La rue Sainte-Claire a accueilli les bains publics et le couvent des Clarisses en 1328. L'analyse du cadastre napoléonien de 1828 rend compte de la physionomie générale de la rue dans le premier quart du 19e siècle. Sur les 20 parcelles bordant la rue, seulement 9 portent une maison. La campagne s'immisce au coeur de la ville et une agriculture de subsistance perdure au sein des jardins, une grange est d'ailleurs mentionnée. Sur les plans de 1828 et 1890, le couvent des Clarisses puis l'Ecole des Frères occupe une place importante dans l'îlot entre la rue Sainte-Claire et la rue d'Emparis. En dehors de cet établissement, cet îlot est peu bâti en 1828. En 1890, les constructions se sont développées entre l'école et la rue Gabriel-Péri ainsi qu'en bordure de la rue de la Papeterie. Par contre, l'îlot entre la rue Sainte-Claire et la rue des Niorts n'est quasiment pas bâti sur les plans de 1828 et de 1890. Aujourd'hui, ce sont des zones assez denses conservant cependant des jardins en coeur d'îlot. Les parcelles sont essentiellement découpées en lanières alors qu'elles étaient plutôt larges en 1828. Les états de section nous renseignent sur la profession des propriétaires : des tuiliers, un jardinier, un sergent, des fabricants et un roulier. Donc des métiers plutôt à vocation artisanale et commerciale. Pour la maison étudiée, le balconnet en fer forgé à volutes susciterait une datation remontant au 18e siècle pourtant, cette habitation ne figure pas sur le cadastre napoléonien et doit dater de la fin du 19e siècle, autour de 1880. Cette maison présente un type très urbain que l'on peut rapprocher du style des toulousaines. Elle étonne dans cette rue qui tend plutôt vers l'habitat rural. Cependant, elle est proche de l'impasse de la papeterie où l'on retrouve ce type d'édifice (également un place du Camp).