Cette maison est construite en pan-de-bois hourdé de briques à double encorbellements avec têtes de murs maçonnés. Des consoles de briques forment les encorbellements.
Le rez-de-chaussée accueillait un commerce, une épaisse poutre forme le linteau de la vitrine. Des solives sculptées soutiennent l'encorbellement du premier étage.
Le premier étage est contreventé par des petites croix de Saint-André organisées en deux registres superposés.Une croisée ouvre à droite. Elle conserve ses encoches à coupe d'onglet pour l'insertion d'une traverse et d'un linteau rapporté. La poutre formant linteau est délardée d'une demi-accolade non achevée, peut-être issue d'un remploi et d'un remontage. L'appui de la croisée a été rénové mais les consoles à décor prismatique sont toujours en place.
Le pan de bois du deuxième étage reconstruit au 18e siècle et fortement rénové est bâti avec des potelets droits. Les fenêtres sont cintrées, à allèges basses et menuiseries à petits carreaux. Le toit est très débordant.
L'élévation sur cour au sud ne montre pas de rupture nette dans la maçonnerie. Cependant avant rénovation, on constate la présence d'un enduit grossier à la chaux jusqu’au niveau du premier étage. Au-delà l'enduit est absent et les trous de boulins très nombreux. Le deuxième étage a été très fortement modifié au 18e siècle avec la reconstruction du pan de bois et le percement d' une porte arquée segmentaire et de deux fenêtres à encadrement de briques. Deux petits jours carrés éclairaient simplement ce niveau avant la rénovation. Murés, ils sont encore visibles aujourd’hui. Deux petits jours oblongs donnent du jour dans le comble. Un appareil mixte de briques et de gros galets constitue la maçonnerie de cette élévation.
A l'intérieur, des aménagements d'époque médiévale sont également conservés : niches à luminaire, maçonnerie... trop épars pour permettre une reconstitution.