L'étude des états de section du plan napoléonien de 1828 montre que la rue du rempart du Touronc n'était quasiment pas bâtie : deux maisons seulement et un hangar sont mentionnés. La ville n'a pas encore gagné ces terrains qui sont essentiellement des jardins et des décharges. Etaient-ce des zones inondables peu propices au bâti ? La répartition dans l'espace a également changé puisque sur le plan napoléonien, ce sont de grandes parcelles aujourd'hui très divisées. Les maisons sises en bord de canal présentent pour la plupart des dispositions semblables : façade sur rue ou aveugle ; vaste jardin, souvent plus grand que la surface bâtie, situé en contrebas par rapport à la rue et en bord de canal, un escalier permettant d'y accéder ; un ponceau pour traverser le canal. Il faut noter également de nombreuses habitations remaniées ou construites dans les années 60. Les soupiraux traduisent la présence de nombreux sous-sol, peut-être est-ce dû à la présence d'eau très proche. Dans les états de section du plan napoléonien, la parcelle étudiée n'est pas bâtie, elle est dénommée « jardin ». Les caractères architecturaux de l'édifice côté rue Jules Amouroux (alignement sur rue, façade ordonnancée, cordons) plaident pour une datation de la fin du 19e siècle.