Le 11 février 1920, le conseil municipal de Léran accepte le devis de monument aux morts présenté par le sculpteur toulousain Nicolas Grandmaison, demande au préfet d'autoriser cette construction et permet à son maire le duc de Levis de Mirepoix de traiter de gré à gré avec ce sculpteur. Le montant de ces travaux s'élève à 9 000 francs somme couverte grâce au produit d'une souscription et d'une tombola (7 000 francs), du budget communal (1 000 francs) et de la subvention donnée par l'Etat. Nicolas Grandmaison habitant la villa Chantecler à Lardenne, banlieue de Toulouse, le monument réalisé, socle et statue, sera transporté de Lardenne à Léran, les fondations étant à la charge de la commune. L'avis favorable est donné par la commission d'esthétique réunie le 16 octobre 1920 à Foix et la construction de cet édifice est autorisée par le décret signé le 10 novembre de la même année. Le 21 septembre 1921, le quotidien régional La Dépêche du Midi informe de l'inauguration du monument aux morts de Léran qui se déroulera le dimanche 2 octobre suivant sous la présidence de Paul Laffont sous-secrétaire d'Etat aux P. T. T. Au cours des années 1950, les noms de ceux morts au cours de la guerre de 1939-1945 sont ajoutés ainsi que, dans les années 1960, les noms de ceux morts en Indochine et en Algérie. La plaque dédiée à ceux morts en Outre-Mer a ensuite été ajoutée. La liste des noms et prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.