Dossier d’œuvre architecture IA09001269 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pamiers centre - Pamiers ouest
  • Commune Pamiers
  • Lieu-dit quartier de Roumengous
  • Adresse 36 rue des Jacobins
  • Cadastre 1828 D 1772, 1773, 1776 ; 1989 K 2346, 2348, 2350
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, cour

Sur le plan du cadastre napoléonien de 1828, la maison étudiée figure quasiment dans la même emprise au sol qu'aujourd'hui, l'unique différence tient dans la situation du logis est qui s'étendait un peu plus au nord. Ce morceau de bâti est actuellement englobé dans l'édifice voisin qui, lui, n'existait pas en 1828. Les états de section précisent l'appartenance de cette propriété à Jean-Paul Dominique Grave, différentes parties sont nommées : jardin (1828 D 1772), décharge, maison et cour (1828 D 1773) et passage (1828 D 1776). Ce personnage fait peut-être partie de la famille de Raymond Dominique Grave, grand propriétaire terrien, conseiller au Présidial et maire de Pamiers de 1785 à 1790. L'appartenance à cette grande famille expliquerait la présence d'un édifice peu courant à Pamiers. En effet, l'originalité de cet hôtel par rapport au type architectural traditionnel rencontré à Pamiers est de ne pas se positionner en mur gouttereau sur rue. Le logis principal s'intercale entre cour et jardin, l'accès depuis la rue se faisant par un porche couvert. Cette typologie rappelle l'hôtel particulier à la française. La cour élégamment ornée de pilastres, cartouches et tables en brique évoque un décor du 17e siècle. Cependant, la façade principale à l'ouest a connu de nombreuses modifications. Les hauteurs de baies ont été modifiées car les linteaux devaient se situer au niveau de la séparation des cartouches. Les combles ont été surélevés afin d'être transformés en étage. Ainsi le décor ne monte plus jusqu'au toit débordant. L'aile en retour sud porte toujours de grandes baies du 17e siècle. L'escalier rampe sur rampe à balustres de bois, une porte intérieure et une arcade de brique non chanfreinée située sous l'escalier viennent confirmer cette datation. De même, le vestige des vantaux fermant le porche rappelle les modénatures 17e siècle (pilastre cannelé s'achevant sur une console en doucine). L'arcade de boutique donnant sur la rue semble également appartenir à l'époque moderne alors que la surélévation est du 20e siècle. Le mur nord est aveugle et son appareil est invisible sous l'enduit. On peut se demander s'il est contemporain du bâti car il vient s'appuyer contre un pilastre en le coupant deux. Sachant que le logis est s'étend un peu plus vers le nord, peut-on imaginer que la cour d'origine faisait la largeur de ce bâti bien que sur le cadastre napoléonien, la cour présente la même emprise au sol qu'aujourd'hui. La façade sur jardin évoque plutôt des modénatures du 19e siècle alors que les transformations ayant touché les élévations ouest et est relèvent du 20e siècle. Sur l'impasse, deux styles de fenêtres se côtoient : des baies à couvrement rectiligne et léger chanfrein pouvant correspondre à des formes du 17e siècle, des baies à couvrement arqué segmentaire avec pierres gonfanières évoquant plutôt le 18e siècle. Les oculi sont du 20e siècle. La présence d'un arc cintré en brique au rez-de-chaussée évoque une époque médiévale ou plus vraisemblablement moderne au vu de l'absence de chanfrein. Le programme de construction du 17e siècle ne nous est pas parvenu dans son intégralité : les dispositions intérieures ayant disparu, il est difficile de saisir l'organisation du bâti.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

L'hôtel est desservi depuis la rue par un porche couvert rythmé par trois arcades. A sa droite ouvre une autre arcade en brique, en anse de panier et non chanfreinée. Elle devait accueillir une boutique. Quelques moellons de pierre apparaissent sous l'enduit, matériau peu usité à Pamiers. Un étage a été bâti au-dessus avec un balcon en retrait. Sur la rue, le porche est cintré en brique et son encadrement est recouvert d'un badigeon blanc. Il fermait à l'origine avec deux vantaux de bois dont il ne subsiste que la partie supérieure divisée par un pilastre s'achevant sur une console en doucine. Sous le porche, où les matériaux ne sont pas visibles sous l'enduit, une porte est murée. Elle est chanfreinée et surmontée d'un évidement ayant pu accueillir un linteau couronné de moulures. Elle devait permettre le passage dans la parcelle voisine. La cour est quadrangulaire et le bâtiment se développe en U autour de celle-ci (élévations sud, est, ouest, le mur nord étant aveugle). Lorsqu'on observe le plan de l'édifice, la cour est décentrée, la partie sud du bâti étant plus conséquente que la partie nord uniquement composé d'un mur de séparation. Cependant, cela ne transparaît pas visuellement, le porche étant centrée et l'élévation ouest ordonnancée selon trois travées. L'élévation ouest porte l'essentiel du décor très soigné de cet hôtel. Trois arcades cintrées avec clef passante scandent le rez-de-chaussée. L'arcature centrale correspond au porche couvert, les deux latérales s'organisent avec des niveaux d'entresols. Les arcs retombent sur des piédroits massifs, légèrement chanfreinés. Les deux étages sont ornés d'un décor en tables, pilastres et cartouches en brique se poursuivant sur 50 cm environ sur les murs en retour d'équerre ; le retour sur le mur nord s'orne en plus d'un pilastre avec chapiteau. Les baies sont larges et les allèges basses. La façade est ne présente aucune modénature particulière, les encadrements ont également disparu sous l'enduit. Une génoise à trois rangs de tuiles ferme l'avant-toit. Sur l'élévation sud, une petite porte donne sur une pièce accueillant un escalier rampe sur rampe, aujourd'hui condamné, qui desservait les étages. La rampe est constituée de gros balustres de section carrée en bois qui lui donne un aspect très massif. Sous cet escalier, le sommet d'une arcade de briques en anse de panier et non chanfreinée est visible. Une clef d'arc est dessinée par quatre briques posées en boutisse surmontées de deux briques posées en panneresse. De gros clous forgés sont encore plantés sous l'escalier. Une porte de briques à large chanfrein et de grande taille permet de quitter cette pièce. Elle est aujourd'hui recouverte d'un enduit lui donnant l'aspect de la pierre. Côté jardin, la façade s'organise sur deux travées de deux étages. Les baies présentent toutes des tailles différentes mais sont alignées. Autant la façade sur cour présente un décor d'hôtel urbain, autant la façade sur jardin rappelle les demeures champêtres. Le jardin est agrémenté d'un puits. L'élévation sud est bordée d'une impasse. L'entrée du passage est matérialisée par un arc dont les claveaux et une fausse clef passante saillante sont dessinés, les piédroits sont ornés d'impostes. Le passage est couvert (plafond de bois) et supporte une élévation de trois étages. Les baies, larges et en anse de panier, sont alignées sur une travée. A l'arrière de l'élévation sud, l'appareil est mixte et traduit de nombreuses reprises : assises de gros galets au bas du mur, reprises ponctuelles en brique, appareil mixte avec assises de briques. Au dernier étage, deux étroites fenêtres à large chanfrein sont visibles bien que l'une d'elle soit murée. Une génoise à trois rangs de tuiles couronne l'élévation tout comme la partie sur cour. De nombreux trous de boulins percent la façade. Au premier s'ouvre une grande et haute fenêtre avec des pierres gonfanières blanches alternant sur l'encadrement de brique à feuillure. Une nette rupture d'appareil est lisible sur une large bande de brique : ancien mur mitoyen ou conduit de cheminée ? Les étages n'ayant pas pu être visités, le choix n'est pas déterminé. Deux gros oculi en brique percent la façade ainsi qu'une travée de petites fenêtres bien alignées (jours). Au pied, est visible le sommet d'un petit arc cintré en brique, peut-être l'accès extérieur d'une cave.

  • Murs
    • brique
    • pierre
    • enduit partiel
    • galet
    • moellon
    • appareil mixte
    • appareil à assises alternées
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours en charpente
  • État de conservation
    remanié

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
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  • SELECT oeuvre sélectionnée
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  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC09225_AGUEGUEN
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Pamiers
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    abords d'un monument historique
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
(c) Inventaire général Région Occitanie