Cette maison compte deux travées et deux étages. Un cordon plat en brique sépare les différents niveaux. L'élévation est fermée par une corniche de briques. Le rez-de-chaussée a été profondément remanié, seule une poutre reste apparente. Sur la façade, le décor s'organise autour de tables en brique. Les baies sont cintrées et portent des pierres gonfanières au premier étage. Leurs piédroits se prolongent jusqu'aux cordons de séparation. A la jonction est figuré un petit chapiteau très peu saillant ; les piédroits prennent alors l'allure de pilastres. Les linteaux sont ornés de clef passante. Le second étage est le plus orné, la plate-bande est agrémentée d'une table en brique percée d'une ouverture aujourd'hui en partie bouchée et coiffée d'une clef ouvragée de volutes et de fleurs. Les gonds encore présents au sommet des piédroits indiquent qu'il s'agissait bien d'une seule et même fenêtre de taille conséquente. L'élévation postérieure compte deux travées, deux étages et des combles. Les fenêtres ont un encadrement en brique enduit. La corniche a disparu pour laisser place à un toit débordant. Au rez-de-chaussée est accolé un garage contemporain en saillie. A l'intérieur, le rez-de-chaussée ne présente pas de pièces habitables, un escalier de bois mène aux étages. Au premier s'ouvre une salle qui devait correspondre à une cuisine. Une cheminée à foyer ouvert prend appui sur le mur-pignon. Les piédroits sont suspendus et s'achèvent en consoles supportant la tablette. La hotte possède sur les côtés des ressauts à mi-hauteur qui permettaient de poser des planches en appui pour faire des étagères (le même ressaut se retrouve sur le mur en face). Un petit évier subsiste dans le coin gauche. Une porte-fenêtre ouvre sur une petite terrasse correspondant au toit du garage. Une autre pièce ouvre sur la rue Boulbonne et présente des menuiseries à petits carreaux. Les linteaux des fenêtres touchent quasiment le plafond qui a dû être abaissé. Une cheminée de marbre noir à contre-coeur blanc est appuyée sur le mur mitoyen. Sa hotte est ornée d'un décor néo-classique en stuc peint en rose. L'espace central était destiné à accueillir un tableau ou un miroir (une accroche subsiste). Des pilastres à chapiteaux corinthiens soutiennent une architrave ornée de palmettes. Le tout est surmonté d'une corniche évasée. Au deuxième étage, la pièce donnant sur l'arrière possède une cheminée de marbre noir à contre-coeur blanc sans ornement. La pièce donnant sur la rue Boulbonne et les combles n'ont pas été vus en raison du mauvais état de l'escalier et du plancher.