monument aux morts de la guerre de 1914-1918 et de la guerre de 1939-1945 - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Sitôt la Grande Guerre terminée, le conseil municipal de Saint-Jean de Verges décide d'élever un monument aux morts pour la Patrie au cimetière communal. Un dossier est adressé à la commission d'esthétique réunie à Foix qui le refuse. Le monument est ""sans esthétique, sans proportion ni caractère"". Le maire pense alors que s'il abandonne la subvention de l'Etat, il peut construire quand même un tel édifice. Mais le projet est refusé le 30 juillet 1920 par le ministre de l'Intérieur et les observations portées par la commission d'esthétique sont ensuite suivies. Le décret autorisant la construction est signé le 4 février 1921 et Etienne Lacoste, maire, peut traiter de gré à gré avec Paul Not, tailleur de pierre demeurant dans la commune proche de Varilhes. Ce dernier s'engage à construire le monument aux morts, garanti cinq ans, avant le 1er novembre 1920. Le coût de ce projet s'élève à 7 000 francs, couverts par une souscription publique de 2 300 francs et par le budget communal. Au mois de mai 1922, un article rend compte de l'inauguration qui s'est déroulée le 7 mai 1922 du monument aux morts de Saint-Jean de Verges. Sous la présidence de Marcel Bernard, préfet de l'Ariège du sénateur Reynald, du député Lafagette, des présidents d'associations, de nombreux élus locaux, du conseil municipal et de son maire Lacoste et d'une nombreuse foule, la cérémonie débute à 10 heures. Après les discours de personnes officielles, les récitations des enfants des écoles, des orphelins de guerre, ce monument est dévoilé. Dans les années 1950, les noms des morts de la Seconde Guerre mondiale sont ajoutés. Il est probable qu'à cette occasion, les plaques aient été changées. En effet, dans le traité de gré à gré, elles sont en marbre alors que celles actuelles sont en granite noir. La plaque commémorant l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle a été placée dans les années 1980. La liste des noms et prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en annexe.

Dans le cimetière communal, le monument aux morts de Saint-Jean de Verges est situé au milieu de l'espace mémorial de plan circulaire (dim : d = 573), limité par un double muret de galets comportant un parterre de buis. L'accès à la plate-forme du monument - formée par le soubassement en béton armé - couverte de graviers, s'effectue par trois marches en gré avec rampes. En son milieu, cette plate-forme comporte deux marches et un petit socle (dim : h = 71, la = 220, pr = 220), ensemble en grès, puis le monument aux morts (dim : h = 464, la = 120, pr = 120) entièrement en pierre dure calcaire. Ce monument est composé d'un socle puis d'un obélisque surmonté d'une corniche puis d'une croix de guerre sur son socle. La face principale, orientée vers l'ouest, comporte contre le socle la dédicace communale ""AUX / ENFANTS / DE / ST JEAN DE VERGES / MORTS POUR LA PATRIE"" sur une plaque en granite noir (dim : h = 35, la = 50) surmontée d'une autre plaque taillée dans le même matériau sans inscription. Au-dessus, un élément de décor -une couronne végétale - est sculpté puis, contre l'obélisque une plaque de granite noir (dim : h = 130, la = 43) est gravée d'inscriptions dorées - la liste des morts - encadrée par deux guirlandes végétales sculptées. Sous la corniche, les dates ""1914-1918"" sont gravées et peintes en noir dans un cartouche. Une croix pattée à l'intérieur de laquelle est sculptée une croix de guerre surmonte le monument. A la gauche de cet édifice, sur un élément en fer de couleur noire présentant dans sa partie supérieure des volutes, est fixée une plaque en fer émaillé (dim : h = 40, la = 40) rappelant le texte de l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle. Enfin, dans le cimetière, une plaque émaillée située contre la tombe familiale est dédiée à Bernard et Paul Respaud. Elle présente les éléments de décor suivants : une colonne brisée près d'un terrain surmonté de quatre croix, et, dans la partie supérieure de cette plaque, la médaille militaire, la croix de guerre et au milieu l'arc de triomphe de Paris. Trois drapeaux français sont situés sur les inscriptions dédiées à ces deux jeunes hommes.

Présentation succincte

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