La forge de Canadelle est ancienne. Elle est mentionnée sur un acte du 11 février 1540. Un acte de vente passé le 29 décembre 1787 porte mention de la forge. L'acquéreur, Jean-François Prat "" renonce totalement et pour toujours de ne rien demander au-dit seigneur vendeur à raison de la chaume de ladite forge de Boussenac occasionnée par le détour et l'interruption des eaux qui descendent de la montagne par les habitants dudit Boussenac qui avaient conduit les eaux ailleurs...""£A la suite d'accidents survenus en 1806, à la mine du col del Four, la forge de Canadelle entre en chômage. Cependant, en 1807, elle est indiquée ""détruite depuis 12 ans"".£Le sous-préfet de Saint-Girons, en janvier 1813, indique que ""la forge n'existe plus, ne travaillant plus depuis 9 ou 10 ans au moins"" et qu'elle est en ruines.£Monsieur Péricat de Saurat explique qu'il est propriétaire de la forge et souhaite la rétablir. Il est contraint de solliciter les autorisations nécessaires (5 avril 1820) mais le maire de Massat s'oppose au projet le 18 septembre 1820 parce qu'il y a un moulin sur le ruisseau.£Une ordonnance royale du 20 août 1823 autorise le rétablissement d'une forge dans l'emplacement de l'ancienne forge mais en 1825, cette dernière n'est toujours pas construite.£En février 1827, les frères Berthoumieu qui viennent de se rendre acquéreurs de la forge de Candelle demandent l'autorisation de la transférer à Rabat en raison des difficultés à la surveiller. Le transfert est autorisé par ordonnance royale le 26 août 1829.£Un projet de construction d'un moulin à farine et d'une scierie sur le canal de fuite de la forge voit le jour en 1843 mais il semble que la forge n'est jamais été reconstruite.