Cette demeure compte cinq travées de percements bien alignés. La façade est structurée verticalement par ses travées et chaînes d'angle et horizontalement par le bandeau de séparation des niveaux et la corniche moulurée. Les baies possèdent des encadrements rectilignes en briques enduites. Au premier étage, une porte-fenêtre ouvre sur la travée centrale. Latéralement, un oculus perce le sommet du pignon pour éclairer les combles. Une porte charretière aux piédroits de briques et linteau de bois est accolée à la demeure. Elle ouvre sur une petite cour bordée de bâtiments utilitaires. A l'arrière, la demeure donne sur un grand jardin traversant jusqu'à la rue Blanche. Elle compte toujours cinq travées mais l'élévation est ici fermée d'une génoise à deux rangs de tuiles alternés de deux rangs de briques. La génoise présente un aspect plus rural que la corniche s'accordant mieux à une vue sur jardin. Sur le long pan du toit, une petite lucarne, axée, éclaire les combles. Les baies présentent les mêmes modénatures que sur la rue. Une différence de niveau est à noter entre les deux façades : deux étages sur la rue d'Enrouge contre un rez-de-chaussée surélevé et un étage côté jardin. En effet, conformément aux autres bâtis de cette rue, le coeur d'îlot est plus haut que la rue. Les niveaux doivent donc être compensés. La porte-fenêtre centrale du rez-de-chaussée surélevé donne sur un balcon en fer à cheval orné d'une rampe en fer forgé et d'une grille à motif rocaille permettant d'accéder au jardin. Celui-ci est fermé par un portail en fer forgé donnant sur la rue Blanche et par un mur de clôture où une petite porte à linteau de bois est aujourd'hui murée. Peut-être est-ce la porte de jardin primitive ? A l'image de beaucoup de jardins sur cette rue, un puits est présent sur le terrain. Dans la demeure, un escalier intérieur dessert les étages. Il est tournant avec jour et suspendu. Sa rampe est en fer forgé avec des formes ogivales et des gouttes, une grande légèreté s'en dégage. Le mur de cage forme un demi-cercle, il est couvert d'un papier peint simulant un faux appareil de pierre. A son sommet, placée sous une large corniche moulurée de plâtre, se déroule une frise évoquant des scènes champêtres (danse, musique). Les scénettes sont encadrées d'un liseré supérieur figurant des vaguelettes et des têtes de lion gueules ouvertes et d'un liseré inférieur figurant des cordages et une frise de feuilles de chêne. Deux cheminées de marbre avec trumeaux de plâtre présentent des décors intéressants. La première met en scène un décor architectonique : deux pilastres avec chapiteaux corinthiens soutenant une architrave couronnée d'une corniche à gros denticules. L'architrave et les pilastres sont ornés de motifs floraux. La seconde possède un décor très soigné représentant sur la partie supérieure une demi-rosace composée de feuilles d'acanthes, de plumes et de flèches. Les espaces latéraux accueillent divers motifs floraux. Le couronnement est orné d'une corniche à petits denticules et de fleurs.