Dossier d’œuvre architecture IA09000901 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
station thermale
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université Toulouse - Jean Jaurès

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Hydrographies Ariège Oriège Lauze
  • Commune Ax-les-Thermes

La ville d'’Ax existe depuis au moins le 13e siècle et l'’usage des eaux thermales à des fins domestiques et/ou thérapeutiques est attesté depuis cette période. Il faut cependant attendre le milieu du 18e siècle et la redécouverte des propriétés médicales de ces eaux pour que la ville connaisse un nouvel essor et un développement directement lié à leur présence.

Dès le lendemain de la Révolution, la ville d’Ax compte au moins cinq établissements thermaux, de taille variable : les établissements du Couloubret, du Teich et du Breilh, et les bains Fort et Montmorency. Ils sont répartis tout autour du centre ancien. Ce nombre reste à peu près stable jusqu’au milieu du 20e siècle, mais avec des transformations importantes puisque certains disparaissent (Fort et Montmorency) et un nouveau est fondé (le Modèle). Tous font l’'objet de travaux importants de reconstruction une ou plusieurs fois au cours de leur histoire. Aujourd’hui, il reste deux établissements thermaux en fonctionnement pour les cures (le Teich et le Modèle) et un troisième transformé en centre thermo-ludique (le Couloubret).

Parallèlement aux transformations de ces établissements, la ville s'’étend pour répondre à l’'afflux de curistes et de touristes. Entre les années 1820 et 1920, de nouveaux édifices sont construits le long des trois principales routes autour d’Ax. Il s'’agit principalement de maisons de plusieurs niveaux, ou de petits immeubles, abritant souvent des logements saisonniers. Plusieurs hôtels importants sont alors aussi édifiés, ainsi que quelques villas indépendantes entourées de jardins voire de parcs. La fin du 19e siècle et le début du 20e siècle est aussi marquée par la construction du casino et l’'aménagement de parcs et jardins publics près des établissements thermaux. Le centre ancien de la ville reste relativement dense mais connaît tout de même des transformations pour accueillir les touristes avec l’'aménagement de chambres voire d'’appartements indépendants et la reprise de la plupart des façades. Une place est ouverte au cœoeur de la ville ancienne en 1882, la place Roussel.

La commune obtient d'être érigée en station hydrominérale par un décret du 8 mars 1913. Les chiffres du produit de la taxe de séjour sont connus entre 1923 et 1932 (avec un trou en 1928) grâce aux Annales des établissements thermaux, cercles, casinos, eaux minérales, à la Gazette des eaux (1er mai 1925) et à l'Avenir de Luchon (10 mars 1929) ; ils permettent d'estimer la fréquentation de la station (même si de nombreux visiteurs sont exemptés) et de la situer par rapport au corpus de la cinquantaine de stations hydrominérales de l'époque. Ce produit s'élève pour Ax-les-Thermes à 40 529 en 1923 (12e rang entre Contrexéville et Néris-les-Bains), 49 225 F en 1924 (13e), 45 644 en 1925 (15e), 52 297 en 1926 (18e) et 54 558 en 1927 (15e). Il atteint 102 941 en 1929 (12e), puis 96 502 en 1930 (12e), 115 841 en 1931 (12e), 86 961 en 1932 (12e). Sur toute cette période Ax est la première des stations hydrominérales des Pyrénées, mais est dépassée par les stations hydrominérales et climatiques telles que Cauterets, Luchon et Bagnères-de-Bigorre.

Au cours des années 1920 et 1930, la station thermale connaît à nouveau un développement important grâce à la prolongation de la ligne de chemin de fer au-delà des Pyrénées. À cette période sont projetés deux lotissements, En Castel, à l’'ouest, et le Parc d'’Espagne, au sud. La construction de villas dans ces deux lotissements permet de répondre à une demande croissante des curistes et touristes qui recherchent un plus grand confort et des logements plus ouverts sur la nature environnante. La plupart des villas de cette période sont de style néo-régionaliste, quand les plus anciennes étaient soit éclectiques soit avec quelques éléments de style Art nouveau ou Art déco.

Depuis le milieu du 20e siècle, l'’extension de la station thermale s’e'st prolongée en fond de vallée et a commencé à miter les versants les mieux exposés. Le développement de la station à cette période n'’est plus seulement lié à la présence du thermalisme mais aussi à la création de la station de ski Ax-Bonascre en 1955, devenue en 2001 Ax-3 domaines. Dans l’'architecture de villégiature, cette période est marquée par l'’augmentation importante du nombre de chalets ou d'’immeubles reprenant les codes stylistiques des chalets.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

La commune d’Ax se trouve au sud-est du département de l’Ariège, dans la haute-vallée de l’Ariège. La station thermale est située au nord de la commune, à la confluence de trois rivières : l’Ariège, l’Oriège et la Lauze. Elle se trouve sur un axe routier et ferroviaire important entre la France, d’une part, et l’Espagne et l’Andorre, d’autre part. La ville se développe en fond de vallée et est entourée de toutes parts par des versants plus ou moins abruptes.£La station peut être divisée en quatre entités urbaines différentes, correspondant plus ou moins aux quatre grandes phases d’étalement de la ville. Au centre, entre les rivières de l’Ariège, l’Oriège et la Lauze, se trouve le centre ancien. À l’est de ce centre et le long des principales routes se trouvent des faubourgs, aujourd’hui pleinement intégrés à la ville. À l’ouest et au sud-est se développent deux vastes lotissements. Et autour prennent place quelques habitations plus ou moins dispersées sur les versants.£Le centre ancien est contraint par les rivières et par le tracé de l’ancienne enceinte, à l’est. Les ruelles y sont relativement étroites et les maisons comportent généralement deux à trois étages. Cela contribue à donner l’impression d’une densité importante sur un petit espace. Deux rues principales desservent le centre ancien et aboutissent à la place Roussel : la rue Marcailhou puis Gaspard Astrié, d’axe nord-ouest/sud-est, qui part du pont du Couzillou, et la rue de l’Horloge puis Rigal, d’axe nord-est/sud-ouest, qui part du pont du Breilh. La place Roussel, au centre, et la place Saint-Jérôme, au sud, aèrent un peu l’espace intérieur.£Les faubourgs s’organisent autour du quartier du Coustou, à l’est du centre ancien, et de la promenade du Couloubret, au nord, mais aussi le long de la route de Foix, au nord-ouest, de la route de l’Aude, à l’est, et de la route d’Espagne, au sud. L’habitat y est relativement semblable à celui du centre ancien, hormis les établissements thermaux, le casino et quelques villas indépendantes entourées de jardin. Les avenues étant plus larges, le bâti paraît plus lâche que dans le centre ancien.£Les deux lotissements sont constitués de villas toujours implantées au centre de jardins plus ou moins vastes. Ces villas ne comportent généralement qu’un étage ou deux. Les avenues sont larges bien que leur profil soit très différent dans les deux lotissements du fait de la topographie plus accidentée au Parc d’Espagne qu’à En Castel. Le Parc d’Espagne présente la particularité d’accueillir en son centre un complexe sportif avec tennis, piscine, mini-golf et fronton de pelote basque.£Enfin, la quatrième entité urbaine est plus polymorphe. Elle regroupe les zones d’habitat plus ou moins dense qui colonisent les versants. Il s’agit soit de villas isolées, comme aux Cascatelles, soit de petits lotissements de chalets, comme au Bosquet.

Présentation succincte

  • NOTSUC Si l'usage des eaux thermales est attesté à Ax depuis le 13e siècle, la station thermale a connu un véritable essor entre le milieu du 19e et le milieu du 20e siècle, essor qui se poursuit depuis cette période grâce au développement de la station de sport

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G COUDERC, Sylvie, Dossier technique thermalisme, Ax-les-Thermes, 2014.£HAGIMONT, Steve, « Un essor touristique et thermal contrarié au XIXe siècle : Ax-les-Thermes », Archives ariégeoises, n°10, 2018, p. 87-110.£TEISSEIRE, Hélène, Ax-les-Thermes et ses env
  • NOTB_S AD Ariège, 1 FI 212, Plan de la ville d’Ax, 1902.£AD Ariège, 3 P 559, Plan cadastral, 1827.£Pour la totalité des sources exploitées, voir le dossier de synthèse.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93 0604324 ; 6181394/0605245 ; 6180775/0605391 ; 6179751/0604755 ; 6179729/0604164 ; 6181224/0604324 ; 6181394
  • COORMWGS84 42.7257634592086, 1.8331775229115/42.7203202696834, 1.84451848276758/42.7111335112385, 1.84648101724307/42.7108519144095, 1.83873165450347/42.7242138432559, 1.83125720229616/42.7257634592086, 1.8331775229115
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Ax-les-Thermes
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Périodiques

  • Annales des établissements thermaux, cercles, casinos, eaux minérales, 1925 à 1933.

  • Avenir de Luchon, 10 mars 1929.

  • La Gazette des eaux, 1er mai 1925, p. 276-277.

Documents figurés

  • Coll. Henrard : n°22359

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université Toulouse Jean Jaurès