Dans les années 1920, le site accueille les ateliers de la Société moderne du peigne, dont les premiers bâtiments semblent construits entre 1920 et 1923 sur un pré d'Elisée Escot. Le négociant Henri Jean Baptiste Cochez, propriétaire, crée sa société anonyme le 2 février 1920, pour 30 ans. Elle a pour objet le commerce de la corne et la fabrication et le commerce d'objets en corne dont des peignes. Son capital social de 60 000 francs est réparti entre M. Cochez et plusieurs ouvriers en peigne du village (Léopold Benjamin Bonnefoy, Louis Edouard Bonnefoy, Jean Paul Louis Coste, Valentin Jean Marie Lacoume, Paul Edouard Pelissier, Célestin Piboulos, Albert Louis Sabatier, Victor Trémège et Louis Vidal. Cochez, Trémège et Pelissier en sont les premiers administrateurs. Dès le 30 novembre 1921, le siège social de la société est transféré 30 rue Vantrasson à Bordeaux. En 1925, lentreprise est présentée comme spécialiste des décrasseurs, lissoirs, coupe-barbe pour coiffeurs. Elle dispose dun représentant à Paris, E. Marion, établi 110 rue Réaumur. La société est dissoute en 1926. Lentreprise Chaussonnet prend la suite vers 1927-1928, après avoir occupé des locaux à Bel-Air, commune de Lesparrou (IA09010226). Les bâtiments sont étendus entre 1928 et 1933. Denise Chaussonnet est gérante de la SARL en 1964. Lentreprise change de mains par la suite, reprise Jacques et Jean-Paul Laffont, soutenus par la CCI de lAriège. Dans les années 1980, ils utilisent des presses de la société Dolouets à Soustons, dans les Landes. Début 1982, l'entreprise exporte 2 % de sa production. 1 800 à 2 000 peignes sont produits chaque jour, à partir de cornes australiennes et argentines. A la fin de lannée, les exportations passent de 2 à 7%, puis 18% en 1983 et près de 25% en 1984. Bernard Laffont, directeur commercial, parle dexportations au Japon, aux Etats-Unis et en Afrique du Nord. Les Ets Laffont proposent alors une palette de 18 peignes différents, mais aussi des barrettes et brosses à dent « écologiques ». Jacques Laffont est directeur technique. L'entreprise utilise 4 à 5 tonnes de corne par mois ; de chaque corne elle extrait de 4 à 6 peignes. 1 tonne de corne permet donc de produire 4 000 cornes. Lusine de peignes ferme à une date inconnue. Elle est ensuite temporairement remplacée par un atelier de confection de tenues professionnelles (JB Création), puis les locaux sont désaffectés.
L'usine emploie 40 personnes en 1960 comme en 1970, 14 en 1982, 25 en 1984.