La rue d'Emparis était anciennement dénommée rue d'En Paris. Sur le plan napoléonien de 1828, côté rue Gabriel-Péri, le bâti est continu alors que côté rue de la Papeterie, il est quasiment inexistant. La mention des professions dans les états de section évoque plutôt l'artisanat (tonneliers, tamisiers, foulonniers, maçons, peigneur de laine, sabotier). En effet, à proximité de la rue d'En Paris étaient installés un moulin à foulon et un moulin à farine. De plus, elle jouxte la rue Gabriel-Péri anciennement nommée rue dels paradors del Camp en raison d'une activité importante de pareurs de draps. Le secteur textile était donc bien représenté dans ce quartier. Les tamisiers renvoient à la fonction d'orpailleur qui se développait sur les rives de l'Ariège, très proches de la rue. Les états de section signalent également quelques jardiniers et le cadastre des granges en coeur d'îlot. En effet, cet espace était essentiellement consacré aux jardins, une agriculture de subsistance se développant au sein des quartiers. Des bains publics étaient installés entre la rue d'Emparis et Sainte-Claire. Aujourd'hui, le coeur d'îlot comprend encore de nombreux vides et le parcellaire est toujours petit et resserré comme en 1828. La physionomie de la rue d'Emparis n'a pas beaucoup changé. La parcelle étudiée figure déjà sur le cadastre napoléonien de 1828 mais elle est aujourd'hui coupée en deux. Elle est dénommée « maison ». Au vu de sa présence sur ce plan, on obtient une date ante quem car le pan-de-bois étant enduit, toute analyse architecturale est difficile.