Cet édifice fait angle entre la rue du Collège et la place Eugène Soula. Sur la place, les fenêtres ont un encadrement rectiligne en briques peintes sur lequel l'enduit fait saillie. La maison s'appuie latéralement sur le rempart du Carmel. L'immeuble n'est pas homogène. En effet, une différence de niveau est visible entre les deux travées prenant appui sur le rempart de hauteur semblable à ce dernier et les autres beaucoup plus hautes entraînant de fait un décrochement du toit. De plus, la partie la plus élevée devait être à encorbellement car les étages sont encore en léger débord et un morceau de console subsiste. Entre le rempart et la maison est visible une chaîne d'angle en briques. Au rez-de-chaussée, seuls un petit jour et une porte d'entrée percent ce niveau. Côté rue du Collège s'ouvre un portail cintré en brique avec une porte à deux vantaux avec imposte. Au-dessus, apparaît un petit jour à encadrement de bois avec pieds pendants moulurés dont la vitre est ornée d'un décor en losange et d'une grille de défense. La porte en bois est ouvragée. L'imposte est divisée en deux par une volute s'enroulant sur elle-même. Cette façade ne comprend pas de fenêtres, elle est essentiellement percée de garages. La porte ouvre sur un escalier droit en bois menant à une grande porte vitrée. Les murs sont ornés de boiseries formant une rampe sur le tiers inférieur et une tapisserie figurant un faux appareil de pierre. La porte est constituée de trois vantaux en bois et verre. Les vitraux représentent une frise de grecques avec des soleils dans les angles et au centre, une suite de petits losanges. Cette porte ouvre sur la cage d'escalier. Ce dernier est en bois avec une pomme de pin stylisé en bronze au départ de la rampe. Deux cheminées sont présentes dans les étages : l'une est en marbre avec un décor en stuc sur la hotte représentant des pilastres cannelés engagés avec des chapiteaux corinthiens supportant un entablement avec une architrave, une frise composée de décors floraux et d'une corniche avec denticules et la trace d'un ancien miroir est visible au centre ; l'autre est également en marbre avec un décor représentant de fines colonnes cannelées engagées surmontées de chapiteaux supportant un entablement et la trace d'un ancien miroir est également visible au centre. Dans une pièce, le sol est couvert d'un parquet de bois en point de Hongrie et dans une autre, une rosace en stuc et dorure est fixée au plafond. Dans le jardin subsiste une tour dont l'appareil est en brique à la base puis en appareil mixte briques et galets au-dessus. Au sommet, une surélévation se distingue par un nouveau changement d'appareil.