Côté rue des Quatre sergents de la Rochelle, l'élévation compte deux étages et des combles. Des cordons moulurés en briques (une assise de brique, un quart-de-rond, une assise) séparent chaque niveau. L'élévation est fermée par une génoise où alternent rangs de briques et rangs de tuiles. Le rez-de-chaussée est percé d'une porte d'entrée et d'un garage. A l'angle droit, des lacunes dans l'enduit au ciment laissent apparaître un appareil mixte de briques et de galets. Aux étages, les percements sont ordonnancés sur deux travées. Les fenêtres ont des couvrements rectilignes et des encadrements en briques enduites ; les appuis en pierre ont été recouverts d'une couche de ciment. Les petites baies de combles sont rectangulaires. Côté rue de la République, l'élévation compte également deux étages carrés avec combles ordonnancés sur deux travées. Le rez-de-chaussée est occupé par un commerce et une corniche moulurée en brique couronne le sommet. Les mêmes cordons que sur la deuxième façade scandent l'élévation. Au premier étage, deux portes-fenêtres à couvrements en plein cintre et encadrements en briques ouvrent sur un balcon filant en fonte. Les baies des étages supérieurs reprennent les modénatures des fenêtres côté rue des Quatre sergents (couvrements rectilignes, encadrements en briques, appuis plats en pierre). Le décor de cette façade est beaucoup plus soigné et le bel étage est mis en valeur par le balcon et les portes-fenêtres. A l'intérieur, les ornements les plus intéressants sont également de ce côté de la rue. L'entrée se fait par la rue des Quatre sergents de la Rochelle, un long couloir mène à une cage d'escalier. Ce dernier est tournant avec jour ovale, rampe en fer forgé reproduisant un motif de crosses et main courante en bois. A partir de la cage d'escalier, une porte donne sur un puits de lumière dont le niveau est placé en contrebas, un escalier droit de neuf marches avec rampe et main courante en fonte permet d'y descendre. Une cheminée et un évier en pierre laissent entendre que cet espace était utilitaire. Une grande porte vitrée, aujourd'hui condamnée, permettait d'atteindre le commerce donnant sur la rue de la République. La porte murée située à côté constituait peut-être un accès direct depuis la rue de la République. Une petite cave donne pour sa part, côté rue des Quatre sergents. Aux deux étages, la distribution est identique : une petite pièce donnant côté rue des Quatre sergents et coté rue de la République, une enfilade de deux pièces, accessibles également par un étroit couloir, l'une étant éclairée par le puits de jour et l'autre donnant sur le rue de la République. Les portes séparant appartements et puits sont couronnées d'impostes bois et verre avec motifs néo-gothiques. Au premier étage, la pièce principale est ornée de moulures courant tout autour du plafond. Une cheminée en marbre est surmontée d'un trumeau en stuc décoré de petites colonnes à chapiteaux soutenant un entablement dont la face inférieure porte un décor en caisson et une ornementation florale sur la face principale. La corniche est moulurée avec denticules, elle présente un évasement conséquent à la jonction avec le plafond. Au centre du trumeau, un encadrement mouluré accueille un miroir. Entre les deux portes-fenêtres, un revêtement mural en stuc est également intéressant. Deux pilastres soutiennent un entablement avec motifs floraux puis une corniche moulurée à denticules. Au centre, un miroir est encadré de bandes planes et surmonté d'un entablement avec frise supportant un fronton. Les portes et portes-fenêtres sont coiffées d'impostes cintrées en verre séparées en quatre quartiers par des baguettes de bois. Le parquet accueille en son centre une étoile inscrite dans un cercle lui-même inséré dans un carré (marqueterie). Au deuxième étage, le décor est moins abouti. Le parquet est constitué de grosses lames en bois. Le trumeau de la cheminée en stuc est orné de motifs plus grossiers qu'à l'étage inférieur. Deux pilastres à chapiteaux ioniens supportent un entablement avec des motifs floraux, vases et animaux fantastiques (sphinx ?). La corniche présente de nombreuses petites moulures. Entre les deux fenêtres devait prendre place un revêtement mural, comme au premier étage. Il ne subsiste plus que les chapiteaux stylisés s'insérant dans les moulures couronnant les murs. En arrivant au niveau des combles, deux pièces s'organisent côté rue des Quatre sergents de la Rochelle, l'une d'elle est seulement accessible par une petite porte dans la cage d'escalier. Côté rue de la République, les combles ont été aménagés sur deux niveaux. La cage d'escalier, à ce dernier étage, a une forme ovale, une corniche moulurée couronne les murs, un oculus est percé au sommet du mur et une applique en ovale allongé avec des motifs floraux habille le centre du plafond. Elle est visible depuis le rez-de-chaussée et sert d'ornement au jour de l'escalier. Dans le puits de lumière, les murs mitoyens est et ouest sont aveugles, le mur sud possède de petites baies cintrées avec impostes en verre et bois à motifs néo-gothiques, le mur nord accueille des fenêtres à couvrements rectilignes et encadrements peints. Les balcons sont en bois.