Le 15 février 1920, ""pour contribuer à l'érection d'un monument aux enfants de Montferrier morts pour la patrie, pour la liberté du monde pendant la Grande Guerre"", le conseil municipal de cette commune vote une subvention de 2 000 francs, lance un appel à souscription et réalise le dossier demandant l'autorisation de ce projet. Le 18 septembre 1921, l'emplacement est choisi, le monument sera sur la place publique en face du presbytère. L'avis de la commission d'esthétique étant favorable, le décret autorisant cette construction est signé le 12 novembre de la même année. Entre temps, la commune par son maire Jean Jules Théodore Sabany signe un traité de gré à gré avec Paul Raynaud tailleur de pierre à Lavelanet. Ce dernier doit réaliser pour 6 500 francs, le socle sur lequel sera installée la statue d'un Poilu d’un coût de 3 000 francs. L'aménagement de la place compris, le projet s'élève à 14 836,66 francs. Parce que la population souhaite un aboutissement rapide du projet, le maire presse le préfet pour inaugurer ce monument le 25 octobre 1921. De fait, cette cérémonie se déroule le dimanche 30 octobre 1921 à 14 h 30 sous la présidence du sous-secrétaire d'Etat aux postes et télégraphes, Paul Laffont en présence des sénateur Reynald et député Lafagette, du préfet de l'Ariège, Marcel Bernard, des élus départementaux et locaux, des représentants d'associations et d'une foule nombreuse. Aux discours succèdent les récitations de poésies des enfants des écoles puis, après la cérémonie, le cortège se rend à la mairie où est servi un vin d'honneur et où monsieur Paul Laffont remet au facteur Ruchéri la médaille des P. T. T. Au cours des années 1945, la plaque dédiée à ceux morts au cours de la Seconde Guerre mondiale est ajoutée. En effet, lors de la cérémonie du 18 novembre 1949 relatée dans le quotidien régional La Dépêche du Midi, le maire rend hommage aux 48 enfants de la commune morts pour la France. Le monument aux morts était protégé, dès l'origine par une chaîne de fer - élément aujourd'hui disparu - qui reliait les huit obus (dont quatre taillés dans la pierre). Pour des raisons de sécurité, lors de l'aménagement de la place, les obus et la chaîne ont été enlevés dans les années 1995. La liste des noms et prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.