Sur le cadastre napoléonien de 1828, la rue des Bentres est peu bâtie. Sur les 11 parcelles bordant la rue, on compte quatre maisons dont une associe une décharge, trois jardins et trois décharges (ce qui peut signifier terrain vague ou maison en ruine car un sol est payé). On quitte peu à peu la zone densément urbanisée de la ville. Les états de section nous renseignent sur la profession des propriétaires : un marchand, deux bouchers et un jardinier. Ce sont des professions commerciales liées à la vie quotidienne de la ville. De plus, la rue des Bentres est très proche de la place du Camp, lieu de marché, et de la rue de la Boucairie où officient de nombreux bouchers. D'ailleurs, Bentres signifie ""ventres"" suggérant peut-être une spécialisation en boyauderie. La parcelle étudiée ici apparaît bâtie sur le cadastre de 1828. Cependant, son emprise au sol n'est pas strictement identique. L'édifice actuel, sensiblement plus grand, déborde sur la rue ce qui étonne au vu de l'obligation d'alignement à partir de 1879 à Pamiers. Sur le plan voyer de 1890, l'empiètement n'est pas représenté. Plusieurs hypothèses s'offrent à nous : est-ce un bâtiment non aligné par rapport à ses voisins ce que les plans ne relèvent pas ou a-t-il été construit postérieurement à 1828 en empiétant sur la rue ? Les modénatures des baies semblent amener une datation remontant à la moitié du 19e siècle.