Dossier d’œuvre architecture IA09001268 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire
tour dite tour de la Monnaie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Pays de Pamiers - Pamiers-ouest
  • Commune Pamiers
  • Lieu-dit quartier du Mercadal
  • Adresse cours de Verdun
  • Cadastre 1989 K 179
  • Dénominations
    tour
  • Appellations
    tour de la Monnaie
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

En 1589, Henri III veut supprimer l'hôtel des monnaies de Toulouse pour punir le ralliement du Languedoc à la Ligue. En 1590, la maîtrise de la monnaie de Pamiers est mise en adjudication et dans le même temps, la ville aménage une maison composée d'une tour pour servir de local. Cependant, dans l'incapacité de choisir un adjudicateur entre les quatre en compétition, l'hôtel de la monnaie est réinstallé à Toulouse en 1596. Bien qu'aucun document ne puisse apporter de preuves, la tradition orale identifie la tour étudiée comme appartenant à l'atelier monétaire en question. Elle est, pour cette raison, couramment dénommée ""Tour de la Monnaie"". Il ressort de façon certaine qu'elle abritait un escalier en vis permettant de desservir un hôtel particulier détruit lors de la construction du CES Rambaud à qui elle appartient aujourd'hui. Les traces d'arrachement du bâti sont encore nettement visibles sur ses élévations sud et est. La maçonnerie en briques de la tour s'interrompt dans la partie supérieure pour laisser place à un appareil mixte de galets majoritaires. Au vu des modénatures des fenêtres percées dans ces niveaux, on peut dater ce remaniement du 19e siècle, tout comme la réfection des créneaux. La tour a été rénovée en 2001. Le décor de la porte étant très émoussé (médaillons et blasons illisibles), le choix a été fait, non pas de reconstituer mais de créer de nouveaux symboles. Le décor visible aujourd'hui est donc une création de la deuxième moitié du 20e siècle. En effet, d'après une gravure de 1875, lions et anges sont absents, les pinacles prennent appui sur les angles du linteau et non sur les piédroits, les moulures se retroussent en volutes sur le tiers supérieur. Les maçonneries ont également été reéagréées. Les fouilles réalisées en même temps ont permis de mettre au jour une salle voûtée en berceau plein-cintre sur laquelle la tour prenait appui à l'ouest. Des photos des années 60 montrent que la tour était entièrement enduite. Un faux chaînage d'angle simulait un appareil de pierre et une large bande peinte courait à la base des créneaux. A Pamiers, les maçonneries entièrement en briques sont rares et réservées aux bâtis de qualité. Au vu du décor des fenêtres visible sur la gravure de 1875 et des matériaux employés, nous sommes ici en présence du vestige d'un hôtel particulier du 16e siècle à l'architecture soignée.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

La tour présente une forme de pentagone. Le pan est est est le plus large car il recevait un bâti en appui. Les différences de maçonnerie témoignent d'une reprise des élévations. Au sud et au sud-ouest, l'appareil de briques est très régulier jusqu'au niveau de la troisième croisée. Au-dessus, il s'agit d'un appareil mixte à galets majoritaires avec briques éparses. Au nord-est et au nord, la maçonnerie de briques n'est conservée que dans la moitié inférieure et dans les angles. Au-dessus, on retrouve le même appareil mixte que sur les autres élévations. Il faut noter au sommet de ces deux pans, la présence de fenêtres à couvrements arqués segmentaires et encadrements en briques, aujourd'hui murées. L'angle de l'élévation sud-ouest/nord-ouest est coupé dans son tiers inférieur, la rupture étant ornée d'une petite sculpture figurant une tête d'angelot. A l'angle de l'élévation sud et est subsiste un vestige du bâti s'appuyant sur la tour. La maçonnerie est ici entièrement en briques. Un petit jour en pierre à large chanfrein est percé au rez-de-chaussée. Au niveau de la première croisée du pan sud, le mur fait un léger décrochage suggérant la saillie des parties supérieures. Enfin, un départ d'arc de décharge subsiste au sommet du mur, au niveau du linteau de la deuxième croisée du pan sud. Sur ce dernier, la porte d'entrée est ornée d'une sculpture monumentale. Les moulures s'arrondissent aux angles et la moulure supérieure retombe de chaque côté sur la tête de deux petits anges qui soutiennent également des colonnes angulaires coiffées de pinacles dépassant le linteau de la porte. Une demi-accolade surmonte la porte : à l'intérieur, deux lions dressés sur leurs pattes arrière soutiennent un blason portant les armes de la ville. Le sommet de l'accolade s'achève sur un fleuron. De part et d'autre, deux petits anges joufflus et ailés présentent un parchemin ouvert portant les mots ""INCOLUMEN SIC NE FATA RESERO"" (""Les destins me gardent ainsi saine et sauve""), devise de Pamiers. Quatre médaillons contemporains achèvent la composition : les deux centraux représentent Gabriel Fauré et la dame blanche (statue du 19e siècle placée dans le parc municipal de la ville) en haut relief. Ils sont flanqués pour lui du soleil et pour elle, de la lune. Au premier étage est percée une croisée avec traverse et chambranle moulurés et sculptés. Au deuxième, une fenêtre à encadrement de pierre à profil prismatique et au troisième, une fenêtre cintrée à piédroits de pierre chanfreinés avec congés en cuillère et linteau de brique.

  • Murs
    • brique
    • brique
    • maçonnerie
    • galet
    • appareil mixte
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • blason
    • lune
    • soleil
    • portrait

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Claeys (Laurent), Pamiers, Tour de la Monnaie : compte rendu de sondage, SRA, 1999.£BABY (François) et alii, Histoire de Pamiers, Pamiers, Syndicat d'Initiatives de Pamiers-Basse-Ariège, 1981, p.144 et 258.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0000000 ; 0000000
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 0, 0
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC09225_AGUEGUEN
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Pamiers
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    abords d'un monument historique
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers