• patrimoine industriel
fabrique de jais puis de peigne en corne Bez, puis filature Jouret, dite filature de l'Hers
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Lavelanet
  • Commune La Bastide-sur-l'Hers
  • Adresse 2, 4 avenue 8 Mai 1945
  • Cadastre 1848 A720  ; 2015 A2 658, 657 à 662, 1551
  • Dénominations
    usine de taille de pierre pour la joaillerie et l'industrie, usine liée au travail de la corne, filature
  • Précision dénomination
    fabrique de peigne en corne
  • Appellations
    Bez, puis Jouret (Filature de l'Hers)

Ce site a abrité l'ancien moulin à jais construit par la famille de Lévis. Il est présent dans les Reconnaissances de 1765 (AD09 6EDT/CC3). Par alliance, ce moulin passe ensuite entre les mains de la famille de Laubespin. Il a semble-t-il été vendu comme bien national après la Révolution (AD09 1Q12), mais fut ensuite réattribué à la famille de Laubespin en 1833 (Olive et Pasquier 1903-1927, t. 1, p. 300). Les De Laubespin apparaissent comme propriétaires sur le tableau des propriétés cadastrales de 1843. Le 24 octobre 1845, les beaux-frères Corneil, Bez et Courtois prennent un bail à ferme d'une durée de 10 ans à partir du 1er janvier 1847, pour le moulin à jais de La Bastide, qui appartient au marquis de Laubespin domicilié au moulin d’Enfour de Laroque-d’Olmes, pour un loyer annuel de 280 francs. Le moteur hydraulique (à roue horizontale) est conservé. Ce moulin à jais dénommé « le moulinet » va être transformé en fabrique de peignes par les 3 associés vers 1850 (Evans 2004, p. 123 et 157) ; il apparaît comme subissant une démolition dans les documents cadastraux en 1848. En 1854, le bâtiment n'a pas encore été agrandi et est toujours dénommé « usine Laubespin» (AD09 7S 513). En 1864, suite au départ de l'associé I. Corneil, l'usine principale de La Bastide prend le nom de « Bez père et fils & Courtois ». Après 1864, divers aménagement sont effectués, l'ensemble formant un alors un « U », dont aujourd'hui il ne reste qu'une partie des bâtiments, en ruines. Un dessin de l'usine nous permet de savoir à quoi ressemblait notamment la façade sud du bâtiment principal avec ses fenêtres avec son cadran solaire, ainsi que la base de la cheminée en brique, qui a certainement été construite dans la seconde moitié du 19e siècle. En 1871 les associés se séparent permettant à l'usine de prendre sa forme quasi définitive en 1873( nouveaux travaux). Le 16 septembre 1872 Jean Paul Bez et le marquis de Laubespin renouvellent le bail pour une durée de 20 ans à compter du 1er janvier 1874 (Evans 2004, p. 127). En 1887, Léo Bez devient propriétaire de l'usine que son père louait au marquis de Laubespin, ou plus précisément pendant quelques années (1884-1887) au gendre Laubespin, Georges Justin Brunet marquis d’Evry. L'usine de peignes ferme en 1954 puis est vendue à l'entreprise Jouret fils qui en fait une filature (Livre B/H 2, p. 116), portant le nom de « filature de l’Hers », sans doute à partir de 1966. Pierre Jouret est associé à Claude Nayrac. Ce dernier, petit-fils du teinturier Clanet de Lavelanet, établi avenue Alsace-Lorraine puis près du Touyre, avait aussi possédé une affaire de teinture à Dreuilhe avant de s’associer à Jouret. Pierre Jouret est le fils du peigner Jouret, établi à Ivry-sur-l’Hers (IA09000876). Dans les années 1970, l’entreprise Jouret-Nayrac dispose d’une autre filature à L’Aiguillon. L’usine textile, qui avait été transmise à une nouvelle génération, ferme en 1989. Le site industriel demeure en friche par la suite. A la fin des années 2010, un projet de réaménagement et réhabilitation porté par la mairie, mêlant arts, médecines alternatives et restauration, puis calibré à nouveau autour d’une salle publique et de locaux tertiaires, permet la rénovation d'une partie des bâtiments.£La filature emploie 16 personnes à la fin des années 1950, 21 en 1983, 14 en 1984.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle , (incertitude)

Les bâtiments de l'usine semblent être construits en brique, au moins pour certaines parties ; les murs en recouverts d'un enduit. Le corps de bâtiment principal est aujourd'hui en ruines mais on voit encore qu'il comprenait deux niveaux, chacun percé de huit fenêtres dont les encadrements sont en pierres de taille bouchardées. Un cadran solaire, aujourd'hui en mauvais état, prenait place au milieu du 1er étage. Une cheminée en briques réfractaires, dont il ne reste que la base, est disposée sur un socle quadrangulaire en béton. La cheminée arbore un décor en spirale, alternant briques foncée et brique claire. Le bâtiment sud, fermant la cour, est percé de larges ouvertures en ogive.£Le logement patronal est de plan rectangulaire et s'articule sur trois niveaux avec dans la partie arrondie, une terrasse au rez-de-chaussée et un balcon au 1er étage.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de l'Ariège : 6EDT/CC3, 1Q12, 705w114, 7s513, données cadastrales (3p571, 3p1151-1155, 54w94-96).

    AD Ariège : 6EDT/CC3, 1Q12, 705w114, 7s513
  • Effectifs des entreprises textiles du pays d'Omes, 1983-1984 (doc. R. Librero).

    AD Ariège
  • Données orales René Labadie, Arlette Isaac

Bibliographie

  • Bruno Evans, La transition industrielle dans le canton de Mirepoix, 1789-1914, mémoire de maîtrise, université de Toulouse 2-Le Mirail, 2004.

  • Il était une fois La Bastide-sur-l'Hers, association L'Hers du Temps.

  • Olive et Pasquier 1903-1927, t. 1, p. 300

    p. 300
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2015, 2018, 2020, 2021, 2022