En 1872 l'école de Saint Thomas d'Aquin est ouverte dans le bâtiment possédé par Monsieur l'Abbé Sentenac, professeur du Grand Séminaire de la ville. En 1889, l'école est achetée par le Père Lambert, autre professeur du Grand Séminaire. Un internat de garçons y est créé, les élèves y suivent leurs études jusqu'au secondaire avant d'être dirigés vers le Grand Séminaire. Le succès de cette école est sans précédent et déclenche des rivalités avec le Petit Séminaire à partir des années 1893. Cette lutte, arbitrée par la population de Pamiers divise alors le clergé du Diocèse, elle s'envenime dans les années 1896 et en avril 1900 Monseigneur Rougerie interdit au Père Lambert de célébrer la messe dans la chapelle de l'Ecole et le clergé n'est plus autorisé à y enseigner. L'affaire tombe dans la rue, les incidents se multiplient et l'établissement voit alors se fermer ses portes au début de l'année scolaire 1901-1902. L'Abbé Lambert ne vend pas tout de suite l'école dans l'espoir d'une réouverture mais les lois de séparation de l'Eglise et de L'Etat avec la confiscation des biens du clergé font avorter ses projets. C'est ainsi qu'en 1907, le Tribunal exproprie l'Abbé Lambert de l'immeuble de l'Ecole Apostolique au bénéfice du crédit Foncier de France pour non paiement d'un acte contracté en 1888. L'immeuble sera ensuite acheté par l'usine métallurgique de Pamiers et transformé en logements pour des ouvriers. L'usine a construit à l'arrière du bâtiment une rangée de cabanons pour chaque famille locataire, le bâtiment allongé au-devant qui abritait un local pour le bourrelier, une écurie et une laverie fut également transformé en logements. 15 familles louaient également un jardin potager. Une série de latrines puis de lavoir construits par l'usine ferment le fond de la cour. Dans les années 1960, l'usine a vendu les appartements aux différents locataires.