La rue Jacques Fournier était anciennement dénommée rue de la Boucairie en raison de la présence de nombreux bouchers. Les prémontés de Combelongue possédaient une maison rue de la Boucairie et Y.Benezech-Loubet dans Histoire de Pamiers, rappelle l'existence d'une capella (allée couverte formée par l'avancée des toits et soutenue par des piliers de bois). L'étude des plans de section fait ressortir une majorité de profession à nature commerçante : bouchers, négociant, aubergiste, boulanger, marchand (seulement un avocat). Cet état de fait n'étonne guère vu que la rue Jacques Fournier longe la place du Camp, important lieu de marché. Evidemment, les états de section ne mentionnent pas toujours les professions, on ne peut donc en tirer qu'une tendance générale. Le parcellaire de la rue Jacques Fournier a été perturbé par le percement de l'actuelle place de la Tricoterie. Cependant, l'habitat restant correspond aux îlots du plan napoléonien de 1828. Une exception, aujourd'hui les cours intérieures sont bâties ou transformées en puits de lumière. La parcelle étudiée figure déjà sur le cadastre napoléonien de 1828. Les états de section la dénomment « maison et cour» et le propriétaire est un avocat. Une cour intérieure est figurée en 1828 mais elle a aujourd'hui disparue. La parcelle étant traversante et coudée, elle possède une autre façade donnant sur la rue de la République qui n'était autre que les Nouvelles Galeries (maison Rastier-Perron) qui s'organisaient sur deux niveaux. De nombreuses cartes postales du début du siècle témoignent de cette activité. Les façades de cet édifice, de part leurs modénatures tant sur la rue de la République que sur Jacques Fournié, peuvent dater de la fin du 19e siècle.