Dossier d’œuvre architecture IA09001109 | Réalisé par
  • inventaire topographique
hôtel
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pamiers centre - Pamiers-ouest
  • Commune Pamiers
  • Lieu-dit quartier de Villeneuve
  • Adresse 27 rue Charles-de-Gaulle
  • Cadastre 1828 D 2176  ; 1989 K 1103

Cet édifice massif est orné, à son sommet, d'une frise lombarde ou de faux mâchicoulis donnant l'apparence d'une maison forte tout en apportant un aspect décoratif. Ce motif est très présent sur le territoire de la communauté de communes notamment dans les églises (Les Pujols, Notre-Dame-du-Camp à Pamiers) et dans un château du 16e siècle aujourd'hui disparu à Unzent. Jean de Lahondès attribue cet hôtel à l'abbaye cistercienne de Boulbonne (Mazères) et estime sa fondation au 12e siècle. Il s'appuie sur un document d'archives datant de 1416 relatant un procès entre Pamiers et l'abbaye où la ville réclame le paiement de la taille sur les maisons que possèdent les religieux rue de Villeneuve et ce, malgré la charte de 1149 qui les en exonère. Cependant, aucun vestige ne permet de confirmer cette hypothèse. La façade donnant sur la place daterait plutôt du 16e siècle (fenêtres à meneaux et traverses) alors que celle sur Charles de Gaulle serait du 18e siècle (fenêtres cintrées, décor du pan-de-bois en poteaux verticaux). Les murs mitoyens semblent avoir été repris entre la fin du 19e et le début du 20e siècles avec des briques pleines posées de champ. Un escalier rampe sur rampe pouvant dater du 17e ou du 18e siècle dessert les étages. Au premier étage, des portes massives du 18e siècle aux ferrures intéressantes ouvrent sur un appartement. La modification de la circulation intérieure date peut-être du 18e siècle car il ne subsiste plus rien de la distribution originelle. Chaque étage est aujourd'hui divisé en appartement. Seule la cave voûtée de briques semble dater du 16e siècle et donc correspondre chronologiquement à la façade de briques. En 1984, cet édifice est rénové : l'enduit étant piqué, l'appareil de briques et les croisées alors murées apparaissent. De quand peut-on dater la fermeture des deux fenêtres à meneaux ? Peut-être du 19e siècle consécutivement à l'impôt sur les portes et fenêtres. Les modénatures de la façade avant sa rénovation datent d'ailleurs de cette époque. Des cheminées étaient placées aux deux étages devant ces croisées bouchées ; elles sont donc postérieures et ont probablement été mises en place au moment du remaniement de la façade. Elles ont toutes deux disparues lors de la rénovation, seules des empreintes sur le parquet en gardent trace. Pourquoi cette différence de mises en oeuvre entre les deux façades ? Sur Charles de Gaulle, le pan-de-bois semble dater du 18e siècle (fenêtres cintrées, abouts de solives chanfreinées...), mais la présence de petites croix de Saint-André contreventant le niveau des combles témoigne d'un état antérieur pouvant être contemporain de la façade côté place. Des poteaux portent des traces d'encoches de type mortaises et à coupe d'onglet ce qui incite à penser que le pan-de-bois a été démonté et remonté au 18e siècle pour être mis au goût du jour et supprimer les croisées (les coupes d'onglet repérées en divers endroits pourraient correspondre aux points d'encrage des traverses de croisée). Par contre, l'encorbellement de briques ne présentant aucune rupture avec la maçonnerie générale de l'édifice, on peut en déduire qu'il est contemporain de la façade de la rue Boulbonne.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)

L'édifice fait angle entre la rue Charles de Gaulle et la place de la République. Sur la rue Charles de Gaulle, le toit est débordant et la façade est en pan de bois. Elle compte deux étages carrés et des combles percés de petites baies où seule la moitié supérieure a été restituée lors de sa restauration. Les autres fenêtres, cintrées, sont encadrées de bois. Le décor du pan-de-bois est constitué de grands poteaux verticaux et, au niveau des combles, de petites croix de Saint-André plutôt larges et assemblées à mi-bois. Au premier étage, une décharge a également été placée à gauche. Certains poteaux portent des traces de mortaise et de coupe en onglet. Ce pan-de-bois est piqué sur toute sa surface, il était donc destiné à être enduit. L'encorbellement repose sur une sablière avec abouts de solives chanfreinés. Le rez-de-chaussée, occupé par des bureaux, est constitué des mêmes matériaux qu'aux étages. L'angle est maçonné en briques et pierres alors qu'aux étages, le chaînage est seulement en brique. Aucune rupture n'apparaît dans l'appareil, l'encorbellement semble donc contemporain de la façade de briques. Sur la place de la République, l'édifice compte également deux étages mais sa maçonnerie est en briques. Deux doubles croisées à traverses et meneaux en pierre moulurée forment une travée régulière. Les demi-croisées possèdent des piédroits en briques sculptés en quart de rond au premier étage et chanfreinés au second (est-ce un indice chronologique ?). Elles ne possèdent plus pour certaines ni les traverses, ni les linteaux d'origine. Un petit jour rectangulaire, chanfreiné, perce également le mur. Le toit est débordant et le sommet de l'élévation est orné de faux mâchicoulis. Cette frise lombarde est constituée de petites arcatures retombant sur des consoles cannelées. Entre le toit et ces mâchicoulis, apparaît une surélévation traitée à la chaux ocre. Au rez-de-chaussée s'ouvrent des devantures de commerces en bois. La porte d'entrée a des piédroits de briques et un linteau monolithe cintré en pierre. A l'intérieur, la distribution a été entièrement remaniée afin de diviser l'espace en appartements. Un escalier de bois rampe sur rampe permet d'accéder aux étages. Les cloisons sont en pan-de-bois et les murs mitoyens sont constitués de briques posées de champs entre de rares poteaux de bois, vestiges d'une reprise du début du 20e siècle. D'après les embrasures des fenêtres, les murs sont peu épais ce qui étonne dans ce type de construction. Au sous-sol subsiste une cave voûtée plein-cintre en briques avec un jour donnant sur la rue Charles de Gaulle et un autre, aujourd'hui condamné, sur l'actuel square et ancienne rue Boulbonne. L'entrée de la cave est flanquée d'une niche cintrée bien appareillée et d'une banquette de briques cachant peut-être un puits. La porte, également en plein-cintré, présente des piédroits arrondis sans congés. Les murs de cage ont été remaniés ; ils mêlent, appareil mixte de briques et galets, cassons de briques noyés dans du mortier et briques pleines posées de champs. Des poteaux verticaux de bois s'y insèrent et de larges encoches évoquent l'ancienne présence d'un escalier.

  • Murs
    • brique
    • bois
    • pierre
    • brique
    • pan de bois
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour suspendu

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Histoire des quartiers :£LAHONDES (Jules de), Annales de Pamiers, Des origines à la réforme, Toulouse, édition Privat, Pamiers, Galy, 1882-1884, p. 55-56.£BABY (François) et alii, Histoire de Pamiers, Pamiers, Syndicat d'Initiatives de Pamiers-Basse-Ariège, 1981.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_SCP
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Pamiers
  • IMP 20230117_R_01

Présentation succincte

  • NOTSUC
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    abords d'un monument historique
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
(c) Inventaire général Région Occitanie