Le dimanche 9 septembre 1919, paraît dans le quotidien régional ""La Dépêche"", la composition du comité chargé de ""l'érection d'un mam à la mémoire des glorieux enfants de Vicdessos tombés au champ d'honneur"". Nommé par le conseil municipal, il est composé du maire Eychenne qui est président, du docteur Dupuy vice-président, du percepteur Bergoy trésorier et de l'instituteur Vignes secrétaire. Il est chargé de recueillir la souscription publique - elle rapportera 1 574,50 francs - et de choisir le lieu de construction. Le 11 novembre 1920, une ""cérémonie commémorative de l'armistice et de l'avènement de la Troisième République"" se déroule ""au cimetière devant un cénotaphe érigé avec un goût exquis par les soins de M. le docteur Dupuy et de M. l'agent-voyer Videt"". Cette information parue le 14 novembre 1920 dans ""La Dépêche"" témoigne de la reconnaissance des habitants envers les morts de la Grande Guerre. Mais ce cénotaphe est éphémère comme cela a été parfois pratiqué en France à cette époque. En effet, au début de l'année suivante, en 1921, le maire de Vicdessos, Bernard Eychenne, présente un projet d'érection de monument aux morts de la commune qui devra être érigé au lieudit Saint-Jean, au cimetière désaffecté situé à côté de l'église paroissiale. Le 12 juin 1921, le devis estimatif présenté par l'architecte départemental Emile Sauret est accepté par le conseil municipal et le 25 octobre suivant, le ministre de l'Intérieur autorise cette nouvelle construction. Le 2 novembre 1921, un traité de gré à gré est signé entre la commune et Auguste Baron, entrepreneur de travaux publics en pierre de taille, demeurant à Pamiers et auteur d'autres monuments dans le département de l'Ariège. La commune prend à sa charge les terrassement et fondations sur lesquelles l'entrepreneur construira cet édifice. Le monument aux morts est inauguré avant la fin de l'année 1921 et une grille de protection sera ensuite ajoutée. La plaque dédiée aux morts de la Seconde Guerre mondiale sera fixée probablement au cours des années 1945-1950, ainsi que, plus tard, le 4 septembre 1999, celle commémorant les morts de ""1952-1962"". La liste des noms, prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.