
ancienne forge à la catalane de Cabre
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Sabarthès
  • Hydrographies le Vicdessos
  • Commune Vicdessos
  • Lieu-dit Cabre
  • Cadastre 1841 B1 135  ; 1981 B1 5  ; 2015 B1 5

Le 11 octobre 1817, Monsieur Vergnies-Bouischère demande le rétablissement d'une forge à Cabre, la reconstruction de la forge qui existait en 1771. Le préfet de l'Ariège demande des éclaircissements à Monsieur Vergnies à propos de cette demande de reconstruction.£La forge a été abandonnée à l'époque où Monsieur de Fabas, ancien propriétaire, la vendit aux Messieurs Ville qui avaient leur maison d'habitation à Vicdessos. Elle est l'une des forges les plus anciennes de la vallée ; elle existait en 1661. Un jugement de la Réformation du 20 septembre 1670 maintient Ramon Subra Fabas, sieur de Cabre, en possession de l'usine. Messieurs Deguilhem frères la régirent à ferme jusqu'en 1772. Postérieurement, elle fut exploitée par Monsieur Lacaze de Foix pendant 3 ou 4 ans. Puis, elle cessa de travailler à cause de l'insouciance des fermiers et l'éloignement des propriétaires.£Monsieur Vergnies-Bouischère prend l'engagement de détruire la forge neuve d'Oust qui est en pleine activité : il n'augmente donc pas le nombre des forges.£Les maîtres de forges de l'Ariège font connaître les raisons de leur opposition à ce rétablissement dans un livret imprimé de 10 pages (3 mars 1818). Ils insistent sur le fait qu'il y a déjà 5 forges à Vicdessos.£Le préfet explique pourquoi il est favorable à ce rétablissement ; il publie un document le 5 janvier 1819 : il n'y a pas d'augmentation d'usine car il s'agit d'un transfert ; l'arrondissement de Saint-Girons peut fournir une quantité de charbon bien plus considérable ; le minerai de Rancié est abondant ; les relations commerciales de Monsieur Vergnies permettent de dire qu'il n'y aura pas de problème de vente et surtout que ""l'établissement d'un fourneau à cémentation pour la fabrication de l'acier ne peut être que d'un très grand avantage pour les habitants de Vicdessos et qu'on ne saurait trop favoriser l'établissement d'une usine qui tend à nous dispenser d'aller chercher l'acier chez l'étranger.£L'ordonnance royale du 6 octobre 1819 autorise le transfert de la forge. Auprès de cette forge, un fourneau de cémentation pouvant contenir au moins 100 qm de métal et 2 martinets du poids de 1 qm chacun pour corroyer et étirer l'acier de cémentation seront aussi autorisés.£La forge est construite en 1820. L'ingénieur des mines, après s'être rendu sur les lieux, constate que les fourneaux de cémentation et que les 2 martinets n'ont pas été construits quoique le délai accordé par l'ordonnance de concession soit expiré (Rapport du Il décembre 1825).£Par une affiche du 26 novembre 1823, Monsieur Vergnies demande l'autorisation d'établir un second fourneau à la catalane (sous le même hangar que sa forge de Cabre), 1 fourneau catalan avec deux marteaux de 5 qm et 3 qm. L'ordonnance royale du 12 décembre 1827 autorise le second feu à la catalane. Il ne sera fait aucun changement au régime actuel des eaux de la forge de Cabre. Dans le procès-verbal de récolement du 31 août 1847, l'ingénieur des Ponts et Chaussées notifie qu'il n'y a rien à changer au système hydraulique, les travaux étant conformes.£La statistique de France indique que la forge de Cabre est en 1872 ""arrêtée depuis près de 2 ans"". Elle est remise en feu au deuxième trimestre de 1872. L'année 1874 verra sa dernière mention.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle

Sur la chaussée (L = 40 m), construite en gros blocs inclinés, on remarque l'emplacement des poutres qui maintenaient en place la partie supérieure du barrage. Elle surélevait les eaux conduites dans un canal d'amenée sur la rive gauche du Vicdessos ; ce canal, très large au niveau de la prise d'eau (l = 5 m), se rétrécit ensuite (l = 2 m). Il croise aux deux tiers de son parcours, sous un pont, le chemin d'Ornolac à Cabre pour se rapprocher de la rive du Vicdessos.£Un déversoir très long, en forme de coude, rejoint la rivière juste en amont des bassins. Ces derniers, en gros appareils, sont intacts. Le premier, qui desservait la forge la plus ancienne (l = 24 m), est de forme ovoïde. On discerne au fond les ouvertures donnant sur les roues des grand et petit marteaux. Ce bassin est bordé (cf. plan) par le canal d'amenée de la trompe. Le deuxième bassin, très allongé est lui aussi marqué par le passage menant sur la roue, prolongée certainement jadis par un coursier. Il est bordé sur toute sa longueur par le canal de la trompe qui continue quelques mètres en aval.£L'évacuation des eaux est souterraine au niveau des bâtiments de l'usine, par exemple, pour les marteaux et la trompe de la forge ancienne, et pour la trompe de la forge la plus récente ainsi que pour son marteau. Plus en aval, cet ensemble de canaux de fuite confluent pour former un canal unique.£On individualise sur le site les deux bâtiments de forge :£- Pour la première, on distingue encore clairement l'emplacement de la roue du marteau. En effet, un des deux berceaux en pierre, où reposait l'axe de la roue, est toujours en place. Dans le même bâtiment, les trois pierres de soucherie de l'ordon sont fixées au sol, donnant ainsi une image de la disposition du couple roue-petit marteau. On déduit aussi la position du gros marteau, guidé par l'ouverture du bassin et d'autres indices tels que la voûte de passage de l'arbre de ce marteau et l'espace réservé à la roue ; de même par le tracé du canal de la trompe, on localise cette dernière dans la forge.£- Dans le corps du bâtiment de la seconde forge, on retrouve, grâce à l'arrivée d'eau pour le marteau, l'emplacement supposé de la roue. Dans le mur est du bâtiment se situe l'ouverture, où passait le Canon du bourec qui conduisait le vent à l'intérieur de la forge, caractérisée par un rétrécissement normal de l'extérieur vers l'intérieur de la forge. Une vue extérieure de cette ouverture resitue une partie de l'espace occupé par le Paîcherou ou petit bassin ; en effet, les trous dans les murs sont des marques possibles des ancrages pour les arbres et la caisse de la trompe.

  • État de conservation
    vestiges

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Archives départementales de l'Ariège 138 S 28
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0578283 ; 6187441
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.7761945579304, 1.51427237280311
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_JBONHOTE
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Vicdessos
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 1985; Date(s) de rédaction : 2015