La commune de Labatut est une des rares qui n'a pas de monument du souvenir en l'honneur de ses enfants tombés au champ d'honneur"". C'est en ces termes que le maire, en séance du conseil du 10 octobre 1943, envisage le projet d'un monument aux morts. Chargé par les conseillers municipaux d'entreprendre les démarches nécessaires, il présente le 21 novembre suivant, les plans et devis fournis par monsieur Galinier, tailleur de pierre demeurant dans la ville proche de Saverdun et auteur d'autres monuments dans le département. Après examen attentif de ce dossier, les représentants de la commune engagent ce projet d'un coût de 11 000 francs ""sous réserve d'approbation [...] par l'autorité supérieure"" c'est-à-dire le préfet. Mais depuis le 8 novembre 1940, les autorités allemandes relayées par celles de Vichy, ont interdit toute cérémonie du 11 novembre. Elles en ont supprimé le caractère férié. Pendant l'Occupation, le 11 novembre prend donc un caractère symbolique et devint porteur des valeurs de la Résistance. Aussi, ériger un monument aux morts pendant cette période témoigne d'un certain courage. En 1943, la municipalité de Labatut décide la construction du monument qui serait terminé en 1944. L’édicule était situé au cimetière communal. Puis, lors de travaux dans la commune - la construction de la nouvelle mairie inaugurée le 2 octobre 2004 - le monument aux morts est déplacé par l'entreprise Hernandez près de la mairie et inauguré le 11 novembre 2004 par son maire, Jean Pedoussaud. La liste des noms, prénoms, dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments des militaires morts pour la France figure en pièce annexe.