La parcelle est étroite en front de rue et étirée en longueur. Elle donne à l'arrière sur une petite courette. La maison compte deux étages et des combles. Une génoise alternant deux rangs de briques avec deux rangs de tuiles ferme l'élévation. La façade et les encadrements de baies sont décorés d'un faux appareil de pierre tracé sur l'enduit. Au rez-de-chaussée, une large poutre traversante en bois est encore visible. Généralement, elle sert de linteau commun aux percements de ce niveau. Mais, ayant tous été remaniés, ce n'est plus le cas. Des cordons moulurés scandent les étages, les appuis de fenêtres légèrement plus saillants s'y insérant. Un monte-charge est conservé au niveau des combles où l'une des deux fenêtres est murée. A l'intérieur, le rez-de-chaussée a connu des modifications. Sur le mur nord ouvre une porte aujourd'hui murée. Elle présente un couvrement arqué segmentaire et un encadrement en brique. L'escalier permettant d'accéder au premier prend aujourd'hui appui sur ce mur, il parait donc postérieur. Le mur est ouvre sur la cour avec deux percements murés : une petite fenêtre et une porte. Cette dernière possède une embrasure profonde et des marches semblent subsister. Elle a été transformée en fenêtre. Côté sud, un placard mural, avec ressauts permettant de placer des étagères, est conservé. Une lacune dans l'enduit suggère que les piédroits sont en briques. L'escalier droit, actuellement en place, prend appui sur le mur nord. Il ne semble pas être l'escalier d'origine car le plancher a été grossièrement découpé pour la trémie. De plus, il n'y a pas de liaison avec celui des étages qui est en vis. Cependant, l'emplacement du premier escalier semble encore matérialisé sur le plancher du premier étage. Aux étages, toutes les cheminées ont été arrachées, seules les empreintes au sol et sur les murs témoignent de leur ancienne présence. Côté rue Lakanal, deux fenêtres éclairent la pièce alors qu'une seule donne sur la courette. Le mur est, côté cour, est en pan-de-bois aux étages, les encadrements des fenêtres à couvrements rectilignes sont d'ailleurs en bois. L'escalier étant central, un petit couloir longeant le mur nord permettait de passer d'un côté à l'autre. Toute la structure intérieure est en bois, les remplissages ayant disparu, il ne subsiste que les poteaux. Le plancher des combles est composé de briques de terre crue enfermées entre une poutre et une planche. Les combles, côté rue Lakanal, présentent des appareils très divers. Le mur mitoyen sud porte des traces de suie suggérant l'emplacement d'un conduit de cheminée. Le mur est ici doublé avec un appareil mixte briques/galets mais également avec des assises de briques cuites et briques crues. La partie supérieure est composée de pan-de-bois avec remplissage de briques plâtrières. Le mur ouest donnant sur la rue Lakanal est en appareil mixte briques/galets, un linteau de bois court sur toute la largeur du mur. Deux fenêtres ouvrent au-dessous, l'une a un encadrement de briques alors que l'autre en est dépourvue et murée. L'encadrement de la première fenêtre a été retaillé pour en créer un en brique. Au dehors une poulie est fixée rappelant le rôle utilitaire de ce niveau. Le mur nord a été repris. La partie basse est en pan-de-bois avec remplissage de briques et de galets, tout le reste est en briques plâtrières : surélévation ou reprise d'un pan-de-bois en mauvais état ? Au centre a été placée une porte à carreaux qui donnait vraisemblablement sur la maison voisine. L'accès se fait par un système de sas : une porte donnant sur l'escalier, un couloir longeant le mur nord et une deuxième porte. Comme aux étages inférieurs, seuls les poteaux de bois subsistent. Les combles côté cour ouvrent sur une loggia dont le soubassement a été repris en briques plâtrières. Le mur mitoyen nord est en appareil mixte de briques et galets. Les traces de suie évoquent le passage d'un conduit de cheminée.