Place commerçante avec des bars, des magasins, des bureaux en rez-de-chaussée mêlant fonction résidentielle et commerciale à l'image des rues principales de Pamiers. Le type des bâtiments diffère entre le nord-est et le sud-ouest de la place. Au nord-est, les pans-de-bois sont plus nombreux car ce côté de la rue a été moins touché par les restructurations et les modifications urbanistiques. Au sud, au fil des remaniements, une partie de l'îlot des Castelmascarts a été détruite, mettant au jour des maisons dont les façades étaient jusque là masquées. Elles ont donc pu se restructurer à ce moment. Aujourd'hui, cette place sert d'espace central entre la rue Gabriel-Péri vers le nord, la rue Victor-Hugo vers l'est, la rue Charles-de-Gaulle au sud menant à la mairie, la cathédrale, le tribunal et la rue des Carmes à l'ouest menant à l'usine Fortech. La place de la République est un carrefour stratégique pour se rendre dans les lieux importants de la ville. La maison inventoriée est située dans un îlot traversant entre la place/rue de la République et la place du Camp. Sur le cadastre napoléonien de 1828, il présentait un parcellaire en lanière qui n'est plus identique aujourd'hui ; seule la forme générale de l'îlot subsiste. Aujourd'hui, les cours intérieures se sont amenuisées ou ont disparues ainsi que leurs nombreux puits. Le bâtiment étudié accueillait le « Grand bazar - Maison universelle » qui a appartenu à la famille Ibry-Fauré sur plusieurs générations. Une carte postale du début du siècle permet de constater que l'édifice ne faisait que quatre travées contre six aujourd'hui. Au fil du temps, il a été agrandi par l'adjonction de la parcelle voisine alors de type néo-classique. Malgré l'extension, l'esprit du bâtiment est conservé avec ses portes-fenêtres centrales cintrées et les baies latérales rectangulaires. La parcelle étant traversante, une façade donne sur la place de la République et une sur la place du Camp. L'édifice a été restauré en 2003, il accueille aujourd'hui entre autres les bureaux de la Dépêche. Les caractères architecturaux de la façade semblent remonter au 19e siècle. La parcelle annexée côté place du Camp peut être plus ancienne mais l'encorbellement étant enduit, une estimation est difficile. Ces encadrements de bois sont plutôt de la fin 19e, début 20e siècle.