Cet hôtel particulier est construit sur une parcelle traversante entre les rues Gabriel-Péri et Lakanal. Il ouvre en cœur de parcelle sur un grand jardin et des dépendances.
Côté rue, couronné par une corniche, il compte deux étages de cinq travées. Trois baies vitrées ouvrent sur un balcon filant venant recouper le linteau de la porte d’entrée. Le rez-de-chaussée est percé d’une porte d’entrée et d’une porte cochère en anse de panier. A gauche, une grande ouverture rectangulaire ne permet pas de savoir si cette partie était percée ou non. Aujourd’hui, des boutiques occupent ces espaces. A l’entrée, une imposte en fer forgé porte le monogramme "L.A." inscrit dans une couronne de feuillage entourée de volutes et de feuilles.
Côté jardin, l’hôtel compte deux corps de bâtiment. Le premier compte un étage et des combles éclairés par des oculi. Une surélévation a ajouté un niveau au-dessus des oculi. Les baies cintrées sont ornées de petits garde-corps à fines volutes. En alignement, le second corps est plus bas ne comptant qu’un étage et deux travées. L’étage est construit en pan de bois et les encadrements des fenêtres sont en bois en piédroits pendants moulurés.
A l’intérieur, l’hôtel est organisé autour d’un puits de lumière. Un bel escalier tournant à marches en pierre et rampe en fer forgé distribue les différents niveaux. La plupart des portes palières ont été conservées. De grandes baies à huisseries à petits bois ouvrent sur le puits de lumière.
Deux caves sont accessibles par un escalier tournant en équerre. L’une est voûtée, en maçonnerie de briques. Au centre de la voûte, une trappe de décharge est formée de quatre moellons de pierre. Elle a été divisée en deux parties dans un second temps. Un puits maçonné en gros galets prend appui sur un mur latéral à la retombée de la voûte.
L’autre est planchéifiée, ouvrant par une porte simple à encadrement de bois et munie de soupiraux. Toutes deux communiquent.
Le jardin étagé, du fait de la différence de niveau entre les rues Gabriel-Péri et Lakanal est pourvu de canalisations pour l’eau provenant d’une fontaine.
Dans la dépendance, en fond de jardin, ouvrant sur la rue Lakanal, des vestiges d’époque médiévale subsistent. Au rez-de-chaussée sont conservées deux niches à luminaire en bâtière. Une petite maison du XVIIIe siècle est également observable avec son évier en pierre, des portes et ses fenêtres, placard mural.