Dossier d’œuvre architecture IA09002575 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ensemble castral dit château de Montségur
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Lavelanet
  • Commune Montségur
  • Lieu-dit Le Château
  • Cadastre 2006 A1 851, 852
  • Dénominations
    ensemble castral
  • Appellations
    château de Montségur
  • Parties constituantes non étudiées
    château fort, donjon, enceinte, mur défensif, basse-cour, ouvrage avancé, agglomération

Le castrum de Montségur, célèbre pour avoir abrité, au début du 13e siècle, la hiérarchie cathare, fut assiégé par les croisés en 1244. A l'issue de ce siège imprévisible, 225 parfaits périrent dans un bûcher. Annexé au Royaume de France, le château fut alors transformé en forteresse militaire pour la défense de la frontière. Mais au pied du château, sur le versant nord, le plus escarpé, demeurent les vestiges de l'ancien village fortifié où la population, avant le siège, vivait sur un mode typiquement agro-pastoral.

Sur le ""pog"" de Montégur ont été rélevés des témoignages d'occupation préhistorique (âge du Bronze final, de la Tène III et du Bas-Empire) ainsi que les traces de trois occupations médiévales successives dont un premier château féodal disparu, déjà en ruines au début du 13e siècle. Réédifié en 1204 à la demande de parfaits cathares, il est associé à un village fortifié (castrum). Après la reddition de 1244, le château est reconstruit au cours de la 2e moitié du 13e siècle. Le castrum de Montségur a abrité, à partir de 1232, la haute hiérarchie de l'église cathare. En 1243, Montségur fut assiégé pendant dix mois par une armée de dix mille hommes dirigée par le Sénéchal de Carcassonne et l'Evêque de Narbonne. Après la prise du Roc de la Tour, l'assaillant investit la montagne et prépara le siège qui eut lieu en 1244. Au moment du siège, 500 personnes environ vivaient au sommet du pog. Après la reddition du château par le seigneur du lieu, le 16 mars 1244, 225 parfaits et parfaites périrent sur le bûcher installé dans un champ au pied du château (dit ""champ des Cremats""). Cette tragédie marqua la fin du mouvement cathare dans le Midi de la France. En 1968, a été mis en place un important programme de fouilles qui ont porté sur le château lui-même et ses abords, l'agglomération du village, les postes de défense avancés. Cette recherche, libérée du contexte mystique qui entoure le site, a permis d'acquérir deux certitudes : d'une part, en 1244, la population assiégée ne vivait pas dans le château mais dans le castrum (village fortifié) , et d'autre part, l'actuel logis-donjon est postérieur à l'occupation cathare. Il peut être daté de la 2e moitié du 13e siècle, il correspond à une phase Montségur III. Reconstruit probablement par les seigneurs de Lévis, pour abriter une garnison, il rentre alors dans le réseau des fortifications mises en place par l'administration royale pour la défense de la frontière sud du royaume de France (telles Peyrepertuse, Puylaurens, Queribus, Aguilar...). Son édification a nécessité le réaménagement de la plate-forme sommitale où des remblais ont été aménagés avant l'élévation des murailles. Ces mesures ont bouleversé les structures antérieures. On est passé d'un castrum féodal à une forteresse militaire avec un ensemble de bâtiments bien disposés autour d'une cour centrale. Sa construction témoigne d'un grand savoir-faire en matière d'architecture militaire : les archères, à étrier (base triangulaire) ou à ""bèche"" (type rencontré sur les constructions royales dans le sud de la France), sont datables du 2e tiers du 13e siècle. La défense était complétée par les hourds en bois placés sur le couronnement du donjon et du mur-bouclier qui faisait face à la dépression rocheuse située à l'est du château. Hourds et archères permettaient des tirs superposés, pour mieux protéger la base des murs. On suppose que le château a été par la suite progressivement délaissé après l'union du Comté de Foix à la France. Au 19e siècle, ses murailles ont servi de carrière de pierre : la collecte de pierre de parement a occasionné notamment le délabrement des archères. Pendant la reconstruction du château et l'occupation postérieure du site, l'ancien village cathare a été utilisé comme décharge. Le mobilier exhumé est très difficile à dater à cause de l'enchevêtrement des couches archéologiques du sol. Dans les remblais, au pied des murailles, ont été trouvés des éléments de construction (clouterie, fragments de tuiles, de carreaux de dallage), de la céramique, de nombreuses monnaies, ainsi qu'un très grand nombre de boulets de pierre datant du siège de 1244. Les fouilles réalisées sur les versants nord-ouest et ouest ont permis de dégager l'agglomération médiévale, entourée d'une enceinte, qui se développait autour et en contrebas de l'actuel donjon. Bien que ce fut une occupation temporaire, elle était parfaitement adaptée au relief calcaire, avec ses murs en pierre sèche, ses terrassements utilisant au mieux les barres rocheuses. A l'extérieur de l'enceinte se trouvaient un chemin protégé avec lices, peut-être avec fossé sec, et deux ouvrages de défense avancés (barbacane et poste de guet) qui protégeaient le château et la partie principale du village du reste de la montagne. Des citernes collectrices d'eau pluviale assuraient l'alimentation en eau. La roche a été aplanie pour rendre les sols praticables et tout un réseau de communication a pu être mis en évidence : passages (via, carriera), escaliers de pierre, cheminements (sur remblais, murs de soutènements). Ces ruelles permettaient l'accès aux logis ainsi qu'aux dépendances (magasins, réserves...). Les maisons présentaient une architecture de pierre et de bois : il s'agissait sans doute de logis rudimentaires aux toits recouverts de matériaux périssables. Les documents témoignent d'une activité commerçante. Les vestiges ont démontré que les habitants pratiquaient aussi une activité agro-pastorale.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 13e siècle
    • Principale : 2e moitié 13e siècle

Le ""pog"" ou pech de Montségur est un relief calcaire culminant à 1207 m, à la fois érigé et massif, curieusement isolé au milieu d'une vallée d'origine glacière. Excepté le versant méridional orienté vers le village actuel de Montségur, tous ses autres versants sont très escarpés. Au sommet du pog, les vestiges de la forteresse présentent, du nord-ouest à l'est, un donjon rectangulaire (20 m X 9 m) auquel est soudée une enceinte oblongue ayant la forme d'un polygone irrégulier (80 m X 25 m environ). Cette courtine se termine à l'est par un ""mur-bouclier"" dont le crénelage a disparu. Mais les corbeaux extérieurs sont les témoins en place de l'ancien hourdage, construit très en surplomp pour concentrer le tir au-dessus de cette zone fragile. Une passerelle moderne permet d'accéder à la cour intérieure par la porte sud, protégée par un assommoir. On retrouve dans le château les vestiges de sept archères, cinq dans les murs de la salle basse du donjon (mur nord, mur est et mur sud) et deux au sommet du mur-bouclier. Ces archères, destinées au tir à l'arc ou à l'arbalète, comportent une fente droite à ébrasure triangulaire ou étrier, ou une extrémité à ""bèche"" c'est-à-dire à évasement à la base. Il n'y a pas de trace de fortifications rajoutées sur le contour actuel du château de Montségur : il s'agit d'un ensemble cohérent, homogène, en moyen appareil lisse, qui répond à un seul et même plan de construction. Les vestiges du village s'étagent au pied du château actuel, sur ses versants nord-ouest et nord.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moyen appareil
    • moellon
    • pierre sèche
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    vestiges, restauré, inégal suivant les parties

Présentation succincte

  • NOTSUC Le castrum de Montségur, célèbre pour avoir abrité, au début du 13e siècle, la hiérarchie cathare, fut assiégé par les croisés en 1244. A l'issue de ce siège imprévisible, 225 parfaits périrent dans un bûcher. Annexé au Royaume de France, le château fut a

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO liste ; arrêté
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0604483 ; 6198054
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.8755753893978, 1.83212289407067
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Montségur
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, site archéologique
  • Éléments remarquables
    donjon, courtine
  • Sites de protection
    abords d'un monument historique, site inscrit
  • Protections
    classé MH, 1862
    classé MH, 1989/03/03
  • Précisions sur la protection

    ruines du château : classement par liste de 1862 (cad. A1 851) ; vestiges archéologiques se trouvant sur le Pog de Montségur, constitués par le village au pied du château, les lignes de défense situées sur les versants Nord et Sud, le poste de guet du Roc de la Tour (cad. A 852, 2375, 2425) : classement par arrêté du 3 mars 1989.£château fort ; village ; ouvrage avancé ; poste d'observation

  • Référence MH

L'élément le plus remarquable est l'ensemble constitué par le donjon qui surplombe l'à-pic à l'ouest, le tracé polygonal de la courtine et son mur-bouclier oriental.£ouvert au public

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Inventaire général Région Occitanie