La parcelle étudiée ne figure pas dans une même emprise au sol sur le plan du cadastre napoléonien de 1828. Un hôtel prend place aujourd'hui sur deux parcelles figurées sur ce plan. Il apparaît clairement que l'hôtel est issu de la réunion de deux maisons différentes, malgré une harmonisation du décor. Au début du siècle, de nombreuses cartes postales témoignent de son existence. Il portait le nom des propriétaires « Fonquergne ». Dans l'annuaire de l'Ariège de 1907, la « veuve Fonquergne » est mentionnée donc l'hôtel a pu être fondé entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle. L'évolution du bâti peut être suivie grâce à l'étude de deux clichés du début du siècle. Sur le premier cliché, la juxtaposition des deux bâtis est clairement visible. L'édifice de gauche compte deux travées et deux étages avec encadrements rectilignes peints et appuis avec petites consoles. Le rez-de-chaussée est occupé par une porte d'entrée et une grande baie vitrée. Le bâti de droite compte cinq travées aux fenêtres arquées segmentaires peintes au premier et au-dessus une large ouverture de comble flanquée de deux petites. Le rez-de-chaussée est percé d'une porte charretière en anse de panier, centrée, et de part et d'autre, d'une large fenêtre et d'une porte d'entrée. Un deuxième cliché (combien de temps d'intervalle entre les deux ?) montre l'évolution. Les fenêtres sont toutes devenues cintrées. La baie vitrée en rez-de-chaussée a disparu pour laisser place à une deuxième fenêtre. Ce niveau porte un décor en assises de pierre. Sur la partie droite, une surélévation a permis d'aménager les combles. Aujourd'hui, les deux étages sont uniformisés, le faux appareil court sur l'ensemble du rez-de-chaussée, la porte cochère a disparu et de nouveaux percements sont en place. Par contre, la différence de niveau entre les deux bâtis est toujours perceptible au niveau des étages.