Due à l'initiative d'Edmond Begond, la stèle située près du château de la Hille sur le territoire de Montégut-Plantaurel a été inaugurée le 17 septembre 2000. Cérémonie organisée par la mairie et l'amicale des Anciens du camp du Vernet-d'Ariège, cette stèle, financée par la direction de la mémoire du patrimoine et des archives du ministère de la Défense, participe à la mémoire de ceux qui furent victimes des persécutions antisémites au cours de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir fui l'Allemagne et l'Autriche par la Hollande et la Belgique, une centaine d'enfants âgés de 5 à 16 ans pris en charge par la Croix-Rouge suisse arrivent en mai 1940 à Nailloux (Haute-Garonne). Grâce au Secours Suisse aux Enfants, ils sont déplacés au château de la Hille sur la commune de Montégut-Plantaurel. Mais au mois d'août 1942, ceux âgés de 15 ans et plus sont arrêtés par la gendarmerie française et amenés au camp proche du Vernet-d'Ariège. Grâce à l'action énergique de Maurice Dubois, citoyen suisse et coordinateur des activités de la Croix-Rouge suisse en zone sud et de Rösli Naf (directrice au château de la Hille) auprès des autorités de Vichy, ces adolescents sont remis en liberté en septembre 1942. Le 11 novembre 1942, l'armée allemande occupe la zone sud de la France. Les plus jeunes enfants restent au château de la Hille jusqu'à la Libération comme l'indique François Wisard (www.ajpn.org) dans un article. Plusieurs rejoignent le maquis ariégeois (le nom de Berling Egoor mort au combat est porté sur le monument aux morts de Pamiers). D'autres sont recueillis localement, certains se réfugient en Suisse et d'autres encore passent en Espagne. Enfin, certains sont arrêtés et déportés. Le texte de la plaque commémorative érigée à proximité du château de La Hille retrace le périple de ces enfants. Il est écrit par Jacques Roth, ancien pensionnaire de la Hille, aujourd'hui écrivain.